Présentation Du Marché De L'imprimerie

Présentation du marché de l’imprimerie

Dans les années 1440, Gutemberg invente la presse à imprimer, permettant ainsi la diffusion en Europe d’ouvrages typographiés. Longtemps restée réservée au petit artisanat et symbole d’instruction et d’un certain prestige, l’imprimerie est aujourd’hui le fait d’entreprises spécialisées. On compte en 2010 près de 6000 établissements, et les outils utilisés n’ont plus en commun avec la presse du 16ème siècle.

L’imprimerie de labeur regroupe les travaux d’impressions de textes de d’images, en dehors de la presse quotidienne. On peut distinguer 6 catégories de marché :

- la Vente Par Correspondance (VPC) : la plus importante en quantité

- les publicités et affiches : les plus importantes en valeur

- les livres

- les emballages

- les imprimés administratifs et commerciaux

- les imprimés en continu

Cette imprimerie de labeur représente 90 % du chiffre d’affaire de l’industrie graphique. Les principales techniques d’impression utilisées dans ce secteur sont :

- l’offset : le procédé le plus courant, correspondant à toutes sortes de documents

- la flexographie : convient pour l’impression sur des sacs plastiques ou sur des emballages alimentaires

- l’héliogravure : pour les grandes séries, de haute qualité, tels que les timbres

- l’impression numérique : en plein développement, ce procédé est adapté aux tirages courts et moyens, en couleur, à la demande… il représente un gain de temps et de rentabilité

Selon l’UNEDIC, il y avait 121 834 employés et 10 826 établissements sur le marché de l’imprimerie en 1992. Lors d’une nouvelle étude en 2005, ils n’étaient plus que 93 411 salariés pour 8 000 imprimeries. Les micros-entreprises de moins de 20 salariés côtoyant les géants de l’imprimerie, et voyant disparaître nombre de leurs confrères. Le chiffre d’affaire du secteur a été en hausse constante entre 1995 et 2001, avant de connaître une stagnation jusqu’en 2006. Grâce au redressement de la VPC et de la publicité, l’indice a pu de nouveau progresser, pour un chiffre d’affaire de près de 7,6 milliards d’euros en 2007.

Selon Jacques de Rutalier, l’imprimerie ne bénéficie que d’un faible dynamisme et ne pourrait guère dépasser 1 à 2% de croissance par an.

D’importantes difficultés économiques, une crise financière, la concurrence accrue et le développement des nouvelles technologies rendent le secteur fragile.

La concurrence nationale et étrangère est forte, vive, particulièrement sur le marché du livre. Le développement du e-commerce, les échanges électroniques et l’élargissement de l’offre sur internet s’ajoutent depuis quelques années aux difficultés financières rencontrées par les imprimeurs. En effet, les marges sont très faibles dans ce secteur, les charges augmentant plus rapidement que la valeur de la production. Les imprimeurs doivent aussi faire de gros investissements pour rester qualitativement

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