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L’influence de l’absurde et de l’existentialisme dans la pièce En attendant Godot, de Samuel Beckett

Dissertation : L’influence de l’absurde et de l’existentialisme dans la pièce En attendant Godot, de Samuel Beckett. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2024  •  Dissertation  •  698 Mots (3 Pages)  •  47 Vues

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D’une part, l'œuvre En attendant Godot est grandement influencée par le mouvement de l’absurde puisque celle-ci est dépourvue de toute cohérence. En effet, les paroles et les gestes des personnages sont sujets à une circularité qui les empêche d’atteindre un but quelconque. En raison de leurs fréquentes pertes de mémoire, les protagonistes sont complètement ignorants et ne savent guère ce qu’ils font. La pièce ne fait aucun sens pour les lecteurs puisque les personnages ne cessent d’oublier leurs précédentes paroles engendrant ainsi une histoire qui n’évolue pas afin d’en arriver à un dénouement. À cause de cette défaillance, les dialogues tendent à se répéter comme l’extrait suivant que l’on retrouve six fois dans la pièce: « – Estragon : Allons-nous en. / – Vladimir : On ne peut pas. / – Estragon : Pourquoi ? / – Vladimir : On attend Godot. / – Estragon : C’est vrai. » (Beckett, 1952, p. 16, 67, 95, 100, 109, 118) La répétition de ce passage prouve l’absurdité des échanges entre les personnages qui s’avèrent inutiles et ne font pas progresser l’histoire tout comme le deuxième acte qui n’est en fait qu’une reprise du premier. Ensuite, la notion du temps est complètement absurde, elle apparaît comme un trucage. Plusieurs aspects temporels ne présentent aucun rapport logique comme le montre cet extrait: « – Estragon : L’arbre? [...] / – Vladimir : Mais hier soir il était tout noir et squelettique ! Aujourd'hui il est couvert de feuilles. » (Beckett, 1952, p. 92) Ce dialogue dévoile l’incohérence complète du temps puisque l’arbre ne peut avoir subi une telle évolution en une seule nuit. De plus, le temps n’évolue pas de la même façon pour tous les personnages rendant le récit incompréhensible et illogique comme le souligne cette antithèse: « – Pozzo : C’est le soir ? [...] / – Estragon : Si c’était l’aurore ? » (Beckett, 1952, p. 120) Cette figure d’opposition montre l’interprétation différente du temps par Pozzo et Estragon. Cela dit, la circularité de tous les évènements ainsi que l’incohérence du temps positionnent les personnages dans une situation impossible à définir, sans futur ni passé. Ces caractéristiques forment la base indéniable de l’absurde. (336 mots)

D’autre part, cette dramaturgie est influencée par le courant de l'existentialisme à cause de la dimension athée de celle-ci. En effet, Estragon et Vladimir attendent l’arrivée d’une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais. Cette figure est mise de l’avant sous le nom de Godot. Plusieurs extraits dans le texte confirment que ce dernier représente un être supérieur, qui pourrait apporter le Salut, comme le démontre le passage suivant: « – Vladimir : On se pendra demain. (Un temps.) À moins que Godot ne vienne. / – Estragon : Et s’il vient ? / – Vladimir : Nous serons sauvés. » (Beckett, 1952, p. 133) Comme le montre cet extrait, les personnages espèrent qu’un Dieu viendra les sauver, mais il ne viendra jamais malgré leurs attentes, qui resteront vaines. Si celui-ci existait, il serait déjà venu. De plus, la dimension athée de la pièce se manifeste par la misère des personnages. En effet, la recherche du divertissement pendant l’attente des deux vagabonds peut être considérée comme la forme même de la « misère de l’homme sans Dieu ». Un champ lexical

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