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ACCIDENT INDUSTRIEL CHIMIQUE AZF TOULOUSE

Compte rendu : ACCIDENT INDUSTRIEL CHIMIQUE AZF TOULOUSE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Janvier 2023  •  Compte rendu  •  1 673 Mots (7 Pages)  •  156 Vues

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ACCIDENT INDUSTRIEL CHIMIQUE AZF TOULOUSE

  De nos jours, de nombreuses usines chimiques dangereuses sont présentes sur notre planète. Depuis l’évolution dans l’industrie, nous avons connu d’énormes catastrophes industrielles chimiques, dues à un accident dans une des phases de la production industrielle, dans l'exploitation minière ou durant le transport de cette production. Elles sont souvent néfastes pour l’environnement et les hommes. Nous allons étudier l’exemple de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse le vendredi 21 septembre 2001, qui demeure à ce jour la plus grosse catastrophe industrielle française.

Les origine de la catastrophe

La ou les causes ont donné lieu à de multiples hypothèses :

  Un attentat terroriste

  La possibilité d’un attentat terroriste fut mise en évidence, l’explosion ayant eu lieu 10 jours après celui des deux tours jumelles du 11 septembre 2001 à New York, aux États-Unis. La piste d’un intérimaire « suspect », décédé dans l’explosion, a été explorée pendant quelques jours avant d’être abandonnée, car il fut démontré à plus de 90% que ce n’était pas le cas.

  Une explosion déclenchante

 

  Il paraîtrait qu’une fuite de carburant de fusées, survenue sur le site de la SNPE (Société nationale des poudres et explosifs) située à quelques dizaines de mètres de l’usine AZF, serait à l’origine d’une première explosion, qui aurait créé un arc électrique entre cette dernière et l’usine AZF. Celui-ci aurait produit des vibrations qui auraient déclenché l'explosion de deux bombes dormantes situées sous le hangar 221 de l'usine AZF. Mais cela ne fut pas prouvé.

  Une réaction chimique

  Mais la cause la plus probable reste la suivante : l’usine AZF utilisait un produit qui peut s’avérer être explosif, le nitrate d’ammonium. Les stocks de 300 tonnes de nitrate d’ammonium qui ont explosé, étaient entreposés dans un hangar.  Un employé aurait confondu 50 kg d’un produit chloré : le DCCNa, emballé dans un sac, réservé pour les piscines, avec du nitrate d’ammonium.  On suppose que le nitrate d’ammonium et le chlore, normalement incompatibles, se seraient retrouvés à proximité et auraient formé ensemble une réaction explosive. Finalement, c’est cette dernière hypothèse qui a été retenue par le parquet lors du procès.

Le déroulement de la catastrophe

  Le vendredi 21 septembre 2001 à 10h17, une explosion s’est produite à Toulouse dans l’usine Azote Fertilisant (“AZF”) dans le hangar 221. Cette usine fabriquait des engrais de type ammonitrate (nitrate d’ammonium). Un stock de 300 tonnes a subi une déflagration, ce qui créa un immense cratère de forme ovale de plus de 70 mètres de long, 40 mètres de large et 7 mètres de profondeur.

La catastrophe a commencé par une lumière aveuglante, suivie de deux énormes "boum" effrayants, un effet de "blast" qui souffle tout sur son passage. Un séisme de 3,4 de magnitude sur l'échelle de Richter fut enregistré, des phénomènes électriques et électromagnétiques ont eu lieu, en plus d'un bang acoustique. La détonation sonore fut entendue à plus de 80 kilomètres de Toulouse, et sur une zone de 700 mètres. Une première détonation s’est produite dans le sol à la vitesse de 2,5 km/s, puis beaucoup d'autres ont suivi avec une vitesse plus faible : 300 m/s.

 Le site industriel a été immédiatement ravagé sur des centaines de mètres ; l’onde de choc a été enregistrée à plus de 200 km de Toulouse et étendue à 80 km du lieu de l'explosion. Un panache de fumée s'éleva à plusieurs centaines de mètres et un nuage orange toxique recouvrit Toulouse, s’élevant au-dessus de l’usine et se déplaçant vers le nord-ouest de l’agglomération. Immédiatement, l’INVS (institut de veille sanitaire) mettait en place un dispositif d'évaluation des risques et des conséquences sanitaires.

Les conséquences humaines

   Bilan Humain

 Le bilan humain est lourd : la catastrophe a tué 31 personnes dont 21 employés du site dans l’usine chimique, mais aussi dans les magasins et bâtiments aux alentours et près de 2 500 personnes ont été blessées dont une trentaine dans un état grave. Des centaines de personnes se sont retrouvés à la rue, sans logement. Au total, la catastrophe a fait 85 000 sinistrés.  

  Troubles physiques

La majorité des victimes auraient subi les effets directs du souffle de l'explosion ou auraient été touchées par des objets portés par ce souffle comme des verres brisés. Les blessures déclarées ont été, dans plus de la moitié des cas, des plaies et des atteintes de l’oreille dues au son émis par l’explosion. Si la majorité des blessures ont été légères :  près de 7% des habitants de la zone proche rapportent une séquelle auditive 18 mois après l’accident.

 

  Troubles cardiaques

  Un stress important pouvant être un facteur déclenchant d’infarctus du myocarde, dans les cinq jours suivant l’explosion, on a observé trois fois plus d’infarctus du myocarde qu’au cours de périodes de référence antérieures, alors que ni la pollution atmosphérique, ni les constantes météorologiques n’étaient modifiées.

  Troubles psychologiques

Plusieurs années après cet épisode dramatique, des milliers de Toulousains bénéficient d'un accompagnement psychologique pour surmonter le traumatisme.  Des cellules d'aide médicale et psychologique ont été mises en place à Toulouse car certains souffrent de :

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