Les émotions dans les soins chez les étudiants de première année en soins / Véronique Lovens

Références bibliographiques

Auteur : Véronique Lovens

Titre de l’article : Les émotions dans les soins chez les étudiants de première année en soins

infirmiers

Titre du périodique : Perspectives soignantes

Date de publication : Avril 2008

Numéro du périodique : n°31

Pages de début et de fin de l’article : 66 à 74

Biographie de l’auteur

Après des études d'infirmière et de sage femme, Véronique Lovens est aujourd'hui sexologue en santé mentale à Liège en Belgique.

Ses valeurs de respect et de bienveillance et son approche basée sur l'écoute active du patient, mettent la personne au centre de la thérapie.

Bibliographie de l'auteur

MARQUET Jacques, MARQUI Nicolas, HUBERT Nathalie, sous la direction de, Corps soignant, Corps soigné, les soins infirmiers : de la formation à la profession, Condé-sur-Noireau : Editions Academia Harmattan, 2013, 431 p.

Résumé du document

Cet article est le résultat d'une enquête menée en Belgique auprès d'étudiants en soins infirmiers de première année. Véronique Lovens analyse les émotions, les craintes, les difficultés, les peurs, les fiertés et les joies perçues par ces étudiants, reflet de leur immersion dans le monde professionnel et confrontation à la réalité. Cette étude ayant pour but de parfaire au mieux leur accompagnement durant les 3 ans d'études.

Mots - clés

Etudiants

Émotions

Relation

Peur

Joie

Note de lecture

L'auteur met en lumière les ressentis des étudiants infirmiers dans le cadre de leurs études et notamment lors de leur première confrontation avec la réalité du milieu professionnel, sujet fort intéressant à découvrir au travers de cette étude.

Le choix professionnel des étudiants semble guidé par des valeurs personnelles et professionnelles fortes : « désir d'être utile à l'autre, la recherche d'une relation avec autrui, et le désir d'apporter des soins à une personne en demande » (p.67). Mais également par une volonté d'allier la technique (le cure) et le bien-être, la relation, le prendre soin (le care) : « ces jeunes ont fait un choix d’études et cette option n’est pas anodine. En effet, elle vise à apporter soins et attentions à une personne dans le besoin » (p.66).

Une fois admis, les étudiants s'engagent en formation avec une représentation idéalisée de la profession : « des personnes souriantes, disponibles, compétentes en matière de soins de santé, aimables avec autrui, douces ou doux dans leurs gestes, agréables, etc. » (p. 67), mais lors de leur premier stage, la réalité peut être vécue différemment.

Les émotions les plus souvent exprimées (avant, pendant et après les premiers stages) sont la peur, la fierté et la joie : « la peur des réactions face au patient », « la peur de la relation à l’autre », « la peur de mal faire », « la peur de l’inconnu » (p. 68) ; « comme j’étais fier de moi d’avoir réussi ce pansement ! » (p. 72).

La construction de l'identité professionnelle passe par la rencontre avec ses différentes émotions. Seulement après quelques semaines de formation et d'apports théoriques, les étudiants sont immergés dans les soins :« dans l’organisation des études, ces jeunes vont être projetés dans le milieu des soins après quelques semaines de cours durant lesquelles la démarche en soins infirmiers commence à être abordée. La confrontation à la réalité du milieu est rapide ; elle se fait au travers des stages » (p. 66). Ils sont souvent les premiers à expérimenter ce fossé entre théorie et pratique du terrain.

Les étudiants sont directement confrontés à différents concepts infirmiers, notamment la dignité, la dépendance, l'intimité, la pudeur. Lors des soins d'hygiène, il y a en effet nécessité

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