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Petite Auto, Calligrammes, Apollinaire, 1917

Commentaire de texte : Petite Auto, Calligrammes, Apollinaire, 1917. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Juin 2017  •  Commentaire de texte  •  730 Mots (3 Pages)  •  9 650 Vues

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Intro

La petite Auto, est un poème extrait du recueil Calligrammes, d’Apollinaire, paru en 1917, fin 1GM.
Apollinaire est un poète français du XX
e siècle, moderne et innovant, inventeur du « surréalisme ».
Poèmes innovants : mélange image et texte.
Dans ce poème, il se souvient de son départ de Deauville pour la guerre.
Dans un premier temps nous étudierons le changement d’époque, puis, dans un second temps, nous verrons la dimension surréaliste du texte et enfin le thème omniprésent de la guerre.

  1. Un changement d’époque

  1. Un passage d’une époque calme à une époque moderne, de guerre
  • « Dans la petite auto de Rouveyre … nous dîmes adieu à une époque » Dans cette phrase, Apollinaire présente l’auto comme le moyen de changer d’époque. Apollinaire sous-entend que ce changement d’époque est dû à la modernisation (nvx moyens transports…)
  • La modernisation permet aussi des confrontations inouïes qui n’ont pas lieu sur terre : « Hauteurs inimaginables ou l’homme combat ».
  1. Comparaison des 2 époques
  • « Les chiens aboyaient vers la bas ou étaient les frontières » Les chiens signalent un danger qui approche, le danger de la guerre.
  • Le champ lexical du départ présent dans tous le début du texte qui : « partis, dîmes adieu, quittaient, allais » qui sont tous des verbes au passé simple ou à l’imparfait : insiste sur le fait que l’on ne peut plus retourner en arrière, l’époque ancienne est révolue.
  1. L’influence du surréalisme

  1. Images du surréalisme
  • Apollinaire développe dans ce poème de nombreuses images à travers le texte. « Les morts tremblaient de peur dans leur sombres demeures » : fait penser à un tableau de guerre surréaliste de la première guerre mondiale illustrant la brutalisation du soldat, la violence des combats et la mortalité très élevée de ceux-ci.
  • L’influence surréaliste est présente à travers la métaphore des Animaux, qui montre, expose la sauvagerie du combat.
  • Aigles  allemands (êtres sanguinaires et violents qui partent à la guerre pour tuer leur proie)
    « Serpentaient » le serpent = trachées… C’est la personnification et la déshumanisation de l’homme. L'humanité est exclue du conflit : fait lutter l'homme contre lui-même : « L'homme y combat contre l'homme »v. 24
  1. La guerre prend de l’ampleur
  • « Artères ferroviaires ou ceux qui s’en allaient mourir saluait encore la vie colorées ». Artères ferroviaires = veines de l’Europe. Elles se vident de son sang : elle s’en va mourir dévastée par la guerre.
  • Champ lexical de l’apocalypse « montaient des abysses, les monstres… » montre bien l’étendue du conflit.
  1. Une guerre omniprésente

  • La guerre aura lieu autant autour du poète qu’en lui-même. « Portant en moi ». L’expérience forte intérieure du combat = expérience combattante des soldats. La description de la guerre est empreinte d’une tonalité épique : « Des géants furieux se dressaient sur l’Europe ».
  • « Et des bergers gigantesques menaient de grands troupeaux qui broutaient les paroles et contre lesquelles aboyaient les chiens de la route » Les grands troupeaux « muets » représentent les millions de soldats qui combattirent durant la 1èreGM.

Conclusion

Le poète prévoit des évènements terribles : la guerre est sur le point d'éclater. Plus rien ne sera comme avant. L’auteur joue sur l’opposition de l'automobile, symbole de liberté individuelle et de la modernité menant un voyage léger et insouciant à Deauville, une station balnéaire qui représente les vacances, et à Paris le 30 Mai : le monde a changé ; entre-temps, des évènements terribles se préparent et assombrissent singulièrement cette fin de l'été. Ils renaissent dans un nouveau monde, un monde qui leur est inconnu : Plus d'insouciance, plus de naïveté mais la dure réalité de la guerre qui fait irruption qui hante les consciences désormais. Cependant la liberté n’a pas pour autant disparu grâce à la « magie » de la poésie, de l’art poétique. Elle est exprimée par le renouvellement des formes poétiques, une poésie associant art picturale et mots de la poésie. Cette inspiration moderne présente dans Calligrammes transforme la poésie.

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