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Problèmes sociaaux contemporains

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Par   •  15 Octobre 2016  •  Cours  •  21 444 Mots (86 Pages)  •  670 Vues

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Problèmes sociaux contemporains

Introduction

        Chapitre 1 : Introduction générale aux problèmes sociaux contemporains

        La matière se veut interdisciplinaire et nullement pluridisciplinaire, car ca voudrait dire qu’on utilise des techniques de plusieurs disciplines. Ca sera interdisciplinaire, car il y a une méthode d’analyse, une méthodologie, qui utilise les apports d’autres sciences sociales.

        On va avoir à parler d’histoire, de sociologie, d’économie, de Droit, de gestion, de science politique, de psychologie sociale. L’objet, ici, c’est de faire plus qu’une compilation de ces domaines. Il faudra une analyse scientifique. On va essayer d’apporter des solutions à ces problèmes.

Section 1 : Comment définir les problèmes sociaux ?

        Il y a deux noms importants qui méritent d’être cités, c’est d’abord Emile Durkheim, spécialiste du service public. L’autre, c’est Maw Weber. Durkheim a une conception objective des problèmes sociaux. Durkheim considère que travailler sur des problèmes, c’est travailler sur des choses, des évènements significatifs, des manières d’agir. Il est un de deux qui sont à l’origine de l’approche objective, où on essaye de tirer un raisonnement. Il pense qu’il faut construire des instruments d’analyse, qu’il faut mettre en place des typologies. Certaines catégories permettent de comprendre le milieu social. Cette conception s’est largement développée et est devenue banale. On ne la rejettera pas, mais Weber a plus apporté.

        Lui, est plutôt dans une conception subjective. Il ne se demande pas pourquoi les gens font tels actes, ni comment, il va se demander quelles sont les valeurs et les croyances qui sont à l’origine de ces agissements. C’est subjectif. On cherche des repères qui expliquent des comportements. C’est aussi des représentations qui sont en cause. On aimerait pouvoir penser objectivement, mais avec un peu d’analyse, on se rend compte qu’on ne pense qu’à partir de représentations. On ne pense qu’à travers le langage.

Le langage est vital. Ce langage aide à penser, et ce langage dépend de représentations. On pense à des questions, à partir de ces représentations. Weber ne renie pas Durkheim, mais il y ajoute d’autres éléments, plus complets. C’est l’analyse empirique au sens wébérien.

Comment le problème fait son irruption dans l’espace public ? Les problèmes existentiels peuvent m’inquiéter, mais ce n’est pas du social. Le problème social n’a de sens que dans un espace commun, partagé. Il nait d’une série de faits qui s’amoncellent. Puis un jour on va dire que ces faits représentent un problème social. Comment passe-t-on d’une série de faits à un problème social ? Face à cette question, il faut d’abord reconnaitre le problème. Il faut ensuite le légitimer, et enfin il faut qu’il soit susceptible d’être résolu. Les questions dont on sait qu’on n’a aucune chance de les résoudre, les considère rarement comme problème. On peut ajouter un dernier élément. C’est la question des effets des solutions apportées ? Quand on apporte des solutions, on choisit des personnes, des faits. Peut-être que du coup on crée un autre problème.

D’abord, la reconnaissance. Il faut considérer un problème social comme un décalage important entre les valeurs morales, les normes, les comportements partagés au sein d’une société.  Il y a un effet de nombre. On va considérer que tel comportement est néfaste, indésirable, menaçant. On a l’expression de l’altération du lien social. Il y a problème quand un fait altère la vie sociale. Mais pour altérer la vie sociale, il faut s’entendre sur des comportements sur lesquels on serait consensuel. Certains comportements sont consensuels. Le souci, c’est que ça n’emporte jamais l’adhésion. En démocratie, on se demande qui fixe les problèmes.

On va parler de légitimation. La démocratie, c’est faire vivre ensemble des gens qui ne vivent pas pareil, sans que ca mette en péril l’existence de la société elle-même. Et dans une démocratie, la légitimation des problèmes sociaux se fait par des standards sociaux. Ce standard social, ce ne sont pas véritablement des habitudes. Ces standards doivent être couramment pratiqués. Du standard social, on passe aux perceptions. Les problèmes sociaux doivent être perçus. Pour qu’ils soient perçus, ca peut se faire sous un angle collectif ou individuel, parce que ce sont les deux qui sont en débat. Il faut que ca se rattache à une conscience publique. Le problème social est un phénomène relatif qui altère la vie sociale, et qui peut être légitimé collectivement ou individuellement. Au-delà de la reconnaissance, on parle de la pluralité des légitimations.

L’Etat apparait au premier rang. Il fait une loi. Des associations peuvent le faire aussi. Jusqu’à 1860, l’humanitaire n’avait que très peu de place. Le phénomène associatif a fini par légitimer l’humanitaire. Les médias aussi peuvent faire éclore des problèmes sociaux. On est très sensible à la télévision, à Internet. Ca peut même créer des modes de problèmes sociaux. Les médias font partie des organisations qui légitiment. Les syndicats aussi.

Certains problèmes s’implantent simplement sur le comportement. Les incivilités sont de plus en plus traitées comme des problèmes sociaux. Ca avait commencé par des réactions individuelles. Ca n’a jamais fait l’objet d’une loi.

La troisième étape, c’est la possibilité de corriger le problème. On ne va pas considérer comme un problème quelque chose dont on considère que la société ne pourra rien faire. La mort, par exemple. Si c’est l’accompagnement de la fin de vie, ca peut être un problème social, mais faire disparaitre la mort, pour l’instant ca n’apparait même pas comme un problème social. Il y a donc une série de questions qui se posent, mais qui ne sont assimilables à un problème social. On imagine donc une correction humaine possible, puis on dira que ca doit avoir une certaine ampleur. On ne va pas parler de tout et de rien. Ca ne doit pas se résumer au processus normal d’adaptation. On va alors écarter tout ce qui serait dans le processus d’adaptation.

Ca pourrait s’arrêter là. On pourrait s’en tenir à une reconnaissance qu’on légitime et qu’on résout.

        Section 2 : Quels champs d’investigation seront privilégiés ?

        Ce champ d’investigation est une série de thèmes d’actualité, sur laquelle on pourrait dire beaucoup de choses. D’abord, on prend le problème social dans un sens qui mérite d’être précisé. On pourrait penser que c’est une réflexion sur le Droit social. On ne prend pas social au sens restreint. On prend le social dans le sens de sociétal.  Ce sont donc des problèmes de société. Mais problèmes sociétaux contemporains, ce n’est pas vendeur. Les thèmes permettent d’expliquer les mutations dans la société. On a une conception large du sens social. Si on réfléchit sur des thèmes, certains consistent à réfléchir sur des institutions, et d’autres, sur des croyances ou des habitudes. Il y a de l’individu, et de l’institution.

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