La remise en cause des équilibres de la détente après la Guerre Froide
Dissertation : La remise en cause des équilibres de la détente après la Guerre Froide. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar rosewts • 22 Novembre 2025 • Dissertation • 1 553 Mots (7 Pages) • 13 Vues
INTRODUCTION
Au lendemain de la crise des missiles de Cuba, les relations est-ouest s'apaisent. Pour désamorcer les conflits ouverts entre deux puissances surarmées, une liaison directe, le téléphone rouge, est établie entre Moscou et Washington dès 1963. Des accords sur l'armement ou le désarmement nucléaire sont signés. En 1972, les deux Allemagnes se reconnaissent mutuellement et en 1975, les accords d'Helsinki approuvent les frontières de 1945 en Europe et proposent une coopération économique entre l'Est et l’Ouest.
Cependant, cette organisation idéale ne durera pas si longtemps, en raison de plusieurs facteurs extérieurs.
Nous pouvons alors nous demander, dans quelle mesure la fin de la Guerre Froide s’explique-t-elle par la remise en cause des équilibres de la Détente ? + PLAN
I- Le déclin du système soviétique (1975-85)
- Des tensions relancées après la Détente
À partir de 1975, les équilibres de la détente sont remis en cause : on évoque de nouveau la guerre froide. Les conflits périphériques se multiplient en Asie, en Afrique mais également au Moyen Orient. En 1978, un gouvernement pro-soviétique est en place en Afghanistan. Les islamistes se rebellent à la suite d’un coup d’état et le gouvernement fait appel aux Soviétiques. En décembre 1979, les Soviétiques envahissent l’Afghanistan : c’est le coup de Kaboul. Malgré ses avancées, l’URSS s’épuise au bout d’un certain moment. En effet, les États-Unis condamnent le coup de Kaboul et lancent un embargo sur les livraisons de blé à l’URSS.
De plus, pour protester davantage face à cette intervention militaire, les USA décident de boycotter les JO de Moscou en 1980 en n’envoyant aucun athlète américain en compétition.
Par ailleurs, en décembre 1979, la crise des euromissiles commença entre les deux super puissances et avec l’accord de l’OTAN. Cet évènement avait l’objectif d’engager l’installation de nouvelles armes nucléaires en Europe par les USA et de lancer des discussions avec les Soviétiques. Ces discussions devaient tenter de négocier le retrait des missiles nucléaires qu’ils avaient commencé à déployer en 1977 à proximité des frontières des pays de l’OTAN.
On peut parler de « crise » des euromissiles dans la mesure où les négociations engagées à Genève fin 1981 échouent à la suite du refus des Occidentaux de prendre en compte dans les discussions l’existence des arsenaux nucléaires britanniques et français comme le demandent les Soviétiques. Des manifestations de grande ampleur ont même éclaté dans certaines villes pour montrer le mécontentement face à l’installation des missiles américains en Europe.
Cette « crise technologique » a ainsi poussé les pays à se relancer dans une course à l’armement dès 1983 appelée la « guerre des étoiles ». Tout d’abord, en mars 1983 Ronald Reagan annonce un immense programme technologique baptisé «Initiative de défense stratégique» ou «guerre des Étoiles ». D’après ce programme, les USA seraient protégés des armes nucléaires adverses par un «bouclier spatial» qui détecterait et détruirait les missiles balistiques ennemis dès leur lancement. Ce projet américain à budget inimaginable a entrainé l’URSS à se lancer dans une course à l’armement. Seulement, les coûts financiers et économiques de cette course ont finit par l’épuiser, à tel point qu’elle a du la suspendre en 1985, après l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir.
b) une économie soviétique à bout de souffle
Au fil des années l’affaiblissement de l’économie soviétique se fait de plus en plus ressentir, surtout face à la montée en puissance croissante des USA. Cette affaiblissement se caractérise surtout par un retard technologique conséquent. En 1980, la productivité du travail en URSS représente seulement 35 à 40% de celle des USA. De plus, moins de 5% des foyers ont le téléphone fixe contre près de 90% aux USA. Le pays est également en retard au plan informatique : l’URSS ne fabrique que 10 000 ordinateurs par an contre 1 million pour le bloc de l’Ouest.
Par ailleurs, on assiste à une inefficacité du modèle instauré par les plans quinquennaux : le PIB soviétique ne fait que diminuer d’années en années, sa croissance entre 1980 et 85 est égale à 0,6%.
De plus, le domaine militaire est extrêmement couteux au pays. En effet, 20 à 25% du PIB est investie dans la défense. En 1980, nait la fédération Solidarnosc en Pologne à laquelle adhèrent des millions de travailleurs, à la suite d’un mouvement de grève visant à dénoncer la hausse du cout de la vie.
c) un affaiblissement du rayonnement idéologique soviétique
En raison de ce déclin économique du bloc de l’Est, celui-ci perd également de son influence dans le tiers-monde. En effet, l’invasion de l’Afghanistan en décembre 1979 représente l’un des plus gros échec de l’URSS. Celle-ci a été très couteuse tant aux niveaux humain, avec 15 000 soldats tués, qu’économique, 8 milliards de dollars par an selon les estimations. En raison de ce coût immense, le retrait des troupes dès 1986 représente un échec et expose l’affaiblissement du bloc de l’Est au monde entier ainsi que son incapacité à venir en aide aux populations opprimées.
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