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Commentaire d’œuvre - Madonna del Popolo, Federico Barocci

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Par   •  22 Mars 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 951 Mots (12 Pages)  •  223 Vues

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Commentaire d’œuvre :

Madonna del Popolo (Madone du Peuple), 1575-79, Federico Barocci

Tableau des matières :

Introduction

I. Les influences des styles iconographiques passés de la Madone avec le propre style de Barocci pour renforcer les sentiments et émotions catholiques pendant la Contre-Réforme

1. Mélange de la traditionnelle Madonna della Misericordia (Madone du Miséricorde), de la Madonna Mediatrix (Madone Médiatrice) et de gonfalons

2. Continuité et comparaison avec les autres œuvres de Barocci et de sa propre iconographie

3. Analyse stylistique : utilisation des techniques naturalistes et sfumato

II. L’importance de l'aspect communautaire et les traits traditionnels du Catholicisme au sein de la Madonna del Popolo

1. Aspect communautaire : le mode de représentation de classe de Barocci au sein de la Madonna del Popolo

2. Le mélange et la rencontre de la spiritualité (Paradis) et de l'humanité (Terre) au sein de la Madonna del Popolo

3. Le long processus préparatoire de Barocci pour perfectionner la Madonna del Popolo

Conclusion

Annexe

INTRODUCTION

La Madonna del Popolo (La Madone du Peuple) (fig. 1) est une peinture à l'huile sur panneau de bois, peint par un artiste italien moins connu mais néanmoins l'un des plus importants et les plus originaux de son époque, Federico Barocci (également connu sous le nom de Le Baroche). Le tableau, que le peintre a commencé en 1575 et l’a achevé assez tardivement en 1579, mesure 252 cm de largeur et 359 cm de longueur, est aujourd'hui conservé et à la Galerie des Offices à Florence, en Italie.

Comme le titre de l'œuvre peut l'indiquer, la peinture a été commandée par la confrérie de l'église Santa Maria della Misericordia à Arezzo, en Italie. Les confréries, parmi plusieurs pendant cette époque, étaient des organisations de laïcs et de femmes qui promouvaient leur vie religieuse et l'acte de charité. Des peintures telles que la Madonna del Popolo ont contribué à influencer les citoyens à accomplir des actes de miséricorde et de charité.

Au départ, la confrérie avait voulu que Giorgio Vasari pour finaliser le tableau, mais il est décédé avant de pouvoir le commencer. Barocci a ensuite été choisi pour le remplacer, malgré son manque de réalisations auparavant par rapport à une tâche aussi vaste et exigeante. L'artiste a pris de nombreuses décisions et a ajouté plusieurs de ses propres interprétations à partir de l'idée originale du tableau. En effet, Barocci lui-même était profondément religieux : il était très actif au sein de sa communauté, ce qui explique pourquoi les thèmes de toutes ses peintures provoquaient des sentiments très intenses et naturels de catholicisme et de la foi, ce qui a beaucoup contribué de faire évoquer des émotions fortes envers le grand public, lors de l’époque de la Contre-Réforme en Italie au XVIème siècle.

L'iconographie de la Contre-Réforme emploie souvent la Madonna della Misericordia (fig. 2) avec la multiplication des confréries vouées à la tradition du catholicisme et au culte de la Vierge Marie. Certaines de ces œuvres ont été conçues pour communiquer avec le grand public, comme les gonfalons (fig. 6), bannières artistiques. L'œuvre de Barocci a été extrêmement inspirée par ces deux aspects qui ont largement influencé sa propre iconographie. En effet, il y a aussi eu de nombreuses œuvres similaires de Barocci qui montrent de nombreuses similitudes dans les composants thématiques et stylistiques avec Madonna del Popolo, tels que Le Pardon de St François d’Assise (fig. 4) et l’Immaculée Conception (fig. 5), deux des nombreuses commandes qu'il a réalisées en matière religieuse, qu’on peut considérer être une continuation de la Madonna del Popolo.

Dans ce commentaire, la question sera donc posée ; sur quelles mesures Barocci contribue-t-il, de sa propre façon, avec la Madonna del Popolo, au mouvement artistique et à l'iconographie renouvelée de la Contre-Réforme en Italie au XVIème siècle ?

Pour commencer, la question de comment Barocci tire des influences des styles iconographiques passés, ainsi qu'un mélange des siens pour représenter une forte émotion de foi pour renforcer les sentiments forts du catholicisme sera analysée. Une concentration sera faite sur son mélange de la traditionnelle Madonna della Misericordia (gonfalons) et de la Madone médiatrice (fig. 3), ensuite de ses autres œuvres et les similitudes entre elles sur le plan iconographique, et enfin une analyse stylistique de l’œuvre expliquant l’utilisation des techniques du naturalisme et du sfumato par l’artiste.

Pour continuer et pour en finir, l’explication sur comment cette peinture donne de l'importance à la communauté ainsi qu'aux traits traditionnels du catholicisme pour promouvoir la Contre-Réforme sera traitée. Une concentration sur l'aspect communautaire de l’œuvre sera évoquée : comment Barocci représente des personnes de différentes classes, puis une analyse personnelle de la manière dont le peintre renforce l'esprit du catholicisme en rapprochant la spiritualité et l'humanité, comme Barocci le montre de manière pittoresque au sein de l’œuvre sera proposée. Enfin, une analyse sur la concentration intense et l’approfondissement de la préparation de Barocci pour perfectionner la Madonna del Popolo et comment ses innombrables ébauches l'ont aidé à façonner les personnages spécifiques seront évoquées.

I. Les influences des styles iconographiques passés de la Madone avec le propre style de Barocci pour renforcer les sentiments et émotions catholiques pendant la Contre-Réforme

1. Mélange de la traditionnelle Madonna della Misericordia (Madone du Miséricorde), de la Madonna Mediatrix (Madone Médiatrice) et de gonfalons

L'imagerie de la Madone du Miséricorde est particulièrement présente en Italie du XIIème au XVIème siècle, représentant généralement la Madone abritant des personnes en composition centrale, double leur taille (comme le montre la figure 2). Cette imagerie est devenue une représentation populaire à travers les gonfalons, une sorte de bannière

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