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Quatrième Partie : La Femme Indépendante (chapitre XIV)

Note de Recherches : Quatrième Partie : La Femme Indépendante (chapitre XIV). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2013  •  475 Mots (2 Pages)  •  1 008 Vues

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Les libertés civiques ne suffisent pas à l’émancipation féminine. En effet, la femme ne peut s’affranchir que dans le travail, qui lui permettrait de devenir un sujet transcendant. Mais de nombreux obstacles s’opposent à cette émancipation : le monde est encore masculin ; les travailleuses appartiennent le plus souvent aux classes opprimées ; le travail ne libère pas complètement des traditions ; les salaires sont encore faibles. Dès lors la tentation d’être entretenue par un homme est grande. De plus la femme n’a pas encore de liberté morale. Elle doit être un objet ; la notion de féminité lui pèse. D’une part des femmes intellectuelles, autonomes, n’arrivent pas à être des femmes stéréotypées et jouent la comédie ; d’autre part certaines femmes refusent d’être les semblables des hommes. L’idéal est une femme qui allie travail et séduction ; mais les dilemmes demeurent même dans ce cas-là. La femme n’a pas le droit par exemple aux aventures légères. Les hommes n’ont quant à eux pas envie de laisser leur place aux femmes et agissent en conquérants. L’égalité fait cependant son chemin en France en 1949. Une fonction féminine reste lourde à accepter : la maternité. Beauvoir espère qu’un jour la contraception sera libre. Pendant ses études, la jeune fille est partagée entre ses rêves d’adolescente (« l’héritage de son passé », page 610) et la réalité (« l’intérêt de son avenir », page 610). La femme est toujours tenaillée par des doutes, des angoisses ; elle est confrontée au destin des femmes entretenues. Elle est aussi moins instruite que les hommes. C’est qu’elle ne croit pas en elle et ne travaille pas comme il faudrait. Son attitude est défaitiste ; elle accepte la médiocrité, a de petites ambitions, est déjà heureuse de gagner sa vie seule. Une femme patronne est mal vue (par les hommes et les femmes) et doit toujours faire ses preuves. La femme n’est pas assez aventureuse ; elle est trop attentive à ses petites réussites ; il lui manque « l’oubli de soi » (page 615). S’il y a de plus en plus de femmes créatrices, celles-ci ont souvent une attitude négative : elles ne s’attachent pas assez au réel, ont une écriture bavarde, ne prennent pas la création au sérieux. Elles confondent charme et talent, se concentrent sur l’expérience de leur moi, n’aiment pas la critique. Peu d’entre elles persévèrent. Beauvoir constate avec tristesse que les hommes restent les plus doués. Les femmes oublient d’essayer de comprendre le monde ; elles privilégient le vocabulaire (qui révèle l’état du monde) à la syntaxe (qui établit un rapport entre les choses). En fait la situation des femmes écrivains est trop neuve pour permettre le génie. Il leur manque encore la liberté concrète qui ouvre les portes du monde. « La femme libre est seulement en train de naître » (page 630), conclut Beauvoir.

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