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En quoi les paysages urbains reflètent-ils les fonctions de la ville ?

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Par   •  20 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  755 Vues

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En quoi les paysages urbains reflètent-ils les fonctions de la ville ?

Depuis deux siècles, les tissus urbains ont été étendus, modelés, valorisés, assainis, parfois maintenant dénigrés. La ville, entité dynamique par excellence, est souvent au cœur des débats, et pour cause, 55% de la population mondiale est urbaine et on prévoit 66% en 2050, soit 100 millions de nouveaux citadins chaque année. Les paysages en général, renvoient à une esthétique particulière, une homogénéité d’ensemble qui permettent des classifications de zones, on peut parler d’objet d’étude à part entière qui était d’ailleurs prédominant en géographie avant les années 50. La définition des zones urbaines est multiple, elle renvoie à une densité minimum d’habitants au km², à un bassin d’emplois, à des fonctions qui apparaissent maintenant comme urbaines. En effet, la ville renvoit à certaines fonctions inhérentes à la vie de la cité ainsi qu’au développement et à l’attraction de ces zones. En quoi les paysages urbains reflètent-ils les fonctions de la ville ? Pour répondre, nous aborderons dans un premier temps les noyaux urbains et leurs fonction économiques, décisionnelles et culturelles, dans un second temps, nous parlerons du développement périnucléaire et de ses fonctions résidentielles et économiques, puis, nous terminerons par le périurbain qui présente en majorité des phénomènes de gentrification mais aussi de paupérisation.

  1. Les noyaux urbains, des fonctions économiques, décisionnelles et culturelles

Les « hypercentres » faisant offices de noyaux urbains sont caractérisés par deux types de quartiers, deux types de paysages distincts mais au service de 3 fonctions. Ces espaces sont caractérisés par le foncier le plus onéreux des zones urbaines même si en cas d’absence de politique d’embellissement, on peut y trouver des classes sociales modestes.

Les villes sont fondées autour d’un centre qui correspond à la ville historique, celle des « premiers temps ». Ces quartiers sont caractérisés par une architecture typique assez ancienne et le plus souvent travaillée, en France, on retrouve par exemple les quartiers haussmanniens assez luxueux comme à Paris ou à Marseille, ou encore de vieux bâtiments médiévaux embellis comme c’est le cas à Troyes ou à Provins. Les édifices religieux y sont nombreux que ce soit les mosquées à Istanbul, les temples en Grêce ou les églises dans les villes françaises. En effet, le religieux avait avant un rôle principal. Les villes et villages se construisaient autour de ces lieux de culte.                                                                                             Ces territoires sont considérés comme luxueux et nerfs centraux des communes. On y retrouve les instances décisionnelles, qu’elles soient locales, nationales voire internationales mais aussi une multitude de commerces de luxe avec des marques comme Louis Vuitton, Rolex s’adressant à une clientèle très fortunée.                                                                   L’esthétique à tout égard est ici au service de la fonction culturelle pour véhiculer l’identité des territoires. Cet espace est sans cesse valorisé, les vestiges et monuments sont attrayants d’un point de vue touristique, le tout dynamisant la sphère commerciale et l’attractivité de la ville. On peut ajouter à ceci que conservant ces mêmes caractéristiques, les villes des pays du Sud présentent souvent un centre-ville double, le premier ancien et le deuxième colonial comme c’est le cas à Bangui, les anciens empires coloniaux ayant importé leurs « modèles ».              La place de la voiture est de plus en plus effacée dans certaines métropoles des pays du Nord, les voies piétonnes, voies bus, pistes cyclables sont privilégiées. Les réseaux et nœuds de transports en commun multiples et concentrés. Des villes comme Londres ou Grenoble ont pris des mesures drastiques en termes de circulation facturant ou interdisant l’accès à certaines zones. La pollution apparaissant comme une composante à part entière du paysage pour certaines métropoles tel que Shangaï, les administrations essaient d’endiguer le phénomène.

En fonction des villes, on trouve directement collés aux quartiers historiques, des centres d’affaire. Ils sont une composante centrale de ce qui va définir l’attractivité des territoires urbains. Ces CBD pour central business district nourrissent la fonction économique des villes et créent des paysages pour le moins atypique. Les skylines sont composés de gratte-ciels où sont situés les sièges des grandes entreprises nationales et transnationales.

Le paysage urbain y est extrêmement dense et haut, le verre et l’acier sont les matériaux principaux, le logement y est minoritaire, on y trouve donc peu d’écoles, peu de parcs. La fonction économique domine largement les autres composantes des tissus urbains. On y retrouve le tertiaire de commandement, la haute finance comme à la city ou dans le quartier de la Défense.

  1.  Le développement périnucléaire, des fonctions économiques et résidentielles.

Les quartiers résidentiels

-Ce sont les territoires qui bordent les centres qui vont présenter la fonction résidentielle la plus importante. Ce sont ces zones qui présentent le meilleur rapport prix/accessibilité aux services urbains, coût qui va bien sûr varier en fonction des valorisations des quartiers.

-Modèles radioconcentriques de développement d’une ville                                    Exemple : Chicago avec ces différentes auréoles correspondant aux différentes vagues d’immigrations et d’expansion.

-Ségrégations socio-spatiales importantes, les modèles polynucléaires sont souvent la règle avec des centre d’activités secondaires offrant à la population tous les services et commodités nécessaires. Malheureusement, ces espaces indépendants favorisent souvent le cloisonnement des classes voire des phénomènes de ghettoïsation dans certains quartiers.                         Exemple : ZUP en France, ou zone à urbaniser en priorité, qui sous forme de grands ensembles bétonnés et une densité importante de population défavorisée, a dévié vers des quartiers où la délinquance et le chômage sont bien plus élevés qu’ailleurs.

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