Les Objets

​Aujourd’hui le désir de notre société de consommation se porte le plus souvent sur l’objet, que l’on estime nécessaire au confort de la vie quotidienne, mais qui sont surtout un désir vague.

Ce dossier composé de deux textes, un poème et un document iconographique s’intéresse à la thématique de l’objet tout en soulignant les aliénations d’objets et à sa fonction ou celle qu’on lui donne.

Quelle histoire donnons-nous à l’objet une fois en autre possession?

​Il nous interroge plus particulièrement sur ce que l’on peut appeler la « vie » de l’objet, puis montrerons l’aspect de l’accumulation d’objet.

​Ce dossier définit tout d’abord que les objets ont une vie.

​Dès le moment où l’on possède un objet c’est qu’il y a le désir de lui donner une vie au sein de son quotidien. Mais lorsque qu’on lui fait perdre sa fonctionnalité au profit de sa forme, il est organisé des marchés de réderies, vide-greniers afin de leur accordé une « seconde vie ».

En effet l’aspect de seconde vie de l’objet pour Octave Debary et Arnaud Tellier se définit tel que les objets destinés à la réderie attestent la valeur du reste. Dans le sens où le résidu n’est pas à détruire il n’est que ressources en l’attente d’un retour. En les sortant et en les exposant on leur offre alternative à l’abandon, au débarras sans échange. Pour Arthur Rimbaud dans son poème publié en 1870 « Le Buffet » montrait déjà que les objets sont démodés et vieillissent, mais il regorge d’histoire. Par ailleurs sur le point de perdre leur valeur d’usage, les objets gagnent une valeur de mémoire. Ainsi pour Arthur Rimbaud toujours dans son poème « Le Buffet » il est avant tout un passeur de mémoire. De plus en fin de vie, il ne reste plus à l’objet que les impressions laissées par l’usage. La valeur de l’objet repose sur ce qu’il a été. Le rachat donne lieu à une conciliation entre la vie et la mort. Arthur Rimbaud lui rappelle que le meuble n’est plus exclusivement considéré sous son jour matériel mais prend réellement vie sous son regard. On le voit bien, l’objet possède également une vie. Toutefois on peut également en accumuler jusqu'à avoir un amas d’objets a ne plus s’en sortir soit même.

Ce dossier permet également de comprendre que l’objet peut prendre la fonction d’objet de collection.

On observe effectivement que lorsque l’on récupère toutes sortes d’objets sans les classifier, cela finit très vite par crouler sous des montagnes d’objets à n’en plus finir. On le voit bien dans le passage du livre de Valérie Gay-Aksoy « L’Innocence des objets » qu’accéder a l’antre de ces collectionneurs n’est pas chose aisé étant donné qu’ils étaient d’un tempérament acrimonieux, jaloux et anxieux. Ce tempérament les faisaient s’éloigner de leur famille à cause de ces objets auxquels il tenait par-dessus tout et passaient le plus clair de leur temps seuls dans des pièces poussiéreuses, ressemblant à des entrepôts au fur et à mesure qu’elles se remplissaient. Fatiguaient de sans cesse devoir se justifier ils se traitaient eux-mêmes de « malades ». Désormais en conséquence comme

...