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Univers scientifique et fables de La Fontaine

Dissertation : Univers scientifique et fables de La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2024  •  Dissertation  •  1 560 Mots (7 Pages)  •  42 Vues

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FRANÇAIS

La pensée scientifique n’est pas incompatible avec l’univers des Fables. En quoi votre lecture des livres VII à XI des Fables de La Fontaine confirme t-elle ce propos ?

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La pensée scientifique n’est pas incompatible avec l’univers des fables pour 3 raisons :

- La première est que la pensée scientifique et l’univers des fables ont les mêmes buts, les mêmes objectifs.

- La seconde est que les sciences et les fables utilisent les mêmes méthodes.

- Enfin, la troisième raison est que les débats scientifiques du 17e siècles deviennent des sujets de fable.

I/ Tout d’abord, donc,  la pensée scientifique et les fables ont les mêmes objectifs.

        1) Le premier objectif commun est qu’elles étudient le même domaine : l’univers.

        En effet, pensée scientifique et fables étudient le monde dans sa globalité : la Terre, la nature,  le ciel, les astres etc… Les scientifiques du 17e siècle veulent en effet comprendre comment fonctionne l’univers.

Jean de La Fontaine, lui,  définit son œuvre comme « une ample comédie à 100 actes dont la scène est l’univers ».

2) Le second objectif est la volonté d’instruire, de fuir l’ignorance.

Les scientifiques cherchent à comprendre et à expliquer le monde en mettant en place la méthode expérimentale. La description des phénomènes sans justifications de l’Eglise ne leurs suffisent plus.

De son côté, La Fontaine  est fidèle au principe du classicisme, mouvement dont il est un représentant, puisqu’il dit que l’objectif de ses apologues (courts récits didactiques en vers ou en prose desquels se dégage une vérité morale) est de « plaire et instruire » et il fait l’éloge du savoir dans L’avantage de la science (livre VIII-Fable 19) : « L’ignorant resta sans asile ; Il reçut partout des mépris : L’autre reçut partout quelque faveur nouvelle. »

        3) Le dernier objectif commun est la recherche d’universalité.        

Les scientifiques mettent en place la méthode expérimentale qui explore, appuie et prouve une théorie par des expériences et permet de d’en tirer des vérités, des lois qui sont universelles. Blaise Pascal a pu prouver l’existence du vide par cette méthode expérimentale et le vide est universel.

Jean de La Fontaine, en voulant faire passer une morale à travers ses écrits, donne une vocation universelle à ses fables. De nombreuses morales sont mêmes encore utilisées aujourd’hui et sont devenues des citations comme celle de Les Animaux malades de la peste (livre VII- Fable1) : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. »

        II/ En plus d’objectifs communs, pensées scientifiques et fables utilisent les mêmes méthodes pour atteindre ces objectifs.

        1) La première méthode commune est l’observation.

        La pensée scientifique se déroule en 3 phases et la première phase est une observation scrupuleuse de la nature et de  l’univers. C’est en observant les astres avec sa première lunette astronomique que Galilée a pu affirmer ce que Copernic pensait au siècle précédent : la Terre tourne autour du Soleil. Cette observation remet donc en cause ce que l’Eglise soutenait depuis des siècles. Il lui restait à le prouver avec les autres phases de la méthode : l’expérimentation et le raisonnement.

        Jean de la Fontaine est également un fin observateur. Pour pouvoir écrire ses récits et en tirer des morales, il est obligé de bien observer la société dans laquelle il vit. C’est d’ailleurs le rôle du moraliste qu’il est d’observer afin de pouvoir décrire les mœurs de son époque. C’est en observant ses contemporains qu’il a pu par exemple se rendre compte que la ruse permet parfois aux moins forts de triompher. Il l’explique bien dans la fable Le Chat et le Renard (Livre IX-14) : « Le renard au chat dit enfin : « Tu prétends être fort habile : En sais-tu autant que moi ? J’ai cent ruses dans mon sac. – Non, dit l’autre : je n’ai qu’un tour dans mon bissac, Mais je soutiens qu’il en vaut mille. »

        2) La seconde méthode commune est l’expérience.

        Comme nous l’avons dit plus haut, la 2e phase de la méthode expérimentale est l’expérimentation. Au lieu de se contenter de ce qui était écrit dans les livres anciens, les scientifiques vont faire des expériences pour vérifier les hypothèses émises.

        Les morales des fables se présentent sous forme de conseil et sont bien souvent des constats d’expérience. La Fontaine les écrit donc suite à des expérimentations de situation. Dans la fable Les Deux Pigeons (Livre IX-Fable 2), La Fontaine nous livre son expérience amoureuse personnelle pour appuyer sa morale puisqu’il emploie « je » : « Ah si mon cœur oser encor se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête ? Ai-je passé le temps d’aimer ? »

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