Métrage linéaire

Voici quelques éléments de réponse.

1.       En général, on estime qu’un mètre cube équivaut à 10 mètre linéaires d’archives conditionnées en boîtes standard.

2.       Pour mesurer le métrage linéaire, on mesure l’espace occupé par les archives sur les tablettes (donc normalement la largeur de la tranche pour les boîtes). Si vous mesurez un volume non conditionné dans le but de prévoir l’espace nécessaire en magasins, prenez une marge de sécurité, surtout si vous avez des formats différents du A4 qui peuvent demander de coucher les boîtes. Pour toute évaluation de volume dans le but d’une prestation de transport/déménagement, il me semble nécessaire que le prestataire ait vu de lui-même les volumes pour établir son devis. Un mètre d’archiviste ne vaut pas forcément un mètre de déménageur.

3.       Le volume que l’on peut raisonnablement prendre en charge lors d’une journée de traitement variera énormément en fonction de ce qui est attendu en termes de résultat, de méthodes et d’outils : entre une description à la pièce avec rédaction d’un répertoire détaillé et un récolement en vue d’une opération élimination, on peut passer d’un ratio de quelques boîtes à plusieurs dizaines de mètres linéaires. Si vous ne pensez pas être en mesure de faire l’évaluation juste, vous pouvez requérir l’aide d’interlocuteurs compétents (Archives départementales, CDG) ou dans le cadre d’une prestation donner accès au fonds aux prestataires afin qu’ils disposent de tous les éléments pour établir leur offre. Quoi qu’il en soit ne vous lancez pas sur un ratio au hasard et soyez clairs sur votre attendu avant de démarrer. Pour avoir travaillé en tant que prestataire, le raison numéro 1 pour des prestations qui se passent mal (tant du point de vue du prestataire que du client) est une mauvaise évaluation du travail à effectuer à la base.

Le métrage linéaire est une unité de mesure, comme son nom l’indique, qui est linéaire, c’est-à-dire en longueur, et non en volume.

Ainsi, 1 mL de guides Michelin représente une masse volumique 100 fois inférieure à 1 mL d’un journal quotidien.

C’est donc l’unité de mesure ce qu’on peut mettre sur une étagère.

1.        

Une boîte archive standard (25,2 x 34 x 10 cm) a une longueur de 0,1 mL, soit un volume 0,009m3 ce qui représente pour un mètre cube (en théorie) le nombre 116 boîtes de ce format, soit 11,6 mL d’archives.

Mais évidemment, il est impossible de faire tenir ces 116 boîtes dans un volume de 1m3 car elles ont un format qu’on ne peut écraser mathématiquement.

Vous comprenez donc que le volume quantifié en m3 ne correspond pas à la réalité archivistique.

2.

Compte tenu de ce qui est expliqué ci-devant, on ne peut évaluer un fonds en mètres cubes, sauf à avoir des boîtes archives qui, mises ensemble, sont des sous multiples du mètre cube (boîtes de 20x25x10 cm par exemple ; ou 50x25x20 cm) : mais ces boîtes n’existent pas sur le marché, sauf à les faire fabriquer sur mesure.

Pour évaluer un fonds en mètres linéaires (seule unité de mesure parlante), il faut aligner les documents à la suite, en les conditionnant dans des boîtes archives, ou des caisses d’archives (volume plus grand, mais boîtes plus lourdes vu que ce n’est pas de la plume, et manipulation plus difficile physiquement).

3.

Quant à la quantité d’archives à traiter dans une journée, il dépend du fonds lui-même et de l’importance intrinsèque des documents.

Exemple, 10mL d’archives techniques et de liasses uniformes (même type de contenu technique) se traitent 100 fois plus rapidement que 10mL d’archives d’un ancien président de la République ou qu’un fonds de correspondance. En huit heures par jour, un archiviste peut donc passer toute sa journée sur une seule liasse si celle-ci est très riche en informations à inventorier, alors qu’il peut aussi 20 ou trente liasse d’archives comptables répétitives en autant de temps.

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