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Système De Production

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Par   •  29 Septembre 2014  •  1 536 Mots (7 Pages)  •  800 Vues

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ECONOMIE D’ENTREPRISE : LES SYSTEMES DE PRODUCTION

1. Qu’est ce que la gestion à « flux tendus » ?

C'est une technique de production et de logistique qui aboutit à réduire à un extrême minimum les stocks intermédiaires, les stocks initiaux et les stocks finis de produits finis, de matières premières, et d'encours. Elle suppose un réglage extrêmement fin du rythme de la production et une coordination extrêmement étroite avec les fournisseurs et les clients dont les installations industrielles sont la plupart du temps géographiquement proches de celle de l'entreprise pour permettre des transferts rapides d'un lieu de production sur l'autre lieu de production.

2. Enoncez les principes du taylorisme.

Premier principe : la division verticale du travail.

C'est la séparation entre le travail d'exécution et le travail intellectuel de conception, assuré par les ingénieurs du « bureau des méthodes ». Par la démarche scientifique (étude du poste, décomposition et simplification des gestes, attribution d'un temps d'exécution à chaque tâche élémentaire), ils déterminent la seule bonne façon d'effectuer une tâche. Il s'agit donc de transférer le savoir des ouvriers de métier aux ingénieurs. Ce processus implique un détour par son intellectualisation et sa codification formelle car ce savoir devra être ensuite diffusé, non par un long apprentissage auprès des anciens, mais par des instructions adressées par la hiérarchie à des exécutants formés en quelques heures.

Second principe : la division horizontale des tâches.

C'est la parcellisation des tâches entre opérateurs. A chaque opérateur est attribuée une tâche élémentaire, afin d'automatiser et d'accélérer les gestes. La division horizontale des tâches, menée le plus loin possible, aboutit au travail à la chaîne, innovation de Ford, appliquée à partir de 1913 dans ses usines. Au début du siècle, cependant, les machines ne réalisent que des opérations simples : l'homme est irremplaçable pour les manipulations complexes. La chaîne contraint ainsi l'homme à adopter le rythme de la machine.

Troisième principe : salaire au rendement et contrôle des temps.

Taylor est tout à fait conscient du caractère du travail ainsi proposé à La seule motivation d'un tel travail ne peut donc être que l'argent. Pour cette raison, le salaire au rendement s'impose : à chaque tâche correspond un temps d'exécution ; le chronomètre détermine alors la rémunération de l'ouvrier en écart au temps référentiel. Le salaire au rendement permet donc la lutte contre les temps morts, qu'ils découlent d'une mauvaise organisation ou de la tendance spontanée des travailleurs à choisir leur propre rythme («la flânerie ouvrière»).

Quatrième principe : la coordination du travail au moyen de la hiérarchie fonctionnelle.

Le système de la hiérarchie fonctionnelle consiste en une multiplicité de lignes hiérarchiques. Selon Taylor, l'ouvrier doit avoir autant de chefs spécialisés que l'on peut distinguer de fonctions différentes impliquées par son travail : un pour son rythme de fabrication, un pour ses outils, un pour ses affectations... Ce système eut moins de succès que celui de la centralisation hiérarchique du français Fayol, reposant sur le principe de l'unicité du commandement. Selon ce dernier, on ne peut éviter d'introduire un pôle d'autorité, quitte à déléguer des tâches qui n'engagent pas la cohésion de l'entreprise.

Donc le travail industriel repose sur une codification et une analyse des processus et des temps de fabrication. La conception est distincte de l'exécution. Le travail se fait individuel vu la spécialisation. Stimuler la productivité par des bonus, des primes et des salaires au temps et à la pièce, et afin de rendre les tâches moins pénibles physiquement, Taylor a contribué à la mécanisation des processus de production.

3. Le taylorisme a-t-il régressé ? Progressé ? Vous donnerez une réponse argumentée à l’aide d’exemples.

Le flux a remplacé la chaîne, la contrainte est désormais externalisée vers les exigences du marché, mais pour de nombreuses tâches, nos sociétés ne sont pas parvenues à présenter de réelle alternative au travail taylorisé. Le taylorisme est loin d’avoir disparu. Ses modalités se sont transformées et modernisées. Il y a essor du néo-taylorisme, donc adaptation des principes tayloriens aux nouvelles technologies et aux nouvelles conditions sociales de la demande des consommateurs et des travailleurs. À défaut de satisfaire pleinement les salariés qui y sont confrontés, il serait peut-être envisageable de limiter le temps au cours duquel ceux-ci sont soumis à ces conditions en décidant de diminuer le temps de travail. Ce que Taylor n’était fi¬na¬le¬ment parvenus à faire que dans un petit secteur de l’activité économique (les ateliers de fa¬bri¬ca¬ti¬on de l’industrie en série), s’impose partout. Le taylorisme est maintenant en train de devenir le mode de travail dominant dans la totalité des ac¬tivités éco¬no¬mi¬ques. La nou¬vel¬le or¬ga¬ni¬sa¬ti¬on du tra¬vail, c’est le tay¬lo¬ris¬me. Si le tra¬vail à la chaîne con¬ti¬nue de pro¬gres¬ser, il ne con¬cer¬ne en Fran¬ce qu’au¬tour de 5 % des sala¬riés, là n’est pas la nou¬veauté du tay¬lo¬ris¬me (même si la chaîne n’est plus celle des années 1960). La nou¬veauté réside dans son ex¬ten¬si¬on et dans l’ap¬p¬li¬ca¬ti¬on de ses prin¬ci¬pes au¬tre¬ment que par la forme de la chaîne : con¬train¬te de qua¬lité et de délai, tra¬vail sous ca¬dence imposée,

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