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Travaux Sur La Centrafique

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Par   •  22 Mars 2014  •  2 846 Mots (12 Pages)  •  765 Vues

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la troisième guerre civile centrafricaine est un conflit inter-communautaire apparu au cours de l'année 2013 en République centrafricaine.

Elle oppose notamment les milices de la Seleka, à majorité musulmane et fidèle au nouveau président Michel Djotodia, à des groupes d'auto-défense chrétiens, peut-être soutenus par des anciens militaires des Forces armées centrafricaines fidèles à l'ancien président François Bozizé.

Le conflit se caractérise par de nombreuses exactions contre les civils, musulmans ou chrétiens. Un grand nombre d'entre-eux fuient les villages pour se réfugier dans la brousse. La situation débouche sur une crise humanitaire importante, aggravée par le chaos sécuritaire.

Le 5 décembre 2013, alors que des violents combats éclatent à Bangui et Bossangoa, une résolution de l'ONU autorise le déploiement de la MISCA, appuyée par la France afin d'intervenir pour stabiliser la situation.

Sommaire

• 1 Contexte

• 2 Déroulement

• 3 Conséquences

• 4 Voir aussi

o 4.1 Liens externes

o 4.2 Articles annexes

• 5 Notes et références

Contexte

À la suite de la victoire militaire de Michel Djotodia sur François Bozizé en mars 2013 à l'issue de la deuxième guerre civile de Centrafrique, la stabilité n'est pas revenue dans le pays. Les combats entre milices d'autodéfense (parfois appelées anti-balaka, « antimachettes ») et forces armées centrafricaines se multiplient à partir d'octobre 2013 et l’État ne semble plus en mesure de faire régner l'ordre13. La force multinationale de l'Afrique centrale déployée par la Communauté économique des États de l'Afrique centrale pour aider à sécuriser la région est dépassée14.

Le 5 décembre 2013, par la résolution 2127, le conseil de sécurité des Nations unies autorise le « déploiement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA) pour une période de 12 mois » officiellement pour mettre fin à la « faillite totale de l'ordre public, l'absence de l'état de droit et les tensions interconfessionnelles »15. La MISCA est appuyée par des forces françaises autorisées à prendre « toutes les mesures nécessaires ».

Déroulement

Entre mars et juin 2013, de très nombreuses exactions sont commises par les membres de la Seleka, milice musulmane. Human Rights Watch, présent sur place, chiffre à un millier le nombre de maisons ou habitations détruites, et dénombre des dizaines de victimes. Un total de 34 villages comme Bogoro, Bobafio, Kadi ou Gbadene ont été entièrement brûlés16. Plusieurs dizaines de cas de viols ont été recensés17.

Le 27 mars, la Seleka tue 17 habitants du quartier Damala, de Bangui. Le 13 avril, une voiture de la Seleka fonce dans un cortège funéraire, déclenchant de la part de la foule des hostilités avant que les miliciens n'ouvrent le feu, tuant 18 civils. Les 13 et 14 avril, les membres de la Seleka investissent le quartier de Boy-Rabé, majoritairement chrétien, tuant 28 personnes dont des enfants16. Le 15 avril, voulant réquisitionner de force un camion, des miliciens abattent l'épouse et l'enfant de 8 mois du chauffeur. Courant avril, des habitants découvrent les corps de nombreux membres des Forces armées centrafricaines, exécutés. Le 19 mai, 12 personnes tentant de fuir sont abattues sur la route de Bossangoa-Boguila17.

En juin 2013, Claude Guéant est reçu par Djotodia à Bangui en compagnie de Laurent Foucher, collaborateur du groupe pétrolier français Maurel et Prom18.

Début juillet 2013, une vingtaine d’employés d’une société de sécurité privée prennent en charge la protection rapprochée de Djotodia19,20. Jérôme Gomboc, commande cette petite armée privée au camp Roux, à Bangui, pour le compte de la société Roussel, basée à Fréjus19. Selon Jeune Afrique, l’ambassade de France à Bangui ne parvient pas à convaincre le président Djotodia de les renvoyer, la société Roussel G-Sécurité, étant immatriculée dans l’État du Delaware, aux États-Unis20.

Le 18 juillet Jean-Christophe Mitterrand rend visite au président centrafricain putchiste Djotodia. Parmi ses accompagnateurs figurent l’homme d’affaires Ibrahim Aoudou Paco connecté aux milieux miniers, ex-député de la ville diamantifère de Carnot, Emile Gros Raymond Nakombo, ex-directeur général adjoint de la Banque populaire maroco-centrafricaine (BPMC) et candidat à la présidentielle de 2011 pour le Rassemblement démocratique de Centrafrique (RDC) d’André Kolingba, et le linguiste centrafricain Marcel Diki-Kidiri21.

Début août Gomboc est nommé conseiller spécial chargé de la sécurité du président de la transition Djotodia22.

Le 7 septembre, 2 membres d'une ONG française sont tués, probablement par des membres de la Seleka. Devant les critiques, le président par intérim, Michel Djotodia, déclare dissoudre la coalition Seleka, mais la majorité des miliciens refusent de désarmer16.

Début septembre 2013, des villageois, excédés par les exactions de la Seleka, créent des milices d'auto-défense, les anti-balaka. Ils sont surtout concentrés dans la région de Bossangoa, ancien fief du président Bozizé7. Le 6 septembre, ces milices attaquent des bases de la Seleka et des communautés musulmanes, tuant plusieurs dizaines de personnes23. Ces premières attaques ont lieu notamment à Zéré24. Des réfugiés commencent à arriver à Bossangoa le 8 septembre. Le 15, ils sont 15 000 à être réunis sur les terrains de l'archevêché25. Le 9 septembre, des heurts à Bouca sont provoqués par une attaque d'anti-balaka. Une quarantaine de musulmans sont tués, 250 maisons brûlées. En représailles, la Seleka investit à son tour la ville, tuant une trentaine de chrétiens, et détruisant 300 maisons24.

Début octobre, à quelques jours de la visite de Laurent Fabius, les agents de sécurité français engagés par Michel Djotodia, le président de la transition, quittent la Centrafrique. Nommé en août conseiller spécial chargé de la sécurité du président de la transition, Gomboc reste pour sa part à Bangui26.

Le 26 octobre, des miliciens anti-balaka attaquent la ville de Bouar où sont présents des membres de la Seleka. Les combats font 5 morts chez ces derniers, et 6 miliciens

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