Le néolibéralisme

CHAPITRE 1 : LE NÉOLIBÉRALISME

I- L’idéologie néolibérale

Cf. Idéologie allemande, 1845, Karl Marx et Friedrich Engels inaugurent l’usage du mot idéologie sans le définir

• Idéologie : un système culturel (au sens anthropique) dont le noyau est constitué par une conception du monde à la fois englobante et cohérente, qui implique un prgm d’action sur le monde et par conséquent aussi une axiologie, et dt la fonction essentielle est de justifier la situation, les intérêts ou les projets d’un groupement social particulier

Le 2e moment de toute idéologie est le pragmatisme : passage au pratique, au politique

• Une idéologie est tjrs un prgm d’action polit, morale, éthique, pédagogique,

3e moment : moment apologétique 

• Tjrs un plaidoyer pro domo
• C’est ce moment qui confère à l’idéologie sa portée critique : dénoncer un discours c’est idéologique revient à démontrer qu’il n’est jamais que le masque et l’instrument des intérêts, actions, projets, etc. d’un groupement particulier auquel il apporte le renfort de sa légitimation

A) La cohérence de la vision néolibérale du monde

Néolibéralisme : libéralisme classique, procède d’une conception fondamentalement individualiste de l’individu, de ses rapports au monde, aux autres ainsi qu’à lui-même

Triade de concepts : cette triade articule les concepts de propriété (privée), de liberté (individuelle) et d’égalité (formelle)

Seconde triade de concepts de marché (concurrentiel), de société civile et d’Etat (de droit).

B) L’efficacité politique du néolibéralisme

Le discours néolibéral est devenu une véritable machine de guerre politique au cours des trois dernières décennies

D’abord mises en œuvre par les gouvernement de Thatcher au UK puis de Reagan aux USA au tournant des 1980s, les politiques néolibérales se sont depuis universalisées.

Universalisation de ces politiques étant par ailleurs imposée par les OI financières telles que la Banque mondiale ou le FMI 

La première cible de ces politiques est l’Etat, avec une volonté de la contenir dans les limites et la forme d’un État minimal toléré par les néolibéraux au titre d’un mal nécessaire.Face à ce dernier, on promeut non seulement le marché mais aussi la société civile.

La loi aura dû céder le pas au contrat réputé librement négocié entre des individus  :

• Rapport salarial a tout particulièrement subi ce type de transformation : La réglementation légale ou conventionnelle des conditions d’embauche, d’emploi ou de licenciement a été allégée voire supprimée (seuils minimaux de salaire)

Société civile : des missions qui auraient dû être attribuées à l’Etat sont confiées à ces dernières (Entreprises, assos, familles, individus)

Le néolibéralisme est aujourd’hui présent dans tous les champs sociaux et sphères de la pratique sociale : naissance d’une nouvelle forme anthropologique

• « Homme nouveau » n’est autre que celui qui se conformerait en tout point au modèle de l’individu privé : c’est ce qu’on peut qualifier de « révolution culturelle »
• Système des rapports éco. et jurd. parfaitement impersonnels et réifiés (marchés)
• « chacun pour soi et le marché pour tous »

C) Néolibéralisme, « transnationalisation » et hégémonie du capital financier

• A qui les politiques néolibérales profitent-elles ?

Idéologie actuelle de la classe capitaliste ou de la bourgeoisie : défense des intérêts du capital s’en prenant à ceux des travailleurs salariés dans, ou hors, de leur travail

Cf. Généreux

II- Démocratie et néolibéralisme

Actualité : dérives de Trump, néolibéraliste + libertarien

Le néolibéralisme a une fausse conception de la démocratie (protection sociale, redistribution et égalisation des ressources) qui mène à une tyrannie de la majorité (Tocqueville, De la démocratie en Amérique). Recherche à redéfinir la démocratie.

Justification : Ordre humain composé d’individus calculateurs cherchant à maximiser leurs intérêts

Certains auteurs évoquent une démocratie totalitaire (quand le peuple a le pouvoir)

• Hayek : « La démocratie est concernée par la question de savoir qui dirigera le gouvernement. Le libéralisme exige que tout pouvoir, et par conséquent même celui de la majorité, soit limité ». 

A) La masse du peuple

Le peuple est inculte, ignare : il ne doit pas diriger la société

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