Octave Auguste

Octave Auguste est à l’origine du Principat ayant commencé en 27 av. J-C durant jusqu’en 284 et qui correspond à la première période de l’Empire romain.

Le Principat vise à rétablir la République en gardant les différentes institutions telles que le Sénat, les consuls, les préteurs et les édiles mais en réalité le Principat n’avait que l’apparence de la République puisque c’est tout de même l’empereur qui dirige et non les citoyens.

Le principat repose sur trois principes :

- l’Imperium (qui est l’une des plus grandes différences avec la République)

- le Tribunicia potestas «puissance tribunitienne» (il représente la plèbe)

- le Pontificat (le plus haut sacerdoce dans l’organisation religieuse)

Dans le Principat, le «Cursus Honorum» (cursus sénatorial) possède un grand rôle puisque les citoyens doivent l’exécuter pour pouvoir diriger Rome (suite à la lex Villia) : ils sont d’abord questeur, puis édile, ensuite prêteur et enfin consul. Mais Auguste réforma ces carrières en effet il abaissa les âges d’accès (il faut 25 ans pour la questure alors qu’avant il fallait 27 ans, et 33 ans pour le consulat contre 43 ans avant) et pour souscrire au cursus sénatorial il faut avoir une fortune personnelle d’au moins un million de sesterces.

Mais Auguste a aussi un impact au niveau des valeurs romaines puisqu’il remet en place le ‘’

«mos majorum» («moeurs des anciens») qui sont d’anciennes valeurs romaines ayant disparu et cette disparition serait la cause des guerres civiles qui ont eu lieu, d’après Auguste. Ces moeurs reposent sur sept grands fondements : la fides (la fidélité), la pietas (la piété), la majestas (la dignité), la virtus (le courage, se rapportant principalement aux hommes), la gravitas (le sérieux), la constantias (la stabilité) et la frugalitas (la modestie); Auguste insiste principalement sur la virtus et la pietas puisqu’il veut être un nouvel intermédiaire entre les citoyens et les dieux. De plus, il insiste aussi sur la clementia, surtout du côté de la justice puisqu’il veut écarter le deux vertus royales (la virtus et la justitia) donc la pietas mêlée à la clementia permettent d’atténuer ces dernières. Ainsi, les trois grandes vertus romaines sont donc la pietas, la fides et la virtus. Nous pouvons d’ailleurs retrouver toutes ces valeurs dans les textes de Suétone : «Ipse ius dixit assidue et in noctem nonnumquam, si parum corpore ualeret lectica pro tribunali collocata, uel etiam domi cubans.»

«Pour lui, il était fort assidu à rendre la justice, et quelquefois jusqu'à la nuit. Quand sa santé était mauvaise, on plaçait une litière devant son tribunal, ou bien il jugeait couché dans son palais.» (Suétone, Vie d’Auguste,XXXIII)

«Clementiae ciuilitatisque eius multa et magna documenta sunt.»

«Il donna beaucoup de preuves signalées de clémence et de douceur.»

(Suétone, Vie d’Auguste, LI)

En outre, il met aussi en place différentes lois en relation avec la moralité romaine comme celle par rapport au mariage: la lex Iulia de maritandis ordinibus ( loi julienne sur le mariage

...