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Mozart

Lettre type : Mozart. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2015  •  Lettre type  •  518 Mots (3 Pages)  •  685 Vues

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Mozart a entrepris dés sa jeunesse le travail de décantation, d’assainissement des désirs et recherches dont nous venons de parler, mais il n’en devient nettement conscient qu’à partir de la fin 1784. Pour quelle raison fin 1784 ? Parce qu’il se fait initier à la franc-maçonnerie le 14 décembre de la même année. Celle-ci (l’initiation) aura une importance capitale dans la pensée et dans l’inspiration musicale du compositeur.

Dans sa quête (c’est-à-dire dans son aspiration vers la sérénité, la joie, le bonheur, la connaissance), Mozart va en effet trouver un appui à travers le symbolisme franc-maçon du passage de l’ombre à la lumière. Par passage de l’ombre à la lumière, il faut entendre le passage d’une situation de vide intérieur, de doute, d’angoisse vers la sérénité, la confiance, la joie, la connaissance. C’est un mouvement de l’être qui, partant de l’ignorance, veut atteindre la connaissance, qui, partant de l’angoisse veut atteindre la sérénité. Il y a donc au départ anxiété interrogation, recherche. Il peut également y avoir à un moment ou un autre volonté de puissance, griserie, excès etc.

Musicalement parlant, le schéma de structure de la ‘démarche de la quête’ consiste en ceci : le départ de l’œuvre se fait dans l’obscurité et l’angoisse. C’est de là que s’élance celui qui, comme Tamino, dans "La Flûte enchantée" le fera plus tard, aspire à la connaissance (« Quand donc mes yeux trouveront-ils la lumière ? »). Cette angoisse est provoquée par une ardente volonté de connaître, laquelle se traduit par une interrogation insistante.

A un certain moment de l’œuvre (souvent dans le mouvement lent central) la réponse clarifiante est donnée. Elle n’est pas arrachée de haute lutte, mais versée des hauteurs dans un instant d’ardente poésie. Le finale, là-dessus, laissera l’apaisement se répercuter avec allégresse dans toutes les couches du psychisme. Autrement dit, le finale exprime les répercutions sur les plans externes du psychisme (c’est-à-dire moins intime, plus visible de l‘extérieur sous la forme d‘attitudes, d‘actes concrets) la paix attouchée au centre.

Ce schéma n’a aucune rigidité. Ce qui compte c’est la courbe d’ensemble qui recouvre toute une œuvre.

Par quels procédés ou langages musicaux Mozart parvient-il à exprimer l’ombre, la tension, ce qui dans l’aspiration est excessif ? Inversement de quelle manière l’irruption de la lumière surgit-elle ?

Tout ce qui est violence, impatience et crispation dans l’aspiration trouve son expression normale dans le langage thématique (exemples frappants : le Concerto pour piano et orchestre n°20 en ré mineur K. 466, et la Musique funèbre maçonnique en 1785, le finale de la Sonate pour quatre mains K. 497 et l’allegro de la Symphonie de Prague en 1786, la Symphonie n°40 en sol mineur K. 550 en 1788). L’irruption de la lumière, elle, se fait soit par le contrepoint, soit par un contraste de timbres (les vents), soit - et surtout - par la pure poésie mélodique. Mais le langage thématique n’a pas qu’un rôle négatif et obscur : Mozart finira par lui donner la même valeur de sérénité qu’aux autres. Sous cet angle, si nous examinons les œuvres successives à partir de janvier 1785,

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