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Les villes françaises et allemandes pendant la Première Guerre mondiale

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Par   •  2 Septembre 2025  •  Fiche  •  2 836 Mots (12 Pages)  •  1 768 Vues

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Les villes françaises et allemandes pendant la Première Guerre mondiale

Ville : Agglomération importante, s'oppose à village, dont les habitants exercent en majorité des activités non agricoles.

Ville =  l'arrière, problématiques sociales, industrielles, politiques, économique

accroche stylée :  « Pourvu que les civils tiennent » JEAN-LOUIS  FORAIN

  1. 1914-1915 :Les villes allemandes et françaises face à la guerre et aux premières difficultés
  2. 1916-1917 : Une radicalisation du conflit visible dans le milieu urbain
  3. 1918 : Des tensions et renversements historiques :  la victoire tant recherchée

(renversements = libération des villes occupées, acclamation de la victoire // tensions = bombardements + changement politique allemand)

Quels ont été les impacts de la Première Guerre mondiale sur les villes allemandes et françaises, et comment ces impacts ont-ils influencé le destin socio-économique de ces zones urbaines? 

Comment les villes allemandes et françaises ont-elles été impactées différemment par la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1918, et quelles ont été les conséquences immédiates sur le plan économique, social et politique pour ces centres urbains?" 

FRANCE

1914 : mobilisation : défilés dans les rues des villes avec chants patriotiques, chapeaux à la main, encourageant à s'engager dans l'armée (aussi à Paris)

Entre 1915 et 1917, les usines Renault doublent leur production de camions, et assembleront plus de 2000 chars FT-17, tout en fabriquant 8,5 millions d’obus.  L’usine sidérurgique des frères Peugeot à Sochaux = assemble obus et moteurs d’avions

Les grèves se multiplient à partir de 1917, motivées par la hausse des prix ou la revendication du samedi chômé, elles sont principalement menées par les femmes, recrutées en masse pour remplacer les ouvriers partis au front. Augmentation des prix de 100% entre avril et juillet 1917.

EXEMPLE de Dunkerque : ville fortifiée + port = Lors de la Première Guerre mondiale, Dunkerque a été occupée par les forces allemandes. Cependant, en octobre 1914, les forces alliées, principalement britanniques et françaises, ont lancé une contre-offensive pour tenter de reprendre la ville. Malheureusement, ils n'ont pas réussi à chasser complètement les forces allemandes, et Dunkerque est restée sous occupation jusqu'à la fin de la guerre.

L'emplacement stratégique de Dunkerque en tant que port a également joué un rôle crucial pendant le conflit. Les Alliés ont utilisé le port pour l'évacuation de troupes et de matériel. Cette opération a permis d'évacuer un grand nombre de soldats alliés encerclés par les forces allemandes → Ville reconstruite après la guerre.

Charleville et Mézières (localités contigües mais distinctes avant leur fusion de 1966, ville originaire de Rimbaud le sang) sont choisies comme deuxième capitale du Reich en raison de leur proximité du front et de leur position centrale et vidées de la majorité de leur population par ordre d'évacuation. Le Grand quartier général est installé à la préfecture de Mézières avec 350 officiers et 1 300 employés (sous-officiers, soldats et secrétaires). Le chancelier Bethmann Hollweg réside à la banque Prévost (et non Pruvost lol) , le ministre des Affaires étrangères Von Jagow et l'amiral Von Tirpitz dans des hôtels particuliers, le Kaiser à la villa Corneau près de la gare jusqu'au 16 avril 1916. Les fortifications de la ville sont aménagées pour créer des abris antiaériens.

 Lille : taux de mortalité fluctue en fonction du ravitaillement, en décembre 1915 20 ‰ proche de la moyenne de la période d'avant-guerre au cours d'une des très rares périodes où l'approvisionnement s'approche de la normale, à 42 ‰ en mars 1916, de 41 à 55 ‰ en 1917 et en 1918. La natalité s'effondre. Le nombre de naissances à Lille de 4 885 en 1913, diminue à 2 154 en 1915, environ 600 en 1917 et 1918. En 1918, le poids de 80 % des adolescents était inférieur à la normale. Des camps de travail sont organisés où sont transportées des jeunes filles et jeunes femmes arrachées à leur famille et embarquées dans des wagons à bestiaux pour des destinations éloignées, par exemple de Lille aux Ardennes. Les déportations d'avril 1916, qui peuvent être qualifiées de rafles, ont touché 9 300 personnes à Lille, 4 399 à Tourcoing, au total 20 000 dans l'agglomération, en proportion de 3 femmes pour un homme. 

