Le seuil de rentabilité

SEUIL DE RENTABILITÉ

Le seuil de rentabilité correspond à un niveau d’activité qui génère un bénéfice ou un résultat net égal à zéro.

Résultat = chiffre d’affaires de la période – charges de la période.

Le niveau d’activité peut être mesuré par le chiffre d’affaires ou les quantités vendues. Ce qui signifie que le seuil de rentabilité peut être calculé en valeur ou en volume.

I- Les différentes catégories de charges

Pour calculer le chiffre d’affaires minimum à atteindre pour ne pas être en perte, il est nécessaire de différencier les charges en deux catégories les charges fixes et les charges variables.

• Charges variables (ou opérationnelles) qui varient proportionnellement avec l’activité de l’entreprise (chiffre d’affaires si c’est une entreprise commerciale et niveau de production si c’est une entreprise industrielle). Elles sont souvent exprimées en % du CA ou coût unitaire par produit vendu. Leur coût unitaire est constant.

Quantité vendue 100 200 50

PV unitaire 10 10 10

CA 1 000 2 000 500

CV unitaire 2 2 2

CV totales 200 400 50

CV en % du CA 20% 20% 20%

Les CV totales évoluent dans la même proportion que les ventes et le CA, mais les CV unitaires restent identiques quelques soient les quantités vendues ou le niveau de CA atteint.

Exemples : achats consommés de marchandises, achats consommés de matières premières, énergie,

prime du vendeur...

• Charges fixes (ou de structure) qui restent stables quelque soit le CA (jusqu'à un certain niveau d’activité). Elles ne dépendent que de la structure de l’entreprise :

 structure de production : amortissement, loyers...

 structure humaine : rémunérations fixes, charges sociales...

Quantité vendue 100 200 50

PV unitaire 10 10 10

CA 1 000 2 000 500

CF totales 450 450 450

CF unitaires 4,5 2,25 9

CF en % du CA 45% 22,5% 90%

Les charges fixes totales sont indépendantes de l’évolution du CA ou des quantités vendues.

Les charges fixes unitaires diminuent lorsque les quantités vendues augmentent ou quand le CA augmente et inversement, les charges fixes unitaires augmentent lorsque les quantités vendues diminuent ou lorsque le CA diminue. Dans le 1er cas, le phénomