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La firme ( Boite noire )

Synthèse : La firme ( Boite noire ). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2019  •  Synthèse  •  2 644 Mots (11 Pages)  •  2 061 Vues

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                                                                                        Djeziri Amine

                                                                                        L3-AES GRP 1

Question 1 : La firme dans l’analyse Néoclassique standard et les remises en cause apparues des années 1930 aux années 1960/1970.

Dans l'analyse Néoclassiques standard de l'entreprise, la Firme est perçue comme « une boîte noire » car des produits sortent et sont vendus sur le marché. Or apparait dans les années 1930 aux années 1960 à 1970 un certain nombre d’auteurs qui remettent en cause l’analyse Néoclassique de la Firme. Dans son ouvrage « Les nouvelles théories économiques de l’entreprise » Philippe Cabin (Journaliste pour les sciences humaines) montre l’évolution de l’analyse des firmes aux fils des années. Car pendant longtemps les économistes n’avaient qu’une vision sommaire de l’entreprise étant définis comme un agent unique, universel, à la recherche de profits : Les développements récents de « l’économie de la firme » ont ouvert « la boite noire » en donnant une définition plus complexe et plus réelle.

L’analyse Néoclassique standard de la firme est une approche en termes d’équilibre partiel, il existe 3 éléments caractérisant la firme : Un chef d’entreprise (agent rationnel qui est optimisateur et qui est le seul décideur) / Une fonction de production (la firme se réduit à une fonction de production qui retrace les contraintes technico-économiques auxquelles la firme est soumise), et enfin à une maximisation du profit. Avec l’émergence de structure et frontières de plus en plus mobile et différentes (fusion-acquisition, diversification, externalisation des tâches). La science économique voyait les entreprises comme un modèle unique « sorte d’automate uniforme mû par une seule logique » : la maximisation des profits. Or ce modèle peut difficilement rendre compte de certains comportements bien plus complexe : L’une des nouveautés de l’entreprise dite moderne, réside dans la séparation entre actionnaires et manageurs ce qui entraine généralement des conflits d’intérêts. Pour W.Baumol (économiste américain) en 1959, affirme que « l’objectif poursuivis par les managers sera souvent de maximiser non pas le profit mais le Chiffre d'Affaire global de l’entreprise… ». Dans cette approche Néoclassique, la firme n’est pas un objet d’analyse. Elle apparaît comme un outil permettant de démontrer l’existence d’un équilibre partiel, c’est pourquoi la firme se réduit à une « boîte noire ». D’où le sens, la firme est une sorte d’automate qui égalise le prix et le coût marginal, l’entreprise n’a pas de dimension sociale et le seul objectif et la maximalisation du profit. Dans cette optique, l’entreprise n’a pas d’épaisseur et les approches ultérieures chercheront à ouvrir cette boîte noire. Dans « l’analyse économique de la Firme » Magali Chaudrey nous donne les six hypothèse sur lesquelles repose l’analyse standard de la Firme: La maximisation de son profit, assimilé à une fonction de production, l’entrepreneur obéit à un comportement rationnel parfait, l’environnement de l’entreprise est donné et sans incertitude, dans un contexte de concurrence pure et parfaite les prix sont des données exogènes pour l’entreprise et dépendent des conditions de marché et enfin le marché est l’unique mode d’allocation des ressources « Efficient ».

Les auteurs Berle et Means en 1932 et les travaux de Baumol en 1958 à 1962 vont remettre en cause ce modèle Néoclassique standard de la Firme: avec une dispersion très accrue de la propriété entre un très grand nombre d’actionnaires qui se traduit par la séparation entre la propriété et le contrôle de l’entreprise: Par propriétaire on parle d’actionnaire (c’est à dire ce qui dispose du capital) or ce sont les managers qui ont le pouvoir de décision, d’après Berle et Means il y a une divergence d’intérêt entre les managers et les propriétaires d’entreprises, ce qui conduit à remettre en cause l’hypothèse de maximisation du profit. Ils observeront en 1929 que les caractéristiques des entreprises ne correspondent pas aux enseignements de la théorie néoclassique la fonction de management observée ne correspond pas à l’image de l’entrepreneur Néoclassique propriétaire et gestionnaire public de l’entreprise. De plus, la pression concurrentielle est devenue un critère de plus en plus fort de gestion et de définition de la stratégie des entreprises. Enfin, le concept traditionnel de propriété a perdu de sa pertinence et une nouvelle forme d’actionnariat s’est développée dès le début du 20e siècle. Baumol va reprendre cette problématique à la fin des années 1950, et va développer la théorie managériale de l’entreprise. Il reprendra ce thème de la séparation entre actionnaires et dirigeants, qui caractérise la grande entreprise moderne, et cette séparation peut être à l’origine de tensions et de conflits d’intérêt. Baumol va remplacer l’hypothèse de maximisation du profit par l’hypothèse de maximisation du chiffre d’affaires. Il dit que le prestige, et surtout la rémunération, des managers / dirigeants dépendent essentiellement du volume des ventes. En outre, l’entreprise poursuit des objectifs divers (plus seulement la maximisation du profit) mais également l’apparition d’autres facteurs tels que le pouvoir, le prestige des managers, la carrière des salariés, etc.

Benjamin Coriat et Olivier Weinstein (professeurs d’économie à l’université Paris-Nord), Définissent le modèle micro-économique comme une « sorte d’atome impersonnel mû par la seule recherche du profit immédiat » avec une remise en cause qui s’est faite en deux temps : Tout d’abord dans les Années 1960, durant cette période il y a eu des tentatives d’ouverture de la « boite noire » mais était généralement qualifiées de « Marginal ». Dans les Années 1970, émerge des nouvelles théories de l’entreprises autours de 5 approches : La prise en compte du décalage d’intérêt entre managers et actionnaires (controverses de manière empirique) il n’y a pas que l’idée de maximisation, ensemble d’objectif pécuniaire ou non pécuniaires (pouvoir, prestiges…) / Travaux de Herbert A.Simon (prix Nobel d’économie en 1978, l’un des fondateurs des sciences de la décision) qui remet en cause le fondement même du modèle néoclassique : l’entrepreneur n’agit pas uniquement selon une rationalité dite « substantive » mais également « procédurale » / Le courant Béhavioriste (R.Cyert et J.March « A Behavioral Theory of the firm », 1963) décrit l’entreprise comme une coalition de groupes eux meme saisi dans des structures internes et poursuivants des objectifs propres / Harvey Leibenstein, sur les différents types d’efficience qui constituent une étape supplémentaire « le facteur d’efficience X », qui débouchera par une exploration des incitations (salaire, heure de travail) / L’histoire des entreprise selon Alfred Chandler (professeur à Harvard) la compréhension des entreprise renvoient aux évolutions des structures productives, particulièrement aux niveaux technologiques et organisationnelles, il décrit l’entreprise comme une institution économique dont la logique est différente de celle du marché.

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