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Metonymie

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Par   •  4 Juin 2013  •  Thèse  •  4 001 Mots (17 Pages)  •  1 613 Vues

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Métonymie

Ne doit pas être confondu avec synecdoque.

La métonymie (substantif féminin) est une figure de style appartenant à la classe des tropes qui consiste à remplacer, dans le cours d’une phrase, un substantif par un autre, ou par un élément substantivé, qui entretient avec lui un rapport de contiguïté et peut être considéré comme équivalent sur l’axe paradigmatique du discours. Ainsi, la métonymie est une figure opérant un changement de désignation.

Souvent, cette relation de substitution est motivée par le fait que les deux mots entretiennent une relation qui peut être : la cause pour l’effet, le contenant pour le contenu, l’artiste pour l’œuvre, la ville pour ses habitants, la localisation pour l’institution qui y est installée…

Sommaire [masquer]

1 Étymologie

2 Définition

2.1 Métonymie et métaphore

2.2 Usage courant dans la langue

3 Types de relations métonymiques

3.1 La partie pour le tout ou synecdoque

3.2 L’espèce pour l’individu, ou antonomase

3.3 L’auteur pour l’œuvre

3.4 La conséquence pour la cause ou métalepse

3.5 Le singulier pour le pluriel

3.6 Le signe pour la chose

3.7 Le physique pour le moral

3.8 L’objet propre pour la personne

3.9 Le contenant pour le contenu

3.10 L’instrument pour l’agent

3.11 Le lieu d’origine pour le produit

3.12 La matière pour l’objet

4 Hiérarchie des métonymies

4.1 Figures proches

5 Notes et références

6 Voir aussi

6.1 Bibliographie

6.1.1 Bibliographie des figures de style

7 Liens externes

Étymologie [modifier]

Du grec μετωνυμία formé de μετά : meta (« déplacement ») et de ὄνυμα : onuma (« nom »), forme éolienne de ὄνομα (« nom ») ; la metônumia (« changement de nom ») désigne dès l’Antiquité la figure.

Comme les mots homonymie ou synonymie, le terme de métonymie est fondé sur le substantif grec onoma désignant le « nom », précédé du préfixe meta indiquant un « déplacement » et que l’on retrouve dans la métaphore, figure très proche..

Définition [modifier]

La métonymie est une figure très courante, qui consiste à remplacer le terme propre par un autre qui lui est proche ou qui en représente une qualité (cause, possession, partie…) et qui a avec lui une relation logique1. Très proche de la métaphore, elle aboutit à une anomalie du discours qui permet de la repérer comme dans ce vers de Paul Éluard intitulé Courage :

« Paris a froid Paris a faim »

Ici, Paris désigne moins la ville en elle-même que ses habitants. Il y a relation métonymique entre les habitants et la ville, ces derniers étant une partie du tout qu’est la « ville lumière ».

La métonymie remplace un mot A par un mot (ou une courte expression) B :

A n’est pas explicitement nommé : il est remplacé par B dans la phrase ;

la relation entre A et B n’est pas explicitée ;

aucun mot-outil ne signale l’opération.

La métonymie est très fréquente, car elle est « utile » : elle permet une expression courte et frappante. Il s’agit même là d’une des façons les plus courantes dont les mots prennent de nouveaux sens. Dès que le nouveau sens s’est bien implanté, on ne peut bien sûr plus parler de figure de rhétorique : par exemple, un mot aussi courant que verre (au sens de récipient) a une origine métonymique, mais n'en est plus une, c'est une catachrèse.

En résumant, et selon les mots de Tzvetan Todorov, la métonymie consiste à employer :

« un mot pour désigner un objet ou une propriété qui se trouve dans un rapport existentiel avec la référence habituelle de ce même mot2. »

Cependant, alors que la métaphore opère sur des réalités ressemblantes mais néanmoins éloignées l’une de l’autre (d’où son caractère marquant), la métonymie elle met au contraire en jeu des éléments habituellement voisins dans la langue (comme dans l’exemple ci-dessus : les habitants sont un élément de définition d’une ville par excellence). Ainsi on parle de la métonymie comme d’une figure du voisinage car elle s’appuie toujours sur une relation logique et conventionnelle entre les termes substitués (voir ci-dessous le chapitre métonymie et métaphore).

La métonymie va à l’encontre, en somme, des contraintes syntaxico-sémantiques : elle associe dans une même expression des termes appartenant au même champ sémantique, mais dont la combinaison reste incohérente du point de vue du sens.

Enfin, il est impossible de faire figurer dans la même phrase ou expression le terme propre et le terme métonymique l’un à côté de l’autre, puisque ces termes sont combinés sur l’axe syntagmatique. Les exemples comme « Cette bouteille contient du vin » n’est donc pas une métonymie.

Au final, certains textes peuvent présenter des métonymies particulières et souvent subtiles, mêlées à des descriptions vives :

« Il remarqua qu’en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d’horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore. » (Stendhal, La Chartreuse de Parme)

Le langage oral populaire use souvent de métonymies en faisant disparaître la structure canonique de la phrase : dans « après ce livre, je suis allé me coucher », « ce livre » est une relation elliptique fondée sur une métonymie de partie pour le tout et qui supprime la structure : « avoir lu ce livre ».

Métonymie et

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