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L'ouverture de l'économie

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Par   •  22 Janvier 2016  •  Cours  •  2 066 Mots (9 Pages)  •  1 224 Vues

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Chapitre 3 : L’ouverture de l’économie

L’ouverture de l’économie a permis une forte progression des échanges internationaux. Le volume des échanges ne cesse de croître, mais on observe que tous les secteurs d’activité ne sont pas concernés de manière identique et que les flux d’échanges se répartissent de manière assez inégale au niveau mondial.

Cela justifie de s’intéresser à l’évolution du montant des échanges, de la nature des biens et services échangés, mais aussi de leur répartition. Pour suivre ces évolutions, il existe différents indicateurs comme le taux d’ouverture ou le compte des transactions courantes en France.

Les échanges internationaux donnent lieu à des opérations qui modifient en permanence les taux de change. Celui-ci va avoir des effets importants sur les décisions des agents économiques, notamment celles des consommateurs et des producteurs.

I – Quelles sont les principales caractéristiques des échanges internationaux de biens et services ?

A – Les échanges internationaux progressent et changent de nature

Le commerce international (somme des exportations ou importations mondiales de biens et services) a explosé pendant la seconde moitié du 20ème siècle. Sa valeur a été multipliée par 100 pendant cette période. En 2014, il a progressé de 3,1% en volume pour atteindre une valeur de plus de 23 000 milliards de dollars. Traditionnellement, on distingue au sein du commerce international, les échanges de marchandises (les échanges de biens) et ceux de services.

Les échanges internationaux de marchandises ont augmenté de 2,1% en 2013 pour s’établir à 18 000 milliards de dollars. Le volume et la progression de ses échanges sont principalement imputables aux produits manufacturés qui représentent près de 70% des exportations de marchandises. Environ la moitié de ces échanges de produits manufacturés concerne les machines et matériels de transport. Les échanges de produits agricoles stagnent à un niveau légèrement inférieur à 10% des exportations de marchandises depuis 2000 et les produits minéraux (combustibles) ont une part qui oscille entre 10 et 20% en fonction de l’évolution de leur cours.

Les échangent internationaux de services ont une valeur plus faible que les échanges de marchandises (4 600 milliards de dollars en 2013) mais connaissent une progression importante et régulière (+ 5,5% en 2013). Leur part dans les échanges internationaux progresse régulièrement (plus de 20% du commerce international en 2013). Les principaux services échangés sont les services commerciaux (transports, voyages) mais leur part diminue chaque année au profit des services d’informatique et d’information, des services d’assurances et des autres services aux entreprises.

B – Les échanges internationaux sont dominés par quelques pays

Les statistiques des échanges mettent en évidence une polarisation (ou concentration) géographique des échanges internationaux, tant sur le plan des marchandises que des services. Les principaux acteurs des échanges internationaux sont les pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie (pays de la Triade). En particulier, la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne occupent une place importante dans les échanges internationaux, tant pour les importations que pour les exportations.

On observe que la distance reste un obstacle aux échanges : les flux interrégionaux de marchandises entre l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie (les trois flux interrégionaux les plus importants) représentent seulement un quart des échanges mondiaux. Les flux commerciaux intra régionaux sont plus importants. L’Europe est la région où ces échanges intra régionaux représentent la part la plus élevée (un tiers du commerce mondial de marchandises), suivie par l’Asie et l’Amérique du Nord. Les échanges intra régionaux pratiqués par ces trois zones représentent au final plus de la moitié du commerce mondial de marchandises.

Cette polarisation est toutefois en pleine évolution. En effet, la répartition géographique des échanges a connu des évolutions importantes. Ces bouleversements s’expliquent par l’émergence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dans le commerce mondial. Cet ensemble de pays, dont la part dans les exportations mondiales de marchandises était supérieure à 17,4% en 2012, connaît une croissance économique et démographique forte comparativement aux autres pays. Ces pays occupent donc une place grandissante dans les échanges. Ainsi, en 2014, la Chine était le 1er exportateur mondial et le 1er importateur de marchandises devant les Etats-Unis et l’Allemagne.

II – Comment mesurer les échanges internationaux de biens et services ?

A – Les mesures par des indicateurs d’ouverture économique

        L’implication d’un pays dans les échanges internationaux se mesure à l’aide des montants de ses exportations et de ses importations. En comparant ces valeurs, on peut déterminer le solde des échanges entre deux pays, sur l’ensemble des échanges ou pour une catégorie de produits en particulier. D’autres indicateurs, comme le taux d’ouverture ou le rapport commerce sur PIB permettent de comparer ces flux d’échange avec la valeur du PIB et favorisent des échanges au regard de la « taille » économique de chaque pays.

        L’utilisation de ces indicateurs met en évidence que le PIB est un facteur explicatif de l’ouverture aux échanges. En effet, plus un pays produit de biens et de services, plus il aura la nécessité d’en exporter. Par ailleurs, un PIB important signifie également des revenus importants dans un pays, ce qui peut stimuler la demande de produits importés. Toutefois, l’importance du PIB n’explique pas nécessairement l’implication des échanges. En effet, la population d’un pays permet aussi de comprendre son intégration dans les échanges mondiaux. Un pays ayant un PIB important peut réussir à écouler sa production sans recourir massivement aux exportations lorsque sa population est importante, son ouverture aux échanges peut en être réduite (cas des Etats-Unis). Inversement, un pays dont la population est faible va souvent rechercher à s’ouvrir aux échanges même si le niveau de son PIB reste relativement modeste (cas de la Belgique).

        On peut aussi souligner que ces indicateurs d’ouverture donnent une mesure globale. Celle-ci doit être affinée selon les secteurs. L’ouverture économique n’est en effet pas la même pour chaque secteur d’activité. Certains d’entre eux, par la nature des produits concernés, sont abrités de la concurrence internationale car on peut difficilement les importer (construction, services à la personne). Au contraire, d’autres secteurs d’activité sont très exposés à la concurrence internationale car les produits concernés sont facilement importables (produits industriels, services financiers).

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