Actualité économique, sociale et environnementale

Actualité économique, sociale et environnementale

Objectifs du cours :
-Approche thématique
- Analyser l’actualité à partir de la théorie économique

Plan du cours :
1. PIB et croissance
2. Le chômage
3. Inflation et déflation
4. La crise de 2008 et ses conséquences
5. La question de la dette publique
6. Inégalités et économie
7. La fiscalité
8. L’environnement

Modalité d’examen
Oral de 5 minutes précédé d’une préparation de 5 minutes portant sur des sujets transversaux communiqués en fin de cours

Chapitre 1 : PIB et croissance économique

1.1 Une actualité perpétuelle

La croissance économique désigne l’accroissement du Produit Intérieur Brut.
Il s’agit d’un sujet de préoccupations permanent : c’est la plus vieille question d’économie politique, à ce titre, Adam Smith en fait le sujet de son œuvre « Enquête sur nature et les causes de la richesse des nations ».
En ce sens, il s’intéresse tant à la définition de la richesse qu’à sa répartition.
Selon lui, il existe une relation entre la production d’un pays, son taux d’emploi et donc son taux de chômage. L’augmentation de la production n’est pas à elle seule créatrice d’emplois : elle doit être suffisante et assez rapide.
(Rappelons que la croissance peut parfois être destructrice d’emplois – ou non créatrice – lorsqu’elle résulte d’un gain d’efficacité/ productivité fruit du progrès technique. C’est le cas en France).

Préjugé des économistes : + de production = croissance = + consommation = + bonheur

1.2 Définition et mesure du PIB
 
Le PIB est une mesure de la production de biens et de services dans un pays.
L’INSEE le définit comme « l’agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes ».

Approche par la production : somme des données fournies par les agents économiques.

Le PIB est la somme des valeurs ajoutées à laquelle on rajoute la TVA et les droits de douane.
Il concerne les productions marchandes, celles qui engendrent une rémunération monétaire néanmoins le PIB englobe certaines productions non marchandes à l’instar des services publics. (comptabilisé par les salaires qui sont reversés aux employés du Public)

Cette approche implique que ce qui n’est pas vendu légalement/ ce qui est produit mais qui n’est pas destiné au marché n’est pas comptabilisé : elle exclut l’économie souterraine à l’instar des activités illégales mais également les activités domestiques.

Le PIB constitue une mesure de productions hétérogènes, c’est une mesure en valeur monétaire
PIB = Prix x qté produite + Prix2 x qté produite2

Le PIB ne s’intéresse qu’aux productions finales : il exclut les biens/services intermédiaires, c’est à dire ceux qui sont produits pour produire un autre bien ou un autre service.  L’idée de ne pas calculer deux fois la même production.
C’est là la raison du calcul par la somme des Valeurs Ajoutées (Valeur – Couts).



Approche par le revenu : mesure des revenus des ménages

PIB = somme des salaires + Excédents brut d’Exploitation (profits redistribués) + revenus mixtes (revenu des professions libérales) + impôts sur la production – subventions d’exploitation
Plus simplement : salaires + profits

Cette approche laisse transparaître la répartition des richesses et son évolution : les économistes ont tendance à supposer que le partage du revenu national entre les salariés et les détenteurs des capitaux soit stable (1/3 – 2/3). C’est une hypothèse très fragile : en France, lors des dernières années les seconds ont gagné 5% au détriment des premiers.
Par ailleurs, apparaît une certaine difficulté pour analyser cette répartition avec l’existence des revenus mixtes – qui contient deux éléments indissociables : la rémunération du travail effectué par le propriétaire et éventuellement les membres de sa famille, et son profit en tant qu'entrepreneur – puisqu’ils peuvent être tantôt comptabilisés en tant que VA au profit des détenteurs de capitaux que de VA au profit des salariés.

Approche par la dépense : 

Mesure des dépenses effectuées par les ménages.
PIB = consommation finale + formation brute de capital fixe + (X-M) + Variation des stocks

[pic 1]

Mesure du PIB en valeur réelle ou en volume :


Dans un pays où sont fabriqués des millions de produits différents, il faut un référentiel commun pour pouvoir calculer les productions : on choisit donc de la mesurer en utilisant le point commun des produits, à savoir, leur valeur monétaire, en considérant que la valeur d’un produit est son prix exprimé en monnaie.

Le PIB en valeur est la somme des quantités des biens nationaux produits, multipliée par leur prix courant. Cette définition fait apparaître que le PIB en valeur peut croître dans le temps pour deux raisons : la production de la plupart des biens s’accroît avec le temps, le prix de la plupart des biens augmente.
Pour mesurer l’évolution de la production au cours du temps, il faut éliminer cet effet de la hausse des prix.
C’est pourquoi on définit le PIB en volume comme le PIB ajusté de l’évolution générale des prix à la hausse l’inflation.

Pour calculer le PIB en volume, l’Insee utilise l’indice des prix à la consommation (IPC). Cet indice joue le rôle de déflateur en ce sens qu’il permet d’obtenir le PIB ajusté de l’évolution générale des prix à la hausse.

La croissance économique : 

Taux de croissance = taux de variation
Le PIB/ Habitant est une mesure importante car elle a une valeur significative quant à l’état de richesse d’un pays.

1.3 PIB français et autres chiffres
PIB et PIB/ habitants :

Pour être plus significatif dans le cadre d’analyses comparatives entre territoires et puisque le niveau du PIB est lié indirectement à la population, le PIB produit dans une économie donnée doit être rapporté à la population résidente pour corriger l’effet de taille. Il s’agit en fait de ramener la richesse totale à la population totale, pour mettre en regard la valeur des biens et services disponibles et l’ensemble des besoins que révèle la taille de la population. Il s’agit bien sûr d’une moyenne, de l’expression d’un potentiel de richesse à la disposition de chaque individu. Ainsi, le PIB par habitant s’affranchit des disparités démographiques et permet la comparabilité entre territoires.

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