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Les graffitis

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Par   •  4 Février 2013  •  Cours  •  1 177 Mots (5 Pages)  •  800 Vues

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Dessins de fous, graffiti, décadence, vandalisme, autant de mots qui fusent de toutes parts pour qualifier des signes largement répandus : les tags. Ceux-ci constituent d’ailleurs le thème que développent les quatre documents dont nous ferons la synthèse. Les deux premiers, datés de 1988 et 1987, proviennent de l’hebdomadaire L’Express, écrit respectivement par Jacqueline Rémy et Otto Hahn afin de présenter ce phénomène de société et en expliquer l’origine et l’évolution. Le troisième texte d’Alain Faujas, publié en 1990, est un extrait paru dans Le Monde. Il met l’accent plus particulièrement sur la lutte engagée contre ces signes étranges. Le dernier document nous montre trois photographies prises dans le métro (dont l’une en 1990) et sur un mur de Paris. Voilà pourquoi un plan explicatif nous permettra de mieux cerner ce phénomène dans ses diverses manifestations avant d’en analyser les causes pour mieux comprendre les réactions qu’il suscite.

Un premier constat s’impose ; les documents proposent l’historique des tags pour mieux les définir. Otto Hahn donne un rappel chronologique qui révèle que le phénomène est né en 1968 et a connu une expansion fulgurante après 1980. Cela est confirmé tant par A. Faujas qui indique que c’est en 1987 que la RATP a dû vraiment s’inquiéter de cette prolifération que par la deuxième photographie qui date quant à elle de 1990. Actuellement les tags sont omniprésents dans nos murs comme le prouve J. Rémy par la liste des objets et endroits concernés (palissades, parkings, gouttières…) O. Hahn développe la même idée quand il affirme que les tagueurs s’en prennent à tout lieu et espace publics. La preuve en est d’ailleurs fournie par les documents iconiques dont deux proviennent du métro et le troisième d’un mur de Paris. Aucun espace ne leur échappe donc.

Les deux extraits de L’express essaient en outre de définir le tag. Ainsi le premier article parle d’hiéroglyphes dont le sens échappe à celui qui le voit, comme on le constate effectivement avec les deux dernières reproductions photographiques. En effet, pour J. Rémy, le tag appartient à la catégorie des signatures, ce que vient d’ailleurs appuyer la première photographie qui n’est autre que la signature de François Villon. O. Hahn précise pour sa part que chaque tag porte la griffe de son auteur, ce qui permet de comprendre les diverses formes qu’ils prennent : personnages-amibes, poèmes et dessins en pochoir. Il s’agit donc de graffiti illisibles dont les formes multiples s’expliquent par la diversité de leurs auteurs.

Demandons-nous à présent quelles sont les causes de ce phénomène. Les documents en proposent principalement deux.

La première explication que retiennent les documents est celle de la délinquance délibérée. Celle-ci, selon J. Rémy, est le propre de jeunes qui n’ont plus de repères traditionnels. Cette journaliste ajoute d’ailleurs une preuve : ces tagueurs ont rompu les ponts avec la société, eux qui s’assemblent par bandes pour s’attaquer à tout ce qui représente la loi, les convenances et le bien public. C’est ainsi qu’ils veulent salir et souiller le métro, ce que rappelle A. Faujas et que prouvent les photographies. Dégrader, détériorer, enlaidir, voilà la fierté de ces adolescents qui ont d’ailleurs, et J. Rémy le mentionne explicitement, la tenue et l’équipement de jeunes qui partent en guerre. Cette délinquance est telle qu’ils ne respectent rien, pas même leurs propres congénères. En effet, O. Hahn et J. Rémy évoquent tous deux des rivalités entre tagueurs. Dès lors ne nous étonnons pas que J. Rémy emploie à leur propos des termes qui font irrésistiblement songer à des temps et à des peuples primitifs. La situation serait donc telle que l’on assisterait à une régression

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