Vulnérabilité à la menace Amazon

Amazon arrête-moi si tu peux!

• Ces derniers temps, du fait de sa violente querelle avec les éditeurs on a présenté Amazon comme l'affreux croque-mitaine/ Père Fouettard du commerce américain. Cependant il existe une autre théorie sur l'avenir d'Amazon: malgré les craintes concernant son invincibilité croissante, il n'est pas garanti que le groupe finisse par dominer le monde la vente aux Etats-Unis. Peut-être n'est ce même pas vraisemblable, et ce non seulement à cause du fait que les investisseurs ont commencés à remettre en question les dépenses effrénées de l'entreprise cette année, ou que sa toute dernière nouveauté, le Fire Phone, s'est avéré à peu près aussi indésirable que la grippe.

• Amazon pourrait faire face à un problème plus grave. Comme bons nombres des commerces locaux et des grandes surfaces qu'elle a éclipsés au cours de ces 15 dernières années, l'entreprise pourrait elle-même être de plus en plus vulnérable face à la menace que présentent les bouleversements technologiques. La clé de sa vulnérabilité n'est autre que le smartphone.

• Les téléphones sont au cœur du service proposé par Postmates, l'une des diverses start-up qui travaillent en collaboration avec des détaillants. Postmates gère un réseau de coursier que des téléphones envoient dans des commerces locaux de 18 villes américaines pour qu'ils livrent de la nourriture, des vêtements, du dentifrice ainsi que d'autres produits. L'entreprise a récemment annoncé un projet qui permettrait aux détaillants d'incorporer la technologie de Postmates dans leurs propres systèmes technologiques, grâce à quoi les petits commerces seraient en mesure de bénéficier du genre d'efficacité logistique qui était jusque là uniquement réservée aux géants tels qu'Amazon.

• Les clients pourront consulter les stocks des magasins, acheter des produits et se les faire livrer le jour même, ainsi que s'orienter et chercher de l'aide et des avis dans un magasin bondé. Aucune de ces technologies ne menace l'existence d'Amazon mais en octroyant aux magasins non-virtuels certaines des commodités qu'Amazon propose depuis longtemps, il se peut qu'elles limitent son rayon d'action potentiel.

• En 2014 Instacart aura généré des recettes de plus de $100 millions, soit un chiffre 10 fois supérieur à celui de 2013 si l'on en croît l'entreprise. Celle-ci aurait été estimé à $2 milliards par les investisseurs et cherche à développer son activité dans d'autres domaines que celui de l'épicerie, d'après AM, son fondateur et directeur général. Pour M. Mehta, l'avantage majeur du modèle proposé par Instacart réside dans le fait que l'entreprise se sert des détaillants locaux au lieu de s'en faire des ennemis. Selon lui, les magasins qui utilisent Instacart ont vu leurs ventes augmenté de 10% par an, ce qui est considérable dans le secteur de l'épicerie, dans lequel les pourcentages d'augmentation des ventes sont souvent des valeurs à un chiffre. "Nous sommes le meilleur ami des détaillants", a affirmé M. Mehta.

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