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Dictature Militaire Au Brésil

Note de Recherches : Dictature Militaire Au Brésil. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Août 2014  •  785 Mots (4 Pages)  •  1 074 Vues

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La dictature militaire au Brésil est le régime politique du Brésil qui débuta suite au coup d'État du 31 mars 1964, mené par le maréchal Castelo Branco renversant la Deuxième République et son président élu João Goulart, et qui dura jusqu'à l'élection de Tancredo Neves en 1985. Les militaires ont justifié le coup d'État, qui prenait place quelques années après l'alignement du régime cubain sur l'URSS, en prétextant la menace communiste.

Mais, sur le plan intérieur, le coup d'État marque l'influence de l'armée brésilienne sur la politique, et sa volonté de prendre les commandes du pays en vertu d'une doctrine de la sécurité nationale formée sous l'influence des États-Unis, mais aussi de la France1,2.

La dictature mit en place plusieurs Actes institutionnels, aboutissant avec l'Acte institutionnel n°5 de 1968 à la suspension de la Constitution de 1946, la dissolution du Congrès, la suppression des libertés individuelles et l'instauration d'un code de procédure pénale militaire qui autorise l'armée et la police à arrêter, puis à emprisonner, hors de tout contrôle judiciaire, tout « suspect »3. Le régime militaire dura jusqu'à l'élection de Tancredo Neves en 1985.

Le contexe social:

En outre, l'existence de nombreux mouvements sociaux au Brésil en 1963-1964 effraie les milieux conservateurs, à la fois brésiliens et américains, tandis que João Goulart (surnommé Jango) est jugé trop mou face à ceux-là. Tandis que le pays plonge dans l'hyperinflation (échec du Plan triennal (pt) préparé par le ministre Celso Furtado), le populaire Jango subit ainsi des pressions à la fois de la gauche, qui veut accentuer les réformes sociales et politiques, et des classes moyennes et supérieures, qui penchent au contraire vers le conservatisme et l'anti-communisme 7.

Les groupuscules anticommunistes se multiplient alors que le gouvernement Goulart annonce des « réformes de base » 7. Entre janvier et mars 1964, des manifestations anti-communistes rassemblent plusieurs centaines de milliers de personnes, par exemple les « Marches de la Famille, avec Dieu, pour la Liberté (pt) » organisées par la Campagne de la Femme pour la Démocratie (pt) (CAMDE, un mouvement financé par l'Instituto de Pesquisas e Estudos Sociais (pt)) en mars et avril 19647. Dans les semaines qui précèdent le golpe, la presse appelle ouvertement au renversement du gouvernement trabalhista (travailliste), ce qui permettra à l'armée de légitimer a posteriori son coup d'État par un soi-disant appui populaire7. La campagne de presse anti-Goulart de 1964 est soutenue, en sous-main, par l'administration Johnson9.

Une lecture dominante de l'historiographie du régime militaire affirme ainsi que le coup d'État résulte de la conjonction momentanée de deux courants de l'armée brésilienne, l’un modéré et attaché au respect de certains principes démocratiques (les « Sorbonnistes » de l'ESG, représentés par le maréchal Castelo Branco) et une « ligne dure » fortement répressive et désireuse du maintien d’un état d'exception (les généraux Golbery do Couto e Silva et Garrastazú Médici) 9. L'historien Carlos Fito a néanmoins récemment

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