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Stendhal et Balzac, le réalisme

Commentaire d'oeuvre : Stendhal et Balzac, le réalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  522 Mots (3 Pages)  •  1 221 Vues

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Tout d’abord, ces œuvres, que sont le Rouge et le Noir et le Père Goriot, ont une approche qui diffère face au réel. En effet, les deux auteurs ont une idée de la description totalement opposée. Bien qu’elles soient présentées dans les deux romans ; chez Balzac, elles sont très détaillées et permettent de placer le lecteur directement dans le décor du roman. Le premier chapitre présente donc le cadre spatial où l’intrigue se déroulera tout au long de l’œuvre, la pension Vauquer. La vision de cette pension est mise en ordre par l’auteur. Après avoir un jeté un regard global, en commençant par la description du quartier et de la rue, il établit les aspects des différents objets imposants, « buffets gluants », « boites à cases » ; suivi de longues énumérations et enfin, un commentaire dépréciatif des objets. Par la force de la caractérisation, cet ameublement implique un style de vie, un mode de pensée. Par ailleurs, cette laideur décrite provoque une réaction de rejet chez Rastignac, le personnage principal, et décuplera son appétit de réussite. De plus, cette description est importante, elle dépeint un souci d’authenticité, beaucoup de moments importants se dérouleront dans cette pension, cette pension devient donc un point de repère familier pour le lecteur et les personnages. Balzac utilise donc des descriptions très détaillées qui permettent au lecteur de mieux apprécier le roman. Ces descriptions sont d’ailleurs utilisées tout au long du roman rendant le roman plus réaliste. Toutefois, Stendhal choisi de rendre le roman réaliste d’une tout autre manière. En effet, il dit à son amie Mme Jules Gauthier « en décrivant un site songez toujours à quelqu’un ». Le réalisme stendhalien ne s’inscrit pas dans des descriptions contrairement à l’œuvre balzacienne. Certes, l’incipit offre une vue panoramique de Verrières, où un voyageur parisien semble introduire le lecteur : mais très vite l’ensemble des lieux est soumis à la perception du protagoniste. Stendhal pratique un réalisme que l’on qualifie de subjectif, ne donne à voir au lecteur que ce que Julien en perçoit. Par exemple, se promenant dans la montagne pour aller voir Fouqué, Julien n’est que « presque sensible un moment à la beauté ravissante des bois au milieu desquels il marchait ».  Ce passage illustre le caractère du personnage de Julien concentré sur lui-même et qui ne voit pas grand-chose du monde qui l’entoure. Balzac et Stendhal adopte la description de manière très différentes. Chez Stendhal, la rareté de ces descriptions qui sont seulement données du point de vue du personnage principal expose une des caractéristiques de celui-ci mais aussi le fait que l’action n’est pas soumise à son cadre spatiale. Tandis que chez Balzac, la description de la pension traduit d’un côté l’ambition de Rastignac mais aussi donne un point de repère spatiale pour les personnages et le lecteur. Cette utilisation des descriptions permet à Balzac de rendre son roman réaliste par les détails. Tandis que Stendhal va utiliser « les petits faits vrais », qui sont pour lui le meilleur moyen de saisir la réalité. L’usage des descriptions permet donc d’un coté de rendre compte d’une certaine psychologie du personnage principal et d’inscrire son roman dans le réel pour Balzac. 

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