On ne badine pas avec l'amour, Musset

I. Présentation de l’ouvrage

Les débuts de Musset au théâtre sont brillants et rapides: à 18 ans, il est accepté dans le cercle fermé des romantiques et se lie d'amitié avec Hugo, Lamartine, Mérimée etc. ... Le poète talentueux et plein d'esprit parle aussi bien à l'élite littéraire qu'aux femmes d'une bonne société. Il devient rapidement, l'enfant terrible de la nouvelle école romantique. A 23 ans, sa brève romance avec George Sand, provoque une crise passionnée chez Musset qui l'inspire à une série de chefs-d'œuvre parmi lesquels On ne badine pas avec l’amour. A 30 ans, Musset était déjà marqué par la débauche physique et morale et la souffrance intérieure. Il écrit de moins en moins, sa « poésie lyrique, mariant amour et mort, est jugée trop longue et déclamatoire. Musset s'est peu à peu démodé et est mort presque oublié. Grâce à son théâtre, relu au XXe siècle, il est devenu un classique du répertoire européen.

         On ne badine pas avec l’amour est une pièce en trois actes d'Alfred de Musset, publiée en 1834 dans la Revue des deux mondes et mise en scène le 18 novembre 1861 à la Comédie-Française. Musset a rédigé cette prose après une tentative en vers. Il a favorisé le genre du proverbe, un genre de drame mondain et secondaire basé sur une intrigue sentimentale légère, mais dans l’acte final, il s'est détourné de ce genre sous l'influence d'un drame romantique, avec la présence de l'échec et de la mort.

II. Résumé du contenu

Précédés par leurs tuteurs, Camille et Perdican, après 10 ans de séparation, se retrouvent dans le château de leur enfance, où le baron projetait de les marier; mais la jeune Camille, sortant à peine du couvent, décide de refuser le mariage arrangé. Perdican, après avoir appris que Camille le rejette pour devenir religieuse, intercepte une lettre dans laquelle elle s’exalte à une sœur de lui avoir brisé le cœur. Perdican agacé jure de se venger. Perdican propose une entrevue à Camille et tente de séduire la jeune paysanne Rosette et blesser ainsi sa fière cousine. Camille, à son tour, use de la technique théâtrale du spectateur dissimulé pour faire admettre à Perdican qu'il ne chéris qu’elle ; Rosette s'évanouit en réalisant qu'elle n'était qu'un amusement pour le vicieux Perdican. Après ces évènements, Camille se réfugie dans l’oratoire et avoue devant Dieu ses sentiments pour son cousin, qui entre à ce moment et entends sa bien-aimée parler de lui. Tous deux admettent leurs émotions à voix hautes avant qu’un cri ne surgisse de derrière l’autel, provenant de Rosette, ayant entendu toutes leur discussion. Les deux amants se précipitent et Camille découvre sa sœur de lait, morte sur le sol. Elle lance alors à Perdican : « Elle est morte. Adieu, Perdican ! ».

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