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Analyse linéaire, étude linéaire, commentaire linéaire, Le Soleil, Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1857

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Par   •  24 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 440 Mots (6 Pages)  •  395 Vues

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Analyse linéaire, étude linéaire, commentaire linéaire, Le Soleil, Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1857 (seconde édition 1861 avec Tableaux parisiens).

Introduction:

Baudelaire, poète de la modernité, et de la ville, du 19 es publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857.

Il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose (Spleen de Paris, 1869). Il dépeint la tension entre le spleen (humeur dépressive) vers un idéal c’est-à-dire une perfection.

Le poème « Le Soleil » se situe dans la 2ème section « Tableaux parisiens» du recueil Les Fleurs du mal, et  est le deuxième poème de la section.

Le poème se compose de deux huitains (strophes de huit vers) et d’un quatrain, avec des alexandrins qui s’enchaînent en rimes plates (ou suivies), le poème est centré comme son titre l’indique sur le soleil.

La problématique du poème est la suivante :

Comment le Soleil est source d’inspiration du poète et permet de transformer la réalité à travers la poésie ?

Le texte peut se décomposer en trois mouvements.

  1. Dans le premier huitain (première strophe), le poète raconte ses promenades au soleil  qui est vu comme néfaste.
  2. Dans le deuxième huitain (deuxième strophe suivante), à l’inverse, le poète fait un éloge d’un soleil guérisseur
  3. Enfin, dans le dernier quatrain (la dernière strophe) le poète se compare au soleil guerisseur, aux pouvoirs divins.

Nous allons étudier tout d’abord le premier mouvement.

I Premier mouvement: Le poète raconte ses promenades sous le soleil, qui est vu comme néfaste

les deux premiers vers s’ouvrent sur deux alexandrins qui dépeignent la ville de Paris : Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures /Les persiennes, abri des secrètes luxures,

Les quatre premiers vers posent le cadre spatio-temporel. Le poème débute par un complément de lieu: « Le long des vieux faubourgs », qui nous fait penser à des lieux sordides.

– Le deuxième vers poursuit cette idée d’une ville sordide et délabrée. « où pendent aux masures ». Le verbe pendre et le mot masure construisent une image de délabrement. De même que « Les persiennes, abri des secrètes luxures, » suggère une ville vide et dépeuplée, où les habitants sont retirés à l’intérieur derrière la fraîcheur des volets.

– Le troisième vers s’articule autour du complément circonstanciel de temps: « Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés » et il y a l’idée de la personnification du soleil avec l’adjectif « cruel » qui lui donne un caractère puissant, et divin qui est renforcé par le verbe « frappe », qui  montre qu’il peut blesser les humains  et les punir.

– Le vers suivant, le vers 4 montre que la punition est universelle et que le pouvoir du soleil est total car il  peut frapper aussi bien la ville que les champs.

– Les quatre derniers vers du huitain portent sur le poète, sur Baudelaire avec l’irruption de la première personne du singulier: « Je ». L’effet est renforcé par sa solitude énoncée : « Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime ». La fantasque escrime est une périphrase désignant l’activité poétique  et qui est présentée comme une activité vivante qui s’exerce en marchant.

– Les vers 6,7 et 8 débutent par un participe présent : « Flairant », « Trébuchant », « Heurtant ». Ils détaillent la manière avec laquelle le poète cherche l’inspiration. Cette reprise des participes au niveau sonore rythme le combat du poète, sa lutte pour la poésie.

– Il se compare à un animal dans le vers 6: « Flairant dans tous les coins les hasards de la rime » en recherche de nourriture alors que le poète recherche sa nourriture spirituelle: la rime. Le terme « les hasards » montre que l’écriture poétique obéit en partie à la chance, mais aussi à la persévérance. La quête du poète nous fait penser à la quête de la recherche de l’or.

– Les deux derniers vers de la strophe exposent la difficulté presque physique de l’art poétique : « Trébuchant », « Heurtant », « sur les mots comme sur des pavés » et montrent que le poète se heurte aux vers.

– La quête poétique existe et peut arriver avec de la chance et au terme d’une lutte difficile, le poète peut trouver la perfection: « parfois des vers depuis longtemps rêvés ».

Nous allons étudier, maintenant, le deuxième mouvement : l’éloge du soleil guérisseur

II.DEUXIEME MOUVEMENT : ELOGE DU SOLEIL GUERISSEUR

– Dès les premiers mots du vers 9, nous comprenons que le caractère du soleil a changé. Il devient « ce père nourricier ». Cette métaphore qui fait référence au père de la trinité chrétienne lui confère un caractère divin, et personnifié. Le soleil, ne frappe plus, il donne, il soigne  et guerit « ennemi des chloroses ». Les deux périphrases débutent un éloge du soleil.

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