Introduction à la géopolitique

Introduction à la géopolitique

Francis Fukuyama la fin de l’histoire et le dernier homme

La géopolitique n’est pas une science. Elle est une discipline interdisciplinaire. La géopolitique prend en compte l’approche du territoire (ses ressources), la démographie, le comportement des populations (ses valeurs, sa religion). Les états sont organisés grâce à leurs frontières étatiques et des régimes politiques. L’occident souhaite propager les valeurs universelles telles que la démocratie. Cependant, les valeurs universelles présentes à l’ONU sont celles de l’Occident. Ce qu’on retrouve dans la géopolitique c’est le rapport de domination (rapport de force).

Le terme géopolitique a été forgé par le suédois Rudolf Kjellen « La géopolitique est l’étude de l’état considéré comme un organisme géographique, ou encore comme phénomène spatial, c’est-à-dire comme une terre, un territoire, un espace, ou plus exactement encore, un pays. »

Ouvrage de géopolitique : Francis Fukuyama « la fin de l’histoire et le dernier homme »

Les fondamentaux de la géopolitique se sont forgé au 19ème siècle et plusieurs écoles (idées) de géopolitiques se sont formées.

L’école anglo-saxonne

• Mahan (1840-1914) est un officier de la marine américaine. C’est un des tous premiers théoriciens de la géopolitique américaine. Cet officier a participé à la guerre de Sécession et il va réaliser un double constat. Le premier enseignement qu’il va en tirer est que c’est l’industrie qui a fait la différence lors de ce conflit. L’industrie des nordistes leur a permis la victoire. Sa deuxième observation est que l’Angleterre est la première nation du monde grâce à contrôle des océans. Il est pour lui évident que les USA doivent développer sa flotte maritime. Cependant, il faut aussi avoir des alliances. C’est pour cela qu’il préconise que les états unis s’allie avec la Grande Bretagne (1er puissance mondiale à la fin du 19ème siècle) car les USA souhaitent épandre leur domination dans le monde. Il a aussi des craintes que d’autres puissances comme le Japon et l’Allemagne ne prennent trop de pouvoir. Il considère que ça ne sert à rien de contrôler des territoires immenses. Son avis est qu’il faut contrôler des surfaces moindres mais stratégiques (détroit, canaux, axe de passage). Ces travaux vont influencer la politique américaine du 20ème siècle.

• Mac Kinder (1841-1961) est le fondateur de la géopolitique de la Grande Bretagne. Il a été ministre de la guerre au début du 20ème siècle. Il voue une attention particulière à la domination de son pays sur les océans. Il met en place la théorie du pivot du monde : « Qui tient le Heartland commande l’île mondiale ; qui tient l’île commande au reste du monde ». Selon lui, le cœur du monde est la Russie et ses satellites. Il est alors inquiet par ce pays suite au risque de superrioté de la Russie car ce pays a une position de carrefour. Il redoute une alliance entre la Russie et l’Allemagne. Cette alliance permettrait au deux pays de détrôner la Grande Bretagne de première puissance mondiale. La politique d’endiguement du communisme en 1947 découle de cette théorie.

• Nicolas J. Spykman (1893-1943) est américain. Contrairement à Mac Kinder, il estime que la zone stratégique se situe plus entre la Grande Bretagne et la Russie. « Qui tient le Rimland tient l’Eurasie, qui domine l’Eurasie contrôle le destin du monde ». Ces travaux ont influencé la création de l’OTAN et la politique américaine (Truman).

• Zbigniew BRZEZINSKI est un conseiller du président américain Carter. Il a écrit un ouvrage « le grand échiquier ». Il souligne alors la nécessité de la prédominance Américaine. Il considère que les américains doivent rester la plus grande puissance du monde. Dans les années 90, les américains se retrouvent dans une situation de dominance jamais vu auparavant (culturelle, armé, industrie, numérique). Selon lui, il faut absolument que les USA domine la Pologne, les Balkans, l’Afghanistan, l’Ukraine (conflit actuel). Ce sont des zones de friction. Il est impératif que les USA maintiennent des relations très positives avec la Turquie et l’Iran. La politique d’Obama va dans ce sens. Il faut conserver la domination des USA dans le monde. « L’intégration de tous les états dans ensemble multilatéraux relié entre eux et sous l’égide des Usa ». C’est une manière de définir la mondialisation. L’ONU est manière pour les américains d’essayer de contrôler le monde.

L’école Germanique

• Friedrich Ratzel (1844-1904) est un nationaliste allemand. « L’état est l’organisme vivant rassemblant un peuple sur un sol, le caractère de l’Etat se nourrissant de ce peuple et de ce sol. » Il prend conscience de l’étroitesse de l’Allemagne en voyageant sur le continent Américain. Il va alors construire toutes ses théories sur l’espace. Il va défendre l’idée d’une expansion allemande. Pour lui, l’Allemagne a deux grands atouts : sa démographie et son industrialisation. Il est influencé par Darwin et donc considère que l’état est vivant. Il va développer la nation de Raum. Pour lui, un peuple n’est pas homogène. Il s’oppose donc à un état nation ou un état linguistique. Il souhaite convertir les Polonais au germanisme. Selon lui, plus une culture est puissante, plus elle est doit occuper un territoire important. La taille des états augmentent par la puissance économique et idéologique. La frontière est un organe vivant et un état doit pratiquer une expansion logique.

• Karl Haushofer (1869-1946) est un géographe qui va reprendre les travaux de Ratzel en étant aussi influencé par Mac Kinder. C’est un militaire et il est en poste au Japon au début du 20ème siècle. Il en conclut que l’Allemagne doit s’affirmer plus sur la scène internationale. Après la 1ère guerre mondiale, il est animé par le sentiment de revanche. Il considère dès les années 20 que l’Allemagne doit s’étendre. C’est un besoin vital pour nourrir la population allemand (apparition de la notion de « LebenRaum » espace vital). Il doit permettre à l’Allemagne de se dégager de l’emprise américaine. Il souhaite que l’Allemagne est une économie en autarcie (le pays soit autosuffisant). Il qualifie les frontières comme naturelle et mouvante. Il considère qu’il faut renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté allemande. Il va défendre l’idée du Volkstum. C’est une idée que la civilisation germanique va au-delà des frontières allemandes

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