Étude de la pièce de théâtre L’Avare de Molière

Avare

Marion me couvre de bisous. Ayant nappé mon cou de baisers, elle glousse :

J'en veux un.

Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ! Détonnai-je

Depuis un petit bout de temps, ma chère femme n’arrête pas de m’embêter avec cette histoire. Je préfère qu'elle s'occupe autrement que d'en avoir un.

Avant je pensais que ça lui serait utile, pour moi aussi d'ailleurs, j'imaginais que ça nous rapprocherait. Mais je me suis rendu compte que c'est beaucoup trop coûteux.

Marion me lance un regard ahuri, descend du canapé et monte dans notre chambre en claquant la porte. Je ne la comprend pas... au début elle n'en voulait pas et maintenant elle m'enquiquine pour en avoir un. C'est pourtant elle qui m'a dit que c'est inutile, trop cher et que ça fait trop de bruit.

On avait commencé a en parler il y a quelques mois avec nos parents. Puisqu'ils en avaient eu plusieurs, c'était apparent qu'il fallait leur demander leurs avis.

Ma femme sautait sur toutes les occasions pour en parler :

Michel, s'il te plait ! Je t'en prie...

C'est hors de question ! Fis-je

Mais tous nos amis en ont un, soit raisonnable voyons.

Non, jamais je ne céderai ! Ce n'est pas possible, c'est elle qui devrait être raisonnable voyons. Je suis avare, je le sais, mais c'est une décision importante qu'il ne faut pas prendre a la légère. J'ai même vu des reportages à la télévision, plusieurs milliers abandonnés et même des accidents. De toute façon, je ne suis pas prêt a financer pour cette chose tous les ans.

Quelques semaines passèrent, Marion tombe en dépression... Je pense que je n'ai d'autre choix que de capituler :

Marion, j'ai une bonne nouvelle à t’annoncer !

…

Je suis prêt, je suppose qu'on peut en avoir un, mais seulement un.

Neuf mois plus tard, le grand jour arriva et oui, j'avais fini par céder ! Nous l'avons finalement eu, notre petit. Notre propre petit cabriolet.

...