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Discours de Lord Asquith prononcé à la première réunion de la Conférence impériale de Londres en 1911

Commentaire de texte : Discours de Lord Asquith prononcé à la première réunion de la Conférence impériale de Londres en 1911. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2025  •  Commentaire de texte  •  1 866 Mots (8 Pages)  •  113 Vues

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Le texte présenté ici est un extrait du discours de Lord Asquith prononcé à la première

réunion de la Conférence impériale de Londres en 1911. Il apparaît dans Selected Speeches and

Documents on British Colonial Policy de 1763-1917 par A.B.Keith.

Né en 1852 et mort en 1928, Herbert Henry Asquith dit Lord Asquith après avoir été comte

d’Osxford, fut une figure politique majeure du Royaume-Uni. Membre du parti libéral, il fut

Premier ministre du Royaume-Uni de 1908 à 1916, période marquée par des transformations

politiques et sociales significatives.

Dans ce texte, il aborde des enjeux cruciaux de l’Empire britannique du XXè siècle, notamment des

diversités de territoires, de la notion de self-government, et des débats pour maintenir une unité

impériale britannique face aux défis d’autonomie des colonies et des Dominions.

Avant la déclaration Balfour en 1926, il n’y a pas d’égalité de statut entre les Dominions et le

Royaume-Uni. Ce discours nous permet de constater la volonté de Lord Asquith qui est justement

l’égalité de l’empire tout entier avec la formation d’une unité impériale constituée de plusieurs

entités autonomes.

Nous pouvons alors nous demander en quoi le discours de Lord Asquith est-il le reflet des stratégies

utilisées par l’Empire britannique pour maintenir son unité face aux ambitions d’autonomie des

colonies en 1911 ?

Pour répondre à cette problématique, nous analyserons premièrement le modèle de l’empire

britannique (I), puis nous examinerons les propositions politiques faites, qui tendent à répondre aux

défis structurels et idéologiques de l’empire (II).

I- Le modèle de l’empire britannique

A) Un empire diversifié et morcelé géographiquement

Couvrant « un tiers de l’humanité » (L9), l’empire britannique inclut des territoires en Amérique du

Nord (Canada), en Afrique (Egypte, Afrique du Sud, Nigéria), en Asie (Inde, Malaisie, Birmanie),

en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande, Fidji) et en Europe (Irlande, Gibraltar, Malte). Il se

caractérise alors par une quantité de diversités climatiques, religieuses, culturelles ou encore

linguistiques. Certains territoires comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du

Sud jouissent d’une certaine autonomie grâce au principe de « self-government » (L6). L’Inde ou les

colonies d’Afrique sont quant à elles directement administrées par Londres ou des gouvernements

coloniaux locaux mais n’ont pas ou très peu d’autonomie politique. Ce sont des colonies de la

Couronne. Quant à l’Egypte, c’est un protectorat, elle est gouvernée indirectement avec des

administrations locales sous supervision britannique.

Avant 1926 avec la déclaration Balfour égalisant les droits de tout l’empire, le Royaume-Uni

justifiait sa domination sur les colonies et Dominions par la croyance de sa supériorité culturelle et

technologique. Mais une idée de cohésion et d’unité fait face bien avant comme le montre le

discours de Lord Asquith lorsqu’il demande « qu’avons-nous en commun qui, en dépit de toutes nos

différences, nous rassemble et nous unit ? » (L12-13). Cette idée de cohésion devient un défi, un

enjeux pour l’empire britannque de 1911 ainsi que la reconnaissance d’une identité impériale qui

reposerait sur des principes et des institutions communes.

B) Les principes fondés de l’empire

L’empire britannique fonctionne avec plusieurs entités telles que les Dominions, les colonies ou les

protectorats. Deux choses rassemblent et unissent ces entités au Royaume-Uni.

Premièrement, le « règne de la loi » (L16). Celui-ci garantie que la loi est au-dessus de tout et de

tous y compris des dirigents et des gouvernants. Elle apporte une stabilité politique, une protection

contre les abus de pouvoir et une unité impériale. Mais même si elle représente un idéal elle connaît

pourtant des limites puisque les peuples colonisés n’ont pas toujours les mêmes droits que les

citoyens britanniques, elle est parfois imposée de manière autoritaire et étant eurocentrée elle peut

exclure les traditions juridiques locales. l’orateur précise d’ailleurs que les décrets royaux sont « les

symboles et les messages non d’une autorité arbitraire, mais de droits partagés par tous les citoyens

et que les tribunaux du pays peuvent soutenir et rendre réels » (17-18) ce qui appuie sur le fait que

c’est LE pays britannique qui peu ou non les rendre effectifs. Rien n’est parfait ! Mais les initiatives

sont là et Lord Asquith nous le prouve !

Deuxièmement, le self-government. Ce système repose sur l’idée que les colonies ou les Dominions

disposent d’institutions et de gouvernements locaux capables de gérer leurs affaires intérieures

(législation, fiscalité..) tout en restant fidèle

...

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