Reims : La cathédrale de Reims, l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture gothique, a été endommagée pendant la guerre. La cathédrale avait une signification symbolique particulière en tant que lieu traditionnel pour le sacre des rois de France. En 1914, elle a été touchée par des tirs d'obus, provoquant des dégâts importants. Ensuite occupation de la ville par les Allemands.

PARIS : UNE CAPITALE

  • Lors de l'annonce de la guerre le 4 août 1914, le journal Le Matin publie son numéro du jour « L'Allemagne déclare la guerre à la France » et informe sur le départ de l'ambassadeur d'Allemagne. La première colonne avec le titre : « La guerre sainte de la civilisation contre la barbarie »
  • Le 3 septembre 1914, des unités de cavalerie ennemie étaient déjà signalées à une distance critique de seulement 22 kilomètres de Paris. Cette proximité alarmante déclencha une réaction immédiate du gouvernement français, mettant en œuvre des mesures de préparation à l'évacuation de la capitale mais après recul des troupes allemandes pendant la bataille de la Marne. Paris était un point stratégique dans le plan allemand → prendre Paris signifierait affirmer sa suprématie et peu à peu affaiblir la France donc mener à la victoire

  • Des mesures défensives comprenant la construction de fortifications temporaires et la mobilisation de la Garde nationale ont été mises en place pour renforcer la sécurité de la ville. Ces initiatives ont été cruciales pour protéger la population civile face à la menace allemande.


  • La première usine d’André Citroën est construite en 1915 quai de Javel à Paris. Et son premier gros contrat ne concerne pas des voitures, mais des obus. À la fin du conflit, Citroën aura livré plus de 24 millions d’obus
  • Exposition en 1915 d'armes allemandes dans la cour de l’Hôtel des Invalides. Trophée à la manière grecque et romaine → preuve de courage des soldats qui se sont emparés de ces objets + sensation de sécurité
  • Les théâtres parisiens, malgré les difficultés, ont rouvert leurs portes. Cette période a également marqué le début des "années folles", une ère de créativité artistique et de vie nocturne intense à Paris.
  • Sur le plan économique, des secteurs tels que la construction a prospéré. Le Métro de Paris, avec l'ouverture des lignes 9 et 10 en 1913, a continué son expansion pendant la guerre malgré les difficultés.
  • Les travailleurs parisiens ont formulé des revendications cruciales face aux difficultés économiques et aux conditions de travail précaires pendant la guerre. Des mouvements tels que la CGT ont émergé en tant que porte-parole des travailleurs, appelant à des augmentations de salaire, à des conditions de travail améliorées et à la reconnaissance des droits syndicaux. Des manifestations notables, comme la "Manifestation des Vingt et Un" en 1916, ont été des moments clés où les travailleurs ont exprimé leurs préoccupations.
  • Les grèves de 1917 ont marqué une intensification des revendications ouvrières à Paris. Les travailleurs ont exigé des hausses salariales pour faire face à la hausse du coût de la vie. La réduction du temps de travail et l'amélioration des conditions de vie étaient des demandes récurrentes. En mai 1917, les ouvrières parisiennes du textile, surnommées les midinettes, se mettent en grève : elles réclament des augmentations de salaire et des droits sociaux. Jusque là on comptait sur Paris : une centaine de grèves en 1915, 300 en 1916 et 17 depuis le début de l’année 1917 

-  1918 La Grippe espagnole a touché Paris de manière dévastatrice, causant la mort d'environ 50 000 personnes selon les chiffres officiels. Des institutions médicales éminentes, telles que l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, ont été submergées par l'afflux massif de patients. La pandémie a créé des perturbations sociales significatives, avec des quartiers tels que Montmartre particulièrement touchés.

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