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Résumé critique Une dialectique de la pudeur

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Par   •  2 Septembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 640 Mots (7 Pages)  •  437 Vues

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Résumé critique de l’ouvrage « Une dialectique de la pudeur : les pratiques de mise en visibilité de soi sur Facebook » par l’auteur Laurent Mell, docteur en Science de l’information et de la communication au Centre d’étude sur les médias, technologie et l’internationalisation.  Ouvrage publié par Association ARTIC et mis en ligne le 30 avril 2017. Les thèmes des recherches de l’auteur se forment majoritairement autour de « trois axes » :

«Le premier porte sur les usages des technologies de l’information et de la communication, sur les différentes formes de mise en visibilité numérique de soi ainsi que sur la place de l’esthétique et de la pudeur dans ces pratiques. Le deuxième traite de la relation entre numérique, pédagogie et innovation. Un troisième axe se concentre sur le rapport des jeunes aux médias et à l’actualité médiatique. »

Le thème de cette recherche colle aux différents axes qu’inspire l’auteur. Celui-ci explique la problématique de recherche en mettant en contexte le «relâchement progressif» des individus au niveau de l’importance de la pudeur en société. Directement, l’objectif principal de celle-ci était, entre autres, de soulever l’importance et l’impact des réseaux socio numériques sur les relations humaines et plus spécifiquement sur l’exposition de soi en explorant les différents contextes d’utilisation. Mell divise l’argumentation de son ouvrage en trois parties distinctes. Cette argumentation sera résumée et critiquée. Par cet ouvrage, l’auteur cherche à comprendre pourquoi l’on retrouve sur Facebook autant de réglementations et d’options disponibles à ses utilisateurs, lorsque le réseau lui-même chercherait à pousser ses utilisateurs à s’exposer eux-mêmes.  

En premier lieu, l’auteur divise le texte en six parties et explique de se baser sur une recherche quantitative et qualitative. Les résultats qualitatifs se basent sur 27 entrevues semi-directives et les résultats quantitatifs sur un questionnaire distribué aléatoirement par courriel à des membres de Facebook suivant l’actualité de la page Facebook de la marque de pâter Hénaff. Au total, 444 répondants ont été enregistrés pour cette étude quantitative.

Dans la première partie du texte, que l’auteur explique comment «L’augmentation de la considération pour la vie privée amène une sélection des informations divulguées et à une fragmentation de ce que les usagers donnent à voir à autrui» il est possible de remarquer que les trois premières parties du texte sont consacrées à cet argument. L’argument débute avec l’idée du phénomène de visibilité numérique. L’auteur s’appuie de plusieurs recherches, entre autres, celles de Danah Boyd et Nicole Ellison (Boyd et Ellison, 2007) et mentionne l’importance de cet ouvrage pour plusieurs dans le domaine des communications. L’auteur se questionne principalement sur tout ce qui englobe la visibilité des informations des utilisateurs de réseaux socio numériques comme Facebook. Le fait que Facebook englobe plusieurs types d’utilisateurs permettent de démontrer des différences quant aux choix de visibilité des informations des différents publics. Il s’interroge sur l’utilisation des jeunes et ses impacts sur «leurs caractéristiques identitaires, la visibilité de celles-ci et les conséquences sur les normes interactionnelles en vigueur». Le fait que la visibilité soit de plus en plus à découvert sur les réseaux socio numériques amènent plusieurs aspects plutôt inquiétants comme la sollicitation quasi constante ainsi que la présence extérieure qui agit comme public tiers choisissant de participer à n’importe quel échange disponible. La deuxième partie porte sur les «temporalités et  les espaces d’exposition». En partant du fait que la temporalité est subjective du raisonnement de la personne, donc peut varier, l’auteur cite que le temps est «lieu d’intelligibilité des phénomènes» (Dubar et Rolle, 2008). De ce fait, il explique que la temporalité dépend toujours du contexte auquel l’utilisateur est confronté, mais aussi à l’espace d'interaction. La dernière partie de cette argumentation expose les «frontières du privé et les négociations de la pudeur». L’auteur démontre le besoin qu’ont les humains vivant en société de suivre un courant prédéterminé pour être en mesure d’être accepté. L’humain aura tendance à différencier les comportements qui, normalement, devraient se retrouver dans l’espace privé de ceux appartenant à l’espace public. À travers le temps, il est possible de remarquer plusieurs changements contextuels au niveau du rapport au corps, mais l’auteur tente d’expliquer qu’au sein d’une société plus permissive on remarquera davantage une «déprivatisation des fonctions corporelles». Le fait que ce type de réseau attire énormément les adolescents peut-être inquiétant, car ceux-ci ne réalisent pas toujours jusqu’où le contenu publié peut se rendre. Il est extrêmement facile de faire un lien direct avec la crise que vit Facebook actuellement. Il a été annoncé récemment que Facebook faisait l’objet d’une enquête publique du Federal Trade Commission, aux États-Unis, portant sur sa gestion de données. Comme expliqué en classe, Rallet et Rochelandet expliquent que les données personnes sont essentielles pour les nouveaux services numériques pour trois raisons, soit l’exploitation commerciale, connaître le consommateur et que la donnée représente une monnaie d’échange pour avoir accès aux services (Rallet et Rochelandet 2015). Les différents aspects et questionnements de cet argument permettent au lecteur de comprendre davantage toutes les facettes derrière la vie privée sur Facebook et l’agissement des utilisateurs.

Le deuxième argument porte sur «le caractère dynamique de ces pratiques au travers de diverses temporalités de mise en visibilité de soi». La première partie explique les «pratiques de modération de la visibilité dans un souci de soi». L’auteur met en contexte la recherche quantitative effectuée qui a permis de construire une «échelle de mesure du degré de divulgation» des usagers. D’autres résultats de cette recherche ont su démontrer qu’il existe trois espaces de visibilité : l’espace intime, commun et public. Chacun de ces espaces est constitué de barrières créées par les usagers qui s’imaginent créer une certaine protection de leur visibilité, plus ou moins réelle, explique l’auteur. Il continue en présentant la culture de soi comme pratique sociale; ce qui explique que, par la répartition de ses informations personnelles au sein de ces espaces, Facebook permet un jugement propre à sa visibilité. La deuxième partie de l’argument porte sur les «temporalités de mise en visibilité de soi». L’auteur met en contexte la recherche qualitative qui démontre que plus les usagers ont passé de temps sur Facebook, plus ils sont à l’aise avec la gestion de leur visibilité. Cet argument se tient sur de la recherche directe, donc il est certain que cela amène énormément de crédibilité. L’auteur sait poser et répondre aux hypothèses posées, par contre, il est possible de remarquer que plusieurs questions restent sans réponses. De ces conclusions, il est possible de mettre en contexte la littératie numérique qui repose sur trois principes : Créer, Comprendre, Utiliser. De plus, la temporalité impacte également la compréhension.

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