LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Prise en charge d’une patiente souffrant d’anorexie en situation d’urgence après une scarification.

Rapport de stage : Prise en charge d’une patiente souffrant d’anorexie en situation d’urgence après une scarification.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2016  •  Rapport de stage  •  1 670 Mots (7 Pages)  •  1 352 Vues

Page 1 sur 7

Leslie BLONDELLE

Analyse de situation                                                                IFSI Cannes

Lieu de stage : Service de soins de suite et de réadaptation (Vence)

Date : Du 09/11/15 au 11/12/15

Situation réalisée : Prise en charge d’une patiente souffrant d’anorexie en situation d’urgence après une scarification.

                                                                                                        

Présentation succincte du service :

J’effectue mon premier stage de première année en SSR dans un service nutrition pour adolescents qui a pour but de prendre en soin des patients diabétiques et des patients atteints de troubles du comportement alimentaire (tels que des patients anorexiques ou obèses). Le service a une capacité d’accueil de 47 patients. L’équipe pluridisciplinaire est constituée d’infirmiers, d’aides-soignants, d’agents de service, de médecins ergothérapeute, d’éducateurs, d’éducateurs sportifs (avec des activités physiques adaptées), de diététiciens, de kinésithérapeutes, de psychiatres. D’autre part, la spécificité de l’établissement est de concilier les soins avec la scolarité qui se trouve sur place.

Présentation et contexte de la situation de soins :

Je prends en charge avec l’infirmière du service une patiente, Mlle M, âgée de 14 ans, atteinte d’anorexie, de troubles d’anxiété et de maniaquerie (troubles obsessionnels compulsifs liés à l’hygiène des mains). Elle a d’ailleurs une douche personnelle contrairement aux autres patients qui ont des douches communes. Ses parents sont séparés et elle entretient une relation conflictuelle avec eux. Cette patiente est entrée à la clinique depuis le mois de février 2015. Elle mesure 1m62 pour 40kg. L’anorexie mentale, c’est avant tout la peur de grossir qui soutient un besoin véritablement addictif de restreindre son alimentation, impliquant une lutte contre la faim ou l'absorption des aliments, sans perte d'appétit initiale. Cette dysmorphophobie est associée à une dysperception de l'image corporelle.

Par ailleurs, la patiente a déjà eu plusieurs comportements d’automutilation et s’était scarifiée le bras gauche quelques jours avant mon arrivée dans le service. A ce jour, elle ne portait plus de pansements. La scarification est un terme désignant des blessures auto infligées de façon répétée, où la personne a conscience de son acte et des blessures corporelles qu’elle s‘inflige.

La patiente a pour traitement :

  • ABILIFY (DCI : Aripiprazole, neuroleptique) => 1 comprimé de 5mg le matin et un comprimé de 10mg le soir. Les neuroleptiques sont des médicaments psychotropes utilisés pour leurs effets tranquillisants majeurs et contre la désorganisation des pensées.
  • XANAX (DCI : Alprazolam, anxiolytique) => 1 comprimé de 0,50mg le soir. Les anxiolytiques sont des médicaments qui permettent de diminuer les troubles liés à l’anxiété au stress.
  • SERTRALINE (DCI : Zoloft, antidépresseur) => 3 gélules de 50mg le matin. Les antidépresseurs sont des médicaments qui peuvent corriger et relever l'humeur dépressive.

Il s’agit ici de la première urgence à laquelle je suis confrontée.

En effet, je me trouve dans l’infirmerie avec l’infirmière donnant un traitement à un patient lorsque la sonnette d’urgence de la chambre de la patiente Mlle M se met à retentir. L’infirmière me demande d’y aller. Je me dirige dans sa chambre et frappe avant d’entrer. Je retrouve la patiente, angoissée, en larmes dans sa salle de bains, contre son lavabo, venant de se scarifier le bras gauche avec un morceau de miroir. Celui-ci a été retiré afin d’éviter une récidive. L’infirmière du service me rejoint peu de temps après, constatant les faits également. Je parle à la patiente avec qui une relation de confiance s’est créée depuis mon arrivée pendant que l’infirmière va chercher le matériel nécessaire pour la soigner. Je lui demande comment elle se sent et quelles sont les raisons pour lesquelles elle a agi de la sorte. Je lui demande notamment pourquoi si elle ne se sentait pas bien, elle ne nous a pas appelé avant d’accomplir un tel acte, afin de discuter de ses angoisses et de lui apporter le soutien dont elle avait besoin. Je gardais malgré tout une certaine distance avec la patiente étant donné que je n’étais pas protégée, pas de port de gants, au risque d’être confrontée à un accident exposition du sang (AES). Après avoir compris ses peurs (pesée hebdomadaire qui a lieu le lendemain matin ainsi qu’un rdv extérieur dans la foulée avec un psychologue extérieur et ses parents avec qui elle entretient une relation conflictuelle), je tente alors de la rassurer en faisant preuve d’empathie.

L’infirmière arrive ensuite dans la chambre avec le matériel nécessaire et m’encadre dans la réalisation du soin. Après avoir nettoyé superficiellement la plaie au sérum physiologique au-dessus du lavabo, nous accompagnons la patiente dans la chambre quelques mètres plus loin, afin de l’asseoir et de continuer le soin dans un meilleur confort.

J’effectue un lavage simple des mains et je vérifie ensuite la propreté de la surface de travail. J’installe alors un champ stérile et dépose avec l’aide de l’infirmière les compresses imbibées de Bétadine alcoolique. La Bétadine alcoolique est un médicament soumis à l’AMM (autorisation de mise sur le marché), élaboré suivant les protocoles de la pharmacologie française. Il a la propriété d’éliminer ou de tuer les micro-organismes ou d’inactiver les virus sur les tissus vivants. J’applique alors cet antiseptique et je désinfecte ses plaies en allant du plus propre au plus sale, comme vu à l’IFSI dans le cadre de l’unité 2.10, dans le but de limiter la multiplication des germes. Puis, selon le protocole du service, je recouvre ses plaies avec des strips, du tulle gras, dans le but de permettre aux berges de la plaie de se resserrer et de favoriser une meilleure cicatrisation. Ensuite, je place des compresses et pour terminer je place une bande autour de son avant-bras gauche pour finaliser le pansement.

...

Télécharger au format  txt (10.1 Kb)   pdf (213.7 Kb)   docx (13.8 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com