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Les étapes de l'indépendance ivoirienne

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Par   •  19 Janvier 2013  •  Cours  •  1 483 Mots (6 Pages)  •  1 705 Vues

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L'indépendance

Les étapes

Félix Houphouët-Boigny, acteur majeur de l'indépendance ivoirienne

En décembre 1958, la Côte d'Ivoire devient une république autonome par le référendum, qui crée la Communauté française entre la France et ses anciennes colonies. Elle est alors dirigée par un premier ministre, Auguste Denise, auquel succèdera Félix Houphouët-Boigny en avril 1959. Avec cette autonomie la Côte d'Ivoire ne devait plus partager ses richesses avec les autres colonies pauvres du Sahel, le budget de l'administration ivoirienne augmenta ainsi de 152%. Le 7 août 1960 l'indépendance prend effet. Le pays reste cependant très lié à la France :

sa monnaie est dirigée par la Banque de France, par le biais de l'union monétaire d'Afrique occidentale (franc CFA) ;

de nombreux investissements français rendent l'économie ivoirienne dépendante de la France.

L'ère Houphouët-Boigny

Le président-fondateur est Félix Houphouët-Boigny. Il le resta à vie, s'appuyant sur son parti unique, le Parti démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI). Il est également un des fondateurs du Rassemblement démocratique africain (RDA), parti politique d'avant l'indépendance pour toute l'Afrique occidentale française (exceptée la Mauritanie).

Il commence sa carrière en 1944 en fondant le Syndicat agricole africain, qui fut le noyau du PDCI. Après la Seconde Guerre mondiale, il est élu d'une courte majorité à la première assemblée constituante. Il représente ensuite la Côte d'Ivoire à l'Assemblée nationale de 1946 à 1959, se consacrant essentiellement aux organisations politiques inter-territoriales au sein de l'AOF, et à l'amélioration des conditions de travail. Il est également ministre de la République trois ans durant.

Il devient le premier premier ministre de la Côte d'Ivoire en avril 1959, et en 1960 est élu président. Il est ensuite constamment réélu de cinq ans en cinq ans à partir de 1965. Son parti unique, le PDCI-RDA, occupe tous les sièges de l'Assemblée nationale.

Politique extérieure

En mai 1959, Félix Houphouët-Boigny crée le Conseil de l'entente avec le Niger, la Haute-Volta (Burkina Faso), le Togo, et le Dahomey (Bénin), organisation de développement économique. Il affirme que la seule voie pour la solidarité africaine est le développement économique progressif et la coopération politique, reconnaissant le principe de non-intervention dans les affaires internes des États africains.

Le 21 avril 1961, il signe un accord d'assistance militaire avec la France. Cet accord est également signé par le Dahomey et le Mali.

Politique intérieure d'Houphouët-Boigny

Sous des dehors de sage africain, résolvant les problèmes par la discussion, Félix Houphouët-Boigny brisa ses opposants grâce au système des faux complots. Il réprima dans le sang plusieurs révoltes régionales, comme celle de l'ethnie Bété en 1970. D'un autre côté, il s'alliait aux cadres du pays, en leur permettant de tirer les bénéfices du développement du pays.

En 1964, la polygamie est abolie.

Les années 1970 à 1985 furent plus calmes, grâce à l'habileté politique du président, qui achetait ses opposants, et grâce à la bonne situation économique. La dégradation de celle-ci, au cours des années 1980, provoqua une agitation étudiante, la révolte de barons du régime et la naissance d'une opposition clandestine. Les manifestations étudiantes du 9 février 1982 révèlent en Laurent Gbagbo un leader d'opinion (l'interdiction d'une de ses conférences est la cause immédiate du mouvement), qui fonde le Front populaire ivoirien (FPI), et s'exile en France.

Le 21 mars 1983, Yamoussoukro devient la capitale politique et administrative de Côte d'Ivoire.

Félix Houphouët-Boigny a cependant préparé, en fin de règne, la voie vers la démocratisation en 1990 par quelques réformes :

les partis politiques sont autorisés le 5 mai (14 se forment).

pour la première fois, il y a deux candidats à l'élection présidentielle : Laurent Gbagbo obtient 18 % des voix face au président sortant.

et des élections pluralistes, où les étrangers notamment burkinabés sont électeurs, ont lieu : le PDCI-RDA remporte 175 sièges, contre 8 au FPI.

Malgré ces avancées, Laurent Gbagbo est arrêté après les manifestations étudiantes de février 1992, et emprisonné pendant quelques mois, ainsi que son épouse, Simone Ehivet Gbagbo.

Félix Houphouët-Boigny décède le 7 décembre 1993.

Les successeurs

Ses successeurs furent :

Henri Konan Bédié président intérimaire en tant que président de l'Assemblée nationale, puis élu le 22 octobre 1995 avec 96,44 % des voix, tous les

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