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Étude de la pièce de théâtre En Attendant Godot de Beckett + petite biographie

Mémoire : Étude de la pièce de théâtre En Attendant Godot de Beckett + petite biographie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2013  •  2 803 Mots (12 Pages)  •  1 780 Vues

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EN ATTENDANT GODOT

Auteur:

Samuel Beckett est né le 13 avril 1906 dans une famille protestante d’Irlande. Pendant sa jeunesse, il a fait des études brillantes d’italien et de français au Trinity College de Dublin (en particulier il aimait Dante et Descartes). Allé à Paris, il rencontre Joyce, qui deviendra son ami. Une fois retourné en France, à Paris, il enseigne pour quelque temps au Trinity College, mais il renonce à la carrière universitaire et il commence une période très difficile de sa vie, pendant laquelle il voyage beaucoup et il publie ses premières oeuvres. La partie la plus importante de sa vie est représentée par les années d’après guerre, quand il y a la rencontre avec Suzanne Dumesnil, qui deviendra sa femme, et l’engagement dans la Résistance. Dans cette période il écrit certains romans, comme Mercier et Camier, qui est caractérisé par la présence de longs dialogues. Mais bientôt il décide de laisser le genre du romans et pour écrire des textes théâtrales, parmi lesquels le plus important est En attendant Godot. En 1969 il a reçu le Prix Nobel et il est mort en 1989.

Le resumé :

En attendant Godot a eu un très grand succès d’abord à Paris et puis dans le monde entier. Les deux protagonistes, Vladimir et Estragon, attendent un énigmatique personnage qui, peut-être, est le symbole de l’existence de Dieu. Ils ne connaissent ni le lieu de la rencontre ni le moment où il arrivera et, surtout, ils ne savent pas quoi faire pendant l’attente. A un certain moment quelqu'un arrive sur scène, mais ce n’est pas Godot : ce sont Lucky, un vieil homme chargé de bagages et tenu lié à son patron par une corde et Pozzo, son patron, qui déclare qu'il va le vendre au marché. Plus tard un petit garçon dit que Godot n’arrivera pas, donc ils peuvent l’attendre le lendemain.

Dans le deuxième acte, il y a tous les personnages du premier acte, mais Pozzo est aveugle et Lucky est muet. Pozzo voudrait savoir où il se trouve et quelle heure il est, mais il ne reçoit pas de réponse. Tombe la nuit et le petit garçon du premier acte dit que Godot n’arrivera pas pour ce jour-là. Mais on comprend que l’attente sera vaine.

Les personnages:

L’oeuvre de Beckett représente sans doute une révolution théâtrale. Par exemple pour le fait qu’il y a une très grande importance donnée aux indications scéniques, tandis que les autres auteurs ne donnaient pas une si grande importance à ces indications; mais l’élément le plus révolutionnaire est représenté par les personnages. En effet les personnages d’ En attendant Godot ne sont pas les héros du théâtre classique, ou des personnes en lutte pour décider si suivre le sens de l’honneur ou le sens de l’amour des pièces de Corneille, ou les hommes aveuglés par la passion des pièces de Racine, ou encore les personnages caractérisés par une idée fixe comme dans les comédies de Molière : Vladimir et Estragon vivent en marginaux, n’ont pas d’identité sociale, se couchent dans les fossés et s’habillent comme des clochards et, surtout, ils ne font rien pour rendre meilleure leur condition. Donc ils ne représentent pas une classe sociale spécifique et il n’y a aucune métamorphose, aucun changement, car ils ne font rien pendant qu'ils attendent l’arrivée de Godot.

Vladimir et Estragon, dans le premier acte, semblent des clowns ; en effet ils cherchent à faire un dialogue, mais ils ne sont pas capables de se comprendre ou de faire un discours un peu sérieux ; puis il semble qu’ils vivent sur un autre pianète, parce qu’ls ne savent rien de ce qui se passe autour d'eux, par exemple Estragon dit : “Mais quel samedi? Et sommes-nous samedi? Ne serait-on pas plutôt dimanche? Ou lundi? Ou vendredi?”.

Mais dans le deuxième acte la répétition des mêmes actions, des mêmes actes, des mêmes discours, rend la pièce non plus comique, mais presque inquiétante, parce qu’on comprend que ces deux personnages ne sont pas capables de bien vivre : ils ne sont pas en train de faire les stupides pour s’amuser (comme cela se vérife entre amis certaines fois), mais ils passent toute la vie ainsi, en ne faisant rien. Ils ne se fatiguent pas à la recherche de Godot, ils n’ont pas le courage de laisser la route à la campagne où ils sont pour aller chercher ce personnage mystérieux, ils sont simplement capables de l’attendre ; en effet le premier mot de toute la pièce est : « Rien à faire ».

Puis dans le deuxième acte il y a des moments tragiques, par exemple quand les deux hommes pensent se suicider. Ce fait m’a fait beaucoup réfléchir: selon moi l’intention de poser fin à leur vie représente la prise de conscience, dans un moment de lucidité, du fait qu’ils sont en train de mal vivre, parce qu’ils n’ont pas de grands idéaux à suivre, de rêves pour lesquels se donner de la peine, des passions incontrôlables pour lesquelles souffrir ou être contents…L’unique passion qui semble animer ces deux personnages est l’amitié qui les lie. En effet beaucoup de fois les deux hommes disent qu’ils pourraient se quitter et aller dans des directions différentes (« Je me demande si on n’aurait pas mieux fait de rester seuls, chacun de son côté. On n’était pas fait pour le même chemin »), mais, à la fin, ils décident de rester toujours ensemble.

Dans le premier acte nous trovons sur scène deux autres personnages : Pozzo et Lucky, le maître et l’esclave. Lucky est l’esclave : en effet il a une totale soumission par rapport à la figure de Pozzo. Il est lié à lui par une corde, il se fait appeler « charogne », «porc », il passe sa vie à obéir à toutes les requêtes de Pozzo, par exemple il danse quand Pozzo lui dit de danser. La chose la plus incompréhensible est le moment où Pozzo demande à Lucky de penser : on peut vraiment avoir le contrôle sur la pensée d’une autre personne ? Selon moi on peut simplement demander à une personne d’exposer ses propres idées, mais on ne peut en aucune façon ordonner à une personne de penser ou non.

En autre Pozzo a un rapport ambivalent par rapport à Lucky. En effet à certains moments il se sert de lui pour ses intérêts, comme s’il était une chose, sans âme et sans sentiments ; dans d'autres moments il dit qu'il ne veut pas le faire souffrir (« Je ne sais plus très bien ce que j’ai dit, mais vous pouvez être sûrs qu’il n’y avait pas un mot de vrai là-dedans. Est-ce que j’ai l’air d’un homme qu’on fait souffrir, moi ? »).

De l’autre côté même Lucky a une façon de se comporter ambivalente par rapport à la figure de

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