Préférence pour le protectionnisme

Préférence pour le protectionnisme

Le protectionnisme est un type de politique commerciale ciblée sur les importations. Elle appartient à la même famille de la politique commercial du libre-échange mais vise à limiter les importations par le biais de barrières tarifaires (ex : droit de douane) ou par le biais de barrières non tarifaires (ex : quotas, normes).

Nous allons organiser notre dissertation autour de la problématique suivante : « Quels sont les arguments présent dans la théorie du commerce international qui expliquent l’incitation au protectionnisme. »

Dans un premier temps nous aborderons les incitations internes à un pays, puis dans une seconde partie, nous parlerons des incitations externes à un pays.

I Préférence pour le protectionnisme au niveau interne

Le choix d’appliquer une politique commerciale du type libre-échange entraine la modification de la répartition des revenus.

Théorème Stolper-Samuelson

Faire du libre-échange entraine l’appauvrissement du facteur le moins abondant dans le pays en question.

Ex : Pays de l’OCDE, c’est le facteur travail (non qualifié) qui est appauvrit.

Confirmation de ce phénomène avec le modèle R.Ragowski et la matrice Kebadjian avec 3 facteurs : le travail qualifié (TQ), le travail non qualifié (TNQ) et le capital (K).

Faire le choix d’une politique commerciale est avant tout un choix politique important, car il s’agit ici de faire le choix d’appauvrir la population.

Le libre-échange est donc une politique conflictuelle, à somme nulle au niveau interne.

II Des incitations externes au protectionnisme

Le libre-échange est une politique commerciale partiellement conflictuelle à l’échelle mondiale, il existe donc des incitations au protectionnisme que nous allons développer sous la forme de 3 arguments.

L’apport de Mill et Torrens : Comment se répartie le gain global lié au libre-échange ?

Mill et Torens ont montré qu’il y avait la présence de pays perdant relatif au libre-échange.

Dans le cas de deux pays de même taille, le gain se répartie de manière équitable (win-win).

Dans le cas de deux pays de taille différente, c’est le petit pays qui emporte tout, le grands pays n’emporte rien. Pourquoi les grands pays joueraient le jeu des petits s’ils n’ont rien à y gagner. Donc incitation au protectionnisme.

L’apport de Johnson : Complément de l’analyse de Mill et Torens.

Mise en place d’un tarif optimum : le tarif optimum doit permettre aux grands pays d’au moins compenser les pertes des consommateurs du fait du libre-échange par le biais de la fiscalité. Ex : droits de douanes.

L’apport de List et Either : Ces deux auteurs expliquent l’intérêt d’un protectionnisme temporaire du fait des rendements différenciés.

Ex : 2 pays, A et B. A est spécialisé dans l’industrie manufacturière (rendements croissants) et B est spécialisé dans l’agriculture (rendements décroissants).

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