Les Etats-Unis et l'ALENA

Les Etats-Unis et l’ALENA

Le projet d’une organisation régionale commence à voir le jour dans les années 1990 à l’initiative du Canada.

Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)  marque un tournant décisif dans les relations entre les États-Unis, le Canada et le Mexique.

Accord de libre-échange entre les Etats-Unis et le Canada en 1988

Projet de mise en place de l’intégration nord-américaine en incluant le Mexique

Population = environ 500 millions d'habitants

Superficie = 24,7 millions de km²

But = réduire voire éliminer les barrières commerciales entre les trois pays signataires

Dans quelle mesure l’ALENA se trouve-t-elle entre tensions et intégration américaine tout en étant dominée par les Etats-Unis ?

1. La recherche d’une intégration régionale pour se dynamiser

1. Des relations déjà existantes entre les pays

Résulte de l'extension d'un accord précédent Canada - États-Unis : l'ALE (Accord de libre-échange canado-américain)

Conclu en octobre 1987 et ratifié le 2 janvier 1988.

Zone de libre-échange des biens et des services entre le Canada et les États-Unis.

ALENA = reprend un certain nombre de principes.

En 1992, le Mexique libéralise le marché de la terre afin de s'adapter aux conditions posées par l'ALENA.

1. La création d’une union économique pour contrer l’Union Européenne

Négociations lancées sous la présidence de George H. W. Bush, avec le premier ministre canadien, Brian Mulroney et son homologue mexicain, le président Carlos Salinas de Gortari.

Accord signé le 17 décembre 1992 et entré en vigueur le 1er janvier 1994.

En partie une réponse au traité de Maastricht (signé le 7 février 1992)

établissement d'un marché commun,

n'a pas la vocation de créer des institutions supranationales à pouvoir législatif, comme l'Union européenne

traité international d'ordre économico-financier.

trois langues utilisées dans les échanges : anglais, espagnol et français.

1. Les grands principes mis en place

N’avait pas prévu une union économique et économique de longue durée

Objectifs de l’ALENA :

• éliminer les barrières douanières et faciliter les échanges transfrontaliers des biens et services ;
• assurer les conditions d’une concurrence équitable dans la zone de libre-échange ;
• augmenter substantiellement les occasions d’investissement au sein des trois pays membres ;
• fournir une protection et une application adéquate des droits de propriété intellectuelle dans chacun des territoires ;
• adopter des procédures efficaces de mise en œuvre d’administration conjointe et de résolution des litiges ;
• approfondir la coopération trilatérale pour étendre les bénéfices de l’accord ;
• protection de l'environnement et des conditions de travail.

Le projet de constitution de l’ALENA n’était pas dénué de considérations politiques : Salinas visait à faire des deux pays des « voisins moins distants » (Riding, 1985).

= conséquence politique importante de renforcer les consultations entre les gouvernements et les entreprises et de libéraliser la circulation des capitaux et des personnes.

sur le plan économique : accroître les échanges commerciaux en Amérique du Nord, mais aussi stimuler l’investissement direct.

1. L’ALENA, une organisation avant tout économique qui est dynamique mais qui est ralentie par l’hégémonie américaine.

1. Des résultats de nature économique dès la mise en place

IDE au Mexique et au Canada = les États-Unis arrivent en tête, tant pour ce qui est des flux annuels que des stocks cumulés.

IDE du Mexique et du Canada aux États-Unis sont également considérables

Les effets économiques :

Les pourcentages proviennent des données sur les échanges de marchandises publiées par le Census Bureau, US International Trade Data.

Progression spectaculaire dans les années 1990 :

• les exportations de marchandises américaines vers le Mexique augmentent de presque 30 % en rythme annuel, et celles destinées au Canada de 14 %. En comparaison, les Etats-Unis exportent vers le reste du monde 7 % en rythme annuel sur la même période.
• les importations de marchandises aux États-Unis = même tendance en moyenne, les importations en provenance du Mexique ont augmenté de 33 % par an, celles en provenance du Canada de 16 %, et celles en provenance du reste du monde d’un peu moins de 10 %.

Début des années 1990 = Canada et Mexique représentaient environ 28 % des exportations américaines →36 % en 2001

1. La réussite des zones frontalières, l’exemple des twins cities

Bonne relation Canada/États-Unis : développement économique très proche, nombreux partenariats et mêmes vues sur les politiques migratoires.

Les deux pays sont toujours proches grâce à l’ALE.

Frontière mexicaine très différente, très surveillée du côté américain (volonté de créer un mur pour empêcher le passage sous la présidence de D. Trump).

Création d’un système de Twins Cities, des villes qui se développent en complémentarité de part et d’autre de la frontière.

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