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Élodie Voillot, « Imiter sans copier, imiter pour créer ? Les détours de la contrefaçon dans le bronze d’art au XIXe siècle », Entreprises et histoire, 2015/1 (n° 78), p. 49-59.

Compte rendu : Élodie Voillot, « Imiter sans copier, imiter pour créer ? Les détours de la contrefaçon dans le bronze d’art au XIXe siècle », Entreprises et histoire, 2015/1 (n° 78), p. 49-59.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2024  •  Compte rendu  •  779 Mots (4 Pages)  •  81 Vues

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Élodie Voillot, « Imiter sans copier, imiter pour créer ? Les détours de la contrefaçon dans le bronze d’art au XIXe siècle », Entreprises et histoire, 2015/1 (n° 78), p. 49-59.

Synthèse :

L'article d'Élodie Voillo, intitulé “Imiter sans copier, imiter pour créer ? Les détours de la contrefaçon dans le bronze d’art au XIXe siècle” explore la lutte contre la contrefaçon dans l'industrie du bronze d'art à Paris au XIXe siècle. Il met en avant la Réunion des fabricants de bronzes, fondée en 1817, soulignant son rôle crucial dans la redéfinition de la reproduction en bronze en tant que création artistique. Le contexte économique favorable après la Révolution française a propulsé cette industrie, marquée par des micro-entreprises artisanales en plein essor. La création de la Réunion en réponse à la contrefaçon, initialement centrée sur la lutte contre le contremoulage, a évolué pour défendre les productions nationales et promouvoir l'art industriel. L'article souligne l'absence initiale de cadre juridique clair pour protéger les modèles, avec des fabricants tentant le dépôt malgré des résistances. La Réunion a comblé ce vide juridique en développant des mécanismes de protection, dont le contrat d'édition. Elle a également joué un rôle d'arbitrage, devenant auxiliaire du Tribunal de commerce et adaptant ses actions aux besoins spécifiques des fabricants de bronzes. Le texte explore les différentes formes de contrefaçon en mettant en lumière la complexité de définir ce concept. Il aborde la pratique du détournement du modèle, initiée par les sculpteurs dans une perspective commerciale. La Réunion réagi à cette pratique, exprimant son mécontentement et soulignant les préoccupations liées au préjudice causé aux fabricants initiaux. L'article met en évidence une évolution significative : la transformation du modèle comme moyen de protection contre la contrefaçon. Les fabricants, préoccupés par les imperfections de la reproduction mécanique, introduisent des modifications pour créer des œuvres originales, éligibles à la protection de la propriété intellectuelle. Des exemples concrets de conflits juridiques entre fabricants illustrent la complexité de la relation entre modèle original et reproduction. Les considérations esthétiques justifient la politique de transformation, légitimée par des jugements reconnaissant la créativité des fabricants. L'article qualifie cette relation d'"originalité de la reproduction", mettant en lumière la reconnaissance émergente de la reproduction en bronze en tant que création artistique distincte de la simple répétition mécanique. En somme, la contrefaçon, loin d'être uniquement un problème juridique, a stimulé des innovations esthétiques majeures, légitimant la reproduction en bronze en tant que forme légitime de création artistique. La thèse défendue par Élodie Voillot dans cet article soutient que la lutte contre la contrefaçon dans l'industrie du bronze d'art au XIXe siècle a été un moteur essentiel dans la redéfinition de la reproduction artistique en bronze. Elle met en avant l'évolution de la conception artistique, la Réunion des fabricants de bronzes en tant qu'agent de changement,

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