Les Nouveaux terrains de l'open source

INTRODUCTION

Shareware, Freeware, logiciel payant, logiciel libre, open source… Nous avons là une liste non exhaustive de termes que nous avons tous rencontré à un moment ou un autre sans vraiment les comprendre. A la fin de cette étude thématique ce qui jusqu’à présent nous paraissait incompréhensible aura un sens clair.

Cependant avant de commencer notre étude il convient de rappeler un peu le contexte dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Les systèmes d’informations sont au cœur notre environnement. Appliqués au monde de l’entreprise on les appelle PGI (Progiciels de Gestion Intégrés) ou encore ERP (Enterprise Ressource Planning). Ce sont des logiciels couvrant dans certains cas tous les services d’une entreprise (comptabilité, achats, finance, gestion des stocks, management, etc…) et pouvant grandement boostés l’efficience et l’efficacité de celle-ci. On comprend dès lors leur importance. Cependant ces solutions sont souvent aussi coûteuses à concevoir qu’à mettre en place.

L’utilisation des ERP en entreprise est donc soumise à une double logique : une logique de coûts et une logique de performance. C’est dans cette optique qu’entre en jeu l’open source ou les logiciels dits « open-source ».

Nous verrons donc les avantages et les inconvénients liés à l’adoption des solutions open source, les offres open source disponibles pour les entreprises mais aussi les changements qu’elles pourraient engendrer dans le futur.

Le libre logiciel et l’open source

Le libre logiciel c’est d’abord une philosophie, un mouvement qui prône la diffusion de logiciels de façon libre et gratuite, une liberté d’utilisation qui concerne aussi bien les droits du logiciel que son code source. Ainsi des libertés fondamentales sont associées aux logiciels libres :

La liberté d’utilisation (liberté 0), qui octroie le droit à l’utilisateur d’en faire l’usage qu’il souhaite, même un usage commercial

la liberté de modification (liberté 1), qui implique l’accès au code source

la liberté de distribution (libertés 2 et 3) l’utilisateur est libre de redistribuer le logiciel comme bon lui semble aussi bien la version originale qu’une version qu’il aurait modifiée

Cependant il ne faut pas confondre logiciel libre et logiciel « open source ». Bien qu’un logiciel libre est dans la majorité des cas open source et réciproquement.

Un logiciel open source est comme son nom l’entend un logiciel dont le code source est ouvert, c’est-à-dire qu’il est libre et que chacun est en mesure d’y ajouter des modifications. L’avantage d’un tel logiciel est qu’il est amélioré sans cesse par la communauté de ses utilisateurs.

Les logiciels libres ne sont pas pour autant libres de droits d’auteur, ils sont diffusés en étant soumis à des licences d’utilisation. Il existe différentes licences dont la plus connue est la GNU GNL (General Public Licence) comprenez licence publique générale. Cette licence est associée au « copyleft » ou gauche d’auteur qui stipule que : « celui qui redistribue un logiciel, avec ou sans modification, doit aussi transmettre la liberté de le copier et de le modifier. Le copyleft garantit cette liberté à tous les utilisateurs. »

On parle de logiciels libres par opposition aux logiciels non libres ou encore logiciels propriétaires, privateurs. La principale particularité de ces logiciels est que leur code source est « fermé », les utilisateurs n’y ont pas accès. De plus, les éditeurs de tels logiciels définissent bien souvent de nombreuses contraintes et interdictions à l’utilisateur directement en contradiction avec les libertés fondamentales énoncées plus haut.

Bien que les logiciels non libres soient dans la grande majorité des cas payants, il en existe qui sont gratuits. On parle alors de freewares.

Le graphique suivant crée par Chao-Kuei puis modifié plusieurs après explique les différentes catégories de logiciels :

La plupart des logiciels libres peuvent être librement téléchargés sur le site de leur éditeur. Dans le cas où l’on ignore précisément le logiciel que l’on cherche ou le nom de son éditeur, il existe plusieurs annuaires de téléchargement qui sont des sites qui centralisent les liens de téléchargement de ces logiciels ou les hébergent eux-mêmes.

Démocratisation des solutions open source dans le monde des entreprises

Pendant longtemps les solutions propriétaires ont représentées les uniques recours des entreprises en termes de progiciels de gestion intégrés. Les solutions open source étaient surtout utilisées dans les universités et dans les administrations. Cependant au vue de l’investissement important que constitue l’acquisition des ERP, les PME qui bien souvent ne peuvent pas se permettre de tels investissements ont progressivement commencées à s’intéresser aux logiciels open source qui présentent le gros avantage d’être gratuits.

Au fil des années, ces logiciels qui constituaient un choix par défaut pour les PME ont commencé à intéresser même les plus grandes entreprises au vue de leurs qualités. Ainsi de plus en plus d’articles dans la presse spécialisée ainsi que les prises de positions de groupes internationaux tels qu’IBM, Sun ou Hewlett-Packard contribuent à leur démocratisation dans le monde des entreprises.

Comparaison entre logiciels libres et logiciels propriétaires

Si au départ le choix de solutions d’entreprise open source est fortement influencé par leur faible coût d’acquisition au final on se rend compte que leur adoption présente de nombreux avantages.

A l’heure d’internet les problèmes de sécurité informatique sont devenus prioritaires ; les logiciels libres bien qu’ils ne soient pas spécifiquement plus sûrs que les logiciels propriétaires présentent par contre l’avantage d’avoir une communauté qui détecte les failles de sécurité au plus vite, se charge de les corriger puis de les transmettre à tous les autres utilisateurs. Ces modifications rapides sont justement possibles parce que le code source est ouvert. C’est pourquoi l’open source dispose d’un avantage certain en termes de sécurité.

De même les logiciels open source permettent de s’émanciper vis-à-vis des éditeurs tiers. L’entreprise n’est donc plus soumise aux aléas de la politique de ceux-ci. Cette dépendance était souvent illustrée par les entreprises se retrouvant complètement

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