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Critique littéraire En garde d'Amélie Cordonnier

Commentaire d'oeuvre : Critique littéraire En garde d'Amélie Cordonnier. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2024  •  Commentaire d'oeuvre  •  530 Mots (3 Pages)  •  43 Vues

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       Le livre En garde, écrit par Amélie Cordonnier est une fiction tirée de l’expérience personnelle de l’autrice. L’œuvre parait trois ans après les faits et explore l’intimité d'une famille sous surveillance à travers l'incompréhension, la peur, la colère, la honte et tant d'autres émotions.

      L'histoire se déroule en 2020 lors du premier confinement et suit un couple marié avec deux enfants, demeurant à Paris, une vie totalement ordinaire jusqu'à l'arrivée d'une lettre qui va changer leur vie  : celle d'une convocation au Centre d'action sociale. Le couple pense qu’il s’agit d’une plaisanterie ou une erreur jusqu’à l’arrivée d’une seconde lettre. La narratrice comprend très vite que ce n’est pas le cas et qu’elle a été accusée à tort à cause d’un appel anonyme la soupçonnant de maltraitance sur ses deux enfants. Son parcours complexe et semé d'embûches s'entremêle avec des alliances, des trahisons et des secrets familiaux.

Le livre commence très bien et toute la première partie m'a paru excellente : j’ai tout de même adoré les phases psychologiques très bien décrites, dont la sidération , « horde déchaînée de peurs, difficiles à tenir en laisse et impossibles à faire taire, qui aboient à la mort non-stop. ». On imagine l'angoisse de la mère devant les deux assistantes sociales toutes-puissantes au profil sanguinaire : « L’hydre à deux têtes. Je trouves dommage que cette sensation se gâte peu à peu, on finit par assimiler progressivement le passage du récit d'une expérience traumatisante à la fiction d'une aventure invraisemblable.

On passe d'une autobiographie à une autofiction sans transition : le charme est alors rompu. Je ne comprends pas l'intérêt de personnifier la protection de l'enfance pour en faire un horrible personnage malgré sa note ; « J'ai écrit ce roman à partir d'une expérience personnelle . Cette fiction ne remet aucunement en cause l'utilité de la protection de l'enfance ». L'idée était d'illustrer le sentiment de surveillance incessant dû à la suspicion, le côté malsain à cause du doute, la fissure que ça crée au sein de la famille mais j'ai trouvé le parallèle plutôt maladroit…  Je comprends bien que la fiction aide l’autrice à représenter le traumatisme qu’elle a subi, mais on ne peut pas mêler ainsi celle-ci et la réalité. "𝑳𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒔𝒆́𝒑𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒏𝒆 𝒔𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆 𝒑𝒂𝒔. 𝑷𝒂𝒔 𝒂𝒖𝒙 𝒋𝒖𝒈𝒆𝒔 𝒆𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒄𝒂𝒔." : Cette phrase évoque l'idée que l'amour est souvent présent dans nos vies, mais qu'il peut être difficile à percevoir ou à reconnaître par exemple les assistantes sociales qui doutent de l’amour de la mère envers ses deux enfants . L'utilisation du terme "éprouver" suggère une expérience intérieure profonde et personnelle de l'amour.   Ensuite, la deuxième phrase, "Pas aux juges en tout cas", pourrait souligner que l'amour ne doit pas être soumis au jugement extérieur. Elle suggère que l'appréciation de l'amour est une expérience personnelle et subjective, et qu'il ne devrait pas être évalué ou critiqué par les autres.

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