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Etude linéaire 2 La princesse de Clève

Commentaire de texte : Etude linéaire 2 La princesse de Clève. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 488 Mots (6 Pages)  •  211 Vues

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TEXTE 2

«LA PRINCESSE DE CLEVE» Mme DE LAFAYETTE-1678

Introduction :  Dans la deuxième partie Mademoiselle de Chartres qui a épousé le prince de Clèves s’est retirée un temps à Coulommiers pour ne pas succomber aux sentiments qu’elle éprouve pour le duc de Nemours. Elle revient ensuite à Paris espérant pouvoir contrôler sa passion mais elle ne parvient pas à masquer ses sentiments au duc qui lui dérobe un portrait d’elle. Elle souffre même de jalousie à l’occasion d’une lettre galante, qui n’est pas pour elle, et qu’elle pense être de la main du duc. Dans la troisième partie la princesse enfin s’écarte enfin du monde de la cour. Intrigué par cette retraite Monsieur de Clèves qu’il a rejointe à Coulommiers la presse de questions. Elle lui fait alors l’aveu de sa passion, le prince en est affligé, néanmoins il a de l’estime pour sa femme.

Problématique : Comment le prince va-t-il exprimer son estime de manière tragique?

Deux mouvements sont présents dans ce texte de la ligne 545 à 551 ce sont ses sentiments et sa jalousie qui domine à partir de la ligne 552 il essait de les maîtriser par la raison.

        La pitié évoquée à la première ligne est a ressort tragique depuis la tragédie antique. D’emblée le passage romanesque a un aspect théâtral d’autant plus qu’il est formé de deux répliques et comme dans le théâtre classique le corps va être très peu évoqué car tout est dans la mesure. Par ailleurs ce sont des sentiments qui vont être suggérés conformément à l’esprit de ce roman qui est le premier grand roman psychologique. Le prince dit «ayez pitié de moi» cette expression peut paraître étonnante au XVIIe siècle car les moralistes conseillent de ne pas mettre le «moi» en valeur (l’amour-propre) ce qui prouve que le prince est véritablement bouleversé.

        Le prince de Clèves dit «j’en suis digne» qui est une référence aussi à la tragédie classique, les héros cornéliens ne peuvent s’aimer que si ils sont digne l’un de l’autre et que s’ils ont une âme noble. Il est impératif et paradoxal car il renverse la situation. C’est le prince qui devrait pardonner l’aveu de la princesse de Clèves. L’expression «un procédé comme le vôtre» est de manière implicite et élogieux. Ce qui confirme l’image qu’il a de la princesse qui lui paraît très digne ligne 549. Nous avons donc la dignité réciproque des héros cornéliens.

        Toute l’expression qui suit est hyperbolique pour prouver que jamais une femme n’a été vertueuse cependant il exprime ensuite un contraste poignant par la coordination «mais» car malgré l’admiration qu’il éprouve pour sa femme sa souffrance et hyperbolique «le plus malheureux homme qui n’est jamais été» c’est un nouveau paradoxe puisque l’admiration pour sa femme le plonge dans le malheur
La passion qu’il a éprouvé pour elle est donc bien à prendre au sens étymologique de la souffrance, le terme vient du latin patior = souffrir. L’expression «dès le premier moment où je vous ai vu» indique le coup de foudre mais doit être mis en parallèle aussi avec l’expression de la ligne 546 «dans les premiers moments d’une affection». En effet le coup de foudre entraîne le malheur, la tristesse, l’affliction. Madame de Chartres avait a priori pas tord, la passion peut être nuisible. Le rythme binaire ligne 552 «votre rigueur et votre passion» rappelle que la Princesse a toujours été sincère à l’égard du prince. Elle n’a jamais feint un amour hypocrite envers lui. Ce que le prince, qui a de la finesse d’esprit avais compris «je n’ai jamais pu vous donner de l’amour». Il en éprouve du dépit.

        L’expression « Je vois que vous craignez d’en avoir pour un autre » est une litote, car en réalité le prince craint que la princesse est un sentiment très fort pour quelqu’un d’autre. Si il emploie une litote c’est pour éviter de se faire souffrir lui-même mais l’antithèse entre « cet homme heureux » et sa propre condition « le plus malheureux homme » montre à quel point il envie cet homme qui suscite chez lui et malgré lui. Cette jalousie apparaît clairement avec l’énumération des questions présente qui lui pose. La question «quel chemin a-t-il trouvé pour aller à votre cœur ?» évoque le chemin que l’on trouve sur la carte de tendre qu’otn établit les précieuses. Le prince a même voulu trouver une thérapie amoureuse.

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