Relations Internationales (L1 Droit Et Sciences Politiques)

Introduction Générale

1. Qu’est ce que la science politique ?

C’est l’analyse de la politique à plusieurs niveaux : local, national, international… Ceux qui font la science politique sont des politistes et non politologue. Les relations internationales appartiennent à la science politique qui appartient aux sciences sociales.

L’objet des sciences sociales est de comprendre l’ordre social, comprendre comment la société fonctionne, prendre une distance critique par rapport à des objets qui semblent familiers. Par exemple l’Etat ou une frontière en s’interrogeant. Le but n’est pas d’apporter une réponse mais de poser des questions et de remettre en cause des éléments qui semblent évidents. Elles regroupent la sociologie, anthropologie…

Le point de départ est que la société n’est pas un regroupement d’individus isolés, les sociétés sont des regroupements institués car elles ne fonctionnent pas avec une somme d’individu sans interaction. Des normes apparaissent dès lors pour la dite société. L‘autre point de départ est que les société sont marquées par des rapports de pouvoir ou des rapports de domination. Par exemple, pourquoi les capitaux économiques sont-ils répartis de manière inégale ? Comment l’ordre social se reproduit ?

La science politique comprend le mot politique, dans ce domaine la politique n’est pas seulement comprise au sens des partis politiques, des élections, des comportements électoraux. Il n’y a pas de phénomène qui soit en tant que tel politique mais ils deviennent politiques, s’opère alors un processus de la politisation. Par exemple à l’origine le SIDA n’était qu’une maladie sans impact politique, cependant il y a eu des mobilisations de malades en accusant les politiques d’inaction, il a y eu une politisation, elle est devenu une question politique. Autre exemple le GIEC, montre que le climat est devenu une question politique, puisque le résultat des études est un moyen de pression sur les gouvernements. Si la question est politisée c’est qu’il y a des acteurs sociaux (ONG, militants) qui la politisent.

Les relations internationales sont les affaires étrangères des pays du monde. Politique étrangère des USA vis à vis d’Israël. Mais également les phénomènes internationaux qui dépassent les états. Par exemple : Pourquoi l’Afghanistan est en guerre ? Quel est le rôle des ONG internationales ? Qu’est ce que la banque mondiale ? Quelles sont les influences des grandes firmes pétrolières. Son objectif est donc de construire des grilles de lecture pour comprendre la complexité des phénomènes internationaux.

2. Représenter le monde

Les cartes sont les outils des géographes mais elles étaient à l’origine utilisées par les marins et les militaires. Historiquement elles étaient des instruments du pouvoir, faire une carte n’est jamais quelque chose de neutre. Une carte même simple est un choix, on choisit une certaine façon de représenter le monde. Chaque carte est un point de vu : c’est le point de vu à partir du quel on voit le monde et dans le sens ou l’on défend une position sur le monde. Il y a différents types de projection :

➢ La projection Mercator : du nom d’un cartographe ? Et qui date du XVIème siècle. Cette projection respecte les angles (ces cartes doivent être utile aux marins, ce qui est important pour eu est l’angle pour pouvoir s’orienter dans les mers) et non les superficies, il y a donc des choix, la réalité est modifiée. Cette carte exagère les superficies des hautes latitudes, le Groenland apparaît aussi grand que l’Afrique alors qu’elle est 14 fois plus grande.

➢ La projection renversée met en évidence les rapports de force, dominant en haut de la carte.

➢ La projection Peters respecte la superficie réelle des continents, cette carte donne une idée plus réaliste des continents, dans nos représentations courantes on a tendance à diminuer la taille de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Sa première projection date du XIXe siècle par James Galle un écossais. Puis cette projection a été reprise en 1960 par Arnaud Peters un cartographe allemand et qui la diffuse pendant l’émergence du tiers monde. Il y a une dimension politique à cette diffusion. Peters a voulu attirer l’attention sur la sous représentation du Sud.

➢ La carte des populations, chaque carré représente 1 million d’habitants, les pays les plus peuplés apparaissent. Le pays le plus peuplé est la Chine (1,350 milliards d’habitants), l’Inde (1,2 milliards) et les USA (350 millions). Puis les 10 suivants sont l’Indonésie (pays musulman le plus peuplé du monde), le Brésil, le Pakistan, le Nigeria, le Bangladesh, la Russie et le Japon. Si l’UE était un pays alors elle serait en troisième position avec un demi milliard d’habitants.

3. Quelques définitions

Relation Internationale : « l’ensemble des relations qui se déroulent au delà de l’espace contrôle par les Etats pris individuellement, quel que soit l’acteur – étatique ou non – concerné par ces relations, et quelle que soit la nature – politique ou autre – de ces relations. »

Battistella Dario, Théorie des relations internationales, Presse de Sciences Po

Les relations internationales s’intéressent aux phénomènes qui concernent au moins plus d’un Etat et qui traverse les frontières. Dans un monde globalisé une action locale peut avoir un impact international.

On parle d’acteurs étatique (ce sont les états) et non-étatique (qui ne sont pas des états). Un acteur non étatique peut être une ONG (médecin sans frontière, amnistie internationale), les mouvements altermondialistes, les réseaux terroristes transnationaux (Al-Qaïda). Acteur étatique : les organisation internationale gouvernementale (OIG : la banque mondiale, l’ONU).

Les organisations internationales ne date pas de la SDN mais du XIXème siècle, elles avaient une vocation technique sur des enjeux moins politiques. La première union fut l’Union Télégraphique Internationale créée en 1865.

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