Résumé des faits Marie et Jeanne

1. Résumé des faits

Marie et Jeanne, employés chez Burger Mart, travaillaient au sein de la même équipe sous la supervision de leur gérante, Line Beaumont (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Étudiante en deuxième année de cégep, Marie était âgée de dix-huit ans et œuvrait dans cette entreprise depuis plus de trois ans où elle occupait maintenant le poste de gérante adjointe de l'équipe de nuit en raison de trente heures par semaine (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Habituellement d'humeur pétillante, elle possédait une personnalité épanouie et un tempérament axé sur la plaisanterie (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Line l'estimait comme une employée modèle sur qui elle pouvait toujours compter et ce, même si Marie « gagnait à peine plus que le salaire minimum » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

Toutefois, Line avait remarqué depuis quelques temps que l'attitude et le comportement de Marie avaient changé (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Elle attribuait cela au fait que l'ami de cœur de cette dernière, Bernard, « venait d'être accepté à l'Université de Sherbrooke » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), tandis que Marie avait été admise conditionnellement à la réussite de deux cours de mathématiques qu'elle se devait de terminer au cégep durant l'été (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).  À cet effet, Line Beaumont n'encourageait pas le départ de Marie pour l'Université, car elle croyait qu'il était préférable que celle-ci poursuive ses études dans le secteur professionnel du collège tout en suivant le programme de formation pour les cadres chez Burger Mart (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Selon elle, « Bernard ne serait qu'une passade » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75) dans la vie de Marie.

De son côté, Jeanne était à l'emploi de Burger Mart depuis quatre ans et « elle était désormais la seule à avoir connu Line avant qu'elle soit nommée responsable du groupe » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Parfois d'humeur maussade, elle était toutefois de nature vaillante, demandant régulièrement des heures supplémentaires, et possédait un tempérament calme (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).  Selon sa gérante, Jeanne était « certainement la plus brillante des étudiantes qui composaient le groupe » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Cependant, elle lui reprochait de ne pas faire preuve de ponctualité et d'intégration (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Conséquemment, Line attribuait ces comportements négatifs au divorce récent des parents de Jeanne ou à la vantardise de cette dernière qui affirmait « à qui voulait bien l'entendre qu'elle s'apprêtait à entrer à l'Université Laval avec une bourse qui lui permettrait de mener ses études à temps plein » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

Dernièrement, Marie et Jeanne ont eu un conflit interpersonnel durant lequel la situation a complètement dégénéré, occasionnant d'une part, des dégâts importants ayant  nécessité l'intervention de toute l'équipe durant trente minutes et d'autre part, le mécontentement de la clientèle qui tardait à être servie (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). Témoin de comment cette dispute a débuté, soit par une discussion durant laquelle Marie a usé de son pouvoir de gérante adjointe pour reprocher à Jeanne ses retards et son manquement à effectuer correctement son travail en ne nettoyant pas le friteuses adéquatement avant de préparer des frites fraîches et où Jeanne a insulté Marie en la traitant d'habitante, Line n'est intervenue qu'à la toute fin, une fois l'incident terminé, en renvoyant ses deux employés à la maison (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). En effet, elle est restée simple observatrice en laissant la situation se détériorer en altercation physique puisque Marie a légèrement poussé Jeanne qui a réagit en saisissant un contenant de dix litres d'huile pour le lui verser sur la tête et toutes les deux sont tombées sur le sol plein d'huile après que Marie ait agrippé Jeanne (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

Face à un tel événement qu'elle considérait inhabituel, mais qu'elle qualifiait de « presque drôle » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75), Line Beaumont se demandait, en considérant le congédiement de Marie ou de Jeanne, voir même des deux, qu'elle serait la décision la plus adéquate à prendre (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75).

2. Identification du problème

Le cas « Conflit chez Burger Mart » représente un problème de fonctionnement au sein de l'équipe. En tant que groupe formel, puisqu'il assume un rôle précis au sein de l'entreprise, soit celui de transformer les ressources en produits (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 219), Line, Marie et Jeanne ne constituent pas un groupe efficace et par le fait même, une source de rendement pour l'organisation. En effet, un groupe efficace est « caractérisé par un rendement élevé, la satisfaction professionnelle de ses membres et la viabilité de l'équipe » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 217). Par conséquent, le conflit interpersonnel survenu entre Marie et Jeanne a affecté le rendement de l'équipe puisque celle-ci a dû mettre trente minutes pour ramasser les dégâts qu'elles avaient causés et que la clientèle était insatisfaite du service puisqu'elle s'impatientait en raison du retard à être servie (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75). De plus, Marie et Jeanne ne démontrent pas de satisfaction professionnelle puisque d'une part, Jeanne ne semble pas être satisfaite de ses tâches considérant qu'elle affirme « à qui voulait bien l'entendre qu'elle s'apprêtait à entrer à l'Université Laval avec une bourse qui lui permettrait de mener ses études à temps plein » (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : C75) et que d'autre part, toutes deux n'envisagent pas avec plaisir le fait de travailler ensemble compte tenu qu'elles se disputent et que de ce fait, elles ne sont pas satisfaites de leur relation interpersonnelle, ce qui affecte la viabilité du groupe (Schermerhorn Jr. et al, 2010 : 217).

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