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Polygamie

Étude de cas : Polygamie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2013  •  Étude de cas  •  436 Mots (2 Pages)  •  1 561 Vues

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La cas du cameroun

Au Cameroun, de nombreux hommes continuent à se marier sous le régime de la polygamie essentiellement pour s'assurer d'une plus grande soumission de leur épouse. Résignées, les femmes préfèrent accepter plutôt que de rester célibataires.

"Je n'ai pas véritablement l'intention de prendre un jour une seconde épouse, mais il faut prévoir des garde-fous, car, avec les femmes, on ne sait jamais ce qui peut arriver", se justifie Félix.

Les polygames sont de plus en plus rares, surtout en ville, car la vie y est devenue trop chère. Cependant, de nombreux Camerounais choisissent toujours cette seconde option, plus pour soumettre leur première épouse que pour pouvoir en prendre une seconde.

 "L'option 'monogamie' fait que l'épouse est orgueilleuse et se croit tout permis, consciente que son conjoint devra d'abord passer par la justice et obtenir un divorce avant d'envisager une autre relation", explique Jean-Claude, marié depuis 23 ans à une seule femme sous le régime de la "polygamie". Il justifie ce choix par son souci d'éviter les tracasseries judiciaires du divorce en cas de problème dans son couple.

Certaines Camerounaises le comprennent bien ainsi et n'y voient pas d'inconvénient. Pour elles, l'essentiel est qu'on leur passe l'alliance au doigt pour être respectée dans la société. "Pour moi, être mariée, c'est être mariée. Le régime n'est qu'un détail dans la mesure où les hommes entretiennent toujours des seconds bureaux qui ont parfois un statut bien plus enviable", soutient, lucide, Françoise. Elle parle en connaissance de cause : mariée sous le régime monogamique, elle élève sous son toit deux enfants de son époux, nés de relations extraconjugales. En plus des quatre siens…

Rosine Ngwem, présidente de l'antenne Littoral de l'Association pour la lutte contre les violences faites aux femmes, reconnaît que la polygamie est culturelle et légale. Mais pour elle, "c'est une violence faite à la femme car savoir que l'on partage son mari avec une autre, fut-elle la coépouse officielle, fait toujours mal". Elle conseille aux femmes de toujours proposer que la mention "polygamie" soit au moins suivie de la mention "domicile séparé pour chaque épouse". 

Mathieu Ehawa constate que, depuis un peu plus de cinq ans, les couples optent plus pour la monogamie. Ils sont actuellement 55 % à le faire. Un retournement de tendance favorisé par la prolifération des Églises qui prêchent l'attachement à une seule femme et ne bénissent que les couples qui choisissent la monogamie. Tout chrétien légalement uni à plusieurs épouses est excommunié et ne peut recevoir les sacrements

 Une femme occidentale trompée ne le supportera pas et demandera le divorce dans 90 % des cas tandis qu'une africaine l'acceptera. Question de culture !

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