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Les Fonctions De La Peine

Mémoire : Les Fonctions De La Peine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2015  •  2 258 Mots (10 Pages)  •  2 092 Vues

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Dissertation : Les fonctions de la peine

PLAN :

I. Les fonctions de la peine en droit romain

a. Les peines vindicatoires et les peines exemplaires

b. Les différentes conceptions de la peine

I. Les fonctions de la peine au Moyen-âge

a. La redécouverte du droit romain

b. les deux sortes de tribunaux

INTRODUCTION :

Il sera traité dans cette dissertation des fonctions de la peine.

La fonction d’une chose désigne le rôle, le but d’une chose dans son ensemble. La peine quant à elle, est un châtiment infligée au délinquant en rétribution de l’infraction qu’il a commise. Elle est prononcée par un tribunal au nom de l’autorité souveraine. Elle manifeste la réaction de la société face à un comportement qu’elle réprouve, qu’elle refuse d’admettre. Elle doit également permettre d’éviter le renouvellement de l’infraction. Ce n’est pas un simple moyen de sanction de l’infraction mais c’est un mécanisme qui répond à plusieurs finalités. Tout d’abord, l’auteur de la peine dépend des sociétés et des époques (ex : sociétés contemporaines, c’est l’Etat qui détient le monopole de la peine puisque c’est lui qui détient le monopole de la violence légitime. La nature de la peine, quant à elle, varie en fonction des moyens à la disposition des sociétés (ex : au Moyen-âge, le bannissement). Avec la peine, se pose aussi la question de savoir si l’on doit punir l’acte ou l’individu ? A Rome par exemple, les juristes se sont posés la question de la responsabilité propre et de la culpabilité du criminel et ont alors élaboré des catégories pour distinguer le degré de culpabilité. Analyse qui sera ensuite reprise au Moyen-âge. Mais tout ceci se rassemble en un seul mot : punir ; mais pourquoi punir ? Pour maintenir la paix, protéger la société, pour éviter les représailles, pour réparer, mais aussi dans un but pédagogique afin de faire un exemple. L’un des premiers buts étant de réduire les potentiels crimes en impressionnant les esprits. En faisant l’acte de punir, ce n’est pas seulement le criminel que l’on vise mais l’ensemble de la société. Dans cette dissertation, il sera traité des fonctions de la peine à Rome et au Moyen-âge. De ce fait, il semble opportun de se demander quelles étaient-elles ? Comment ont-elles évoluées ? Dans une première partie, il sera étudié les fonctions de la peine en droit romain et par la suite, ces mêmes fonctions seront analyser mais au moyen-âge.

DEVELOPPEMENT :

I. Les fonctions de la peine en droit romain

a. Les peines vindicatoires et les peines exemplaires

A l’époque archaïque, plusieurs des peines pratiquées relevaient de la vengeance, contrôlée et mesurée par le groupe social.

En ce qui concerne les crimes public, le sacratio en sanctionnait la plupart (ex : l’atteinte à l’autorité parentale). La peine ici ne découle pas d’un jugement mais le coupable est soumis sur le moment à une peine religieuse. Il était consacré à une divinité et pouvait être mis à mort par le premier venu. La volonté de cette décision étant d’apaiser les Dieux offensés par le crime commis. La société, très religieuse à cette époque essaie de se protéger en évitant que la vengeance et la colère des Dieux ne s’abattent sur elle.

En second lieu, pour réprimer les atteintes aux biens et personnes, la loi des 12 tables (-450 avant Jésus-Christ) a prévu un certain nombre de peine, 7 exactement. On pouvait répartir ces peines selon deux catégories, les peines vindicatoires ou peines privées (avec vengeance) et les peines exemplaires ou peines publiques.

Les peines privées visaient à combler le désir de vengeance. Elles prenaient en considération la volonté de la victime et sa volonté de vengeance prévoyant ainsi l’idée de dédommagement. Dans cette configuration, la victime seule est habilitée à requérir une peine. Il y en a 4 sortes, la poena, le damnum, l’abandon noxal et le talion. Pour la première, il s’agit d’une somme forfaitaire fixée par la loi qui sera versée à la victime ; c’est un rachat de vengeance en quelque sorte. La deuxième est une indemnité compensatoire versée à la victime et fixée par le juge en fonction du tort subit. Pour la troisième, il s’agit d’une peine frappant les délits des animaux, des esclaves et des personnes dépendantes (ex : les enfants). A ce moment-là, le chef de famille à deux solutions, soit il répare le dommage et supporte donc la noxia soit il abandonne l’auteur du délit à son propre sort. La quatrième et dernière se caractérise plutôt comme un système répressif qui consiste à punir l’offense d’une peine identique à l’offense commise, « œil pour œil, dent pour dent ». Autrement dit, il y a une stricte réciprocité entre le dommage et la peine. Une autorité supérieure intervient pour contrôler la mise en œuvre de la vengeance. Il s’agit de la forme la plus parfaite de la justice corrective étant donné qu’il y a une symétrie entre le coût donné et le coût reçu (dommage/intérêt). Ce recours est utilisé si l’auteur du délit ne veut pas verser la compensation des deux premières peines citées préalablement.

Les peines publiques quant à elle, frappent directement la personne physique du condamné. Il peut s’agir d’une peine de mort prononcée par un magistrat à l’occasion d’un jugement par exemple. Le crime est suivit d’office, même si la personne refuse d’agir.

b. Les différentes conceptions de la peine

On hésite entre la vengeance d’un individu et la protection d’un groupe social, c’est-à-dire entre le désir des individus soucieux de vengeance ou de réparation et une cité soucieuse d’une politique de répression dissuasive.

Aulu-gelle, dans son ouvrage Nuits attique oppose les arguments d’un philosophe (Favorinus) à un juriste (Africanus). Le premier défend la valeur la plus ancienne qui est selon lui la réparation. La peine doit servir à rééquilibrer les intérêts des personnes concernées ; et condamne ainsi la peine du talion qu’il juge asymétrique contrairement au principe posé, dans une situation où il serait question d’un dommage involontaire. Dans ce cas-là, le dommage causé par la victime

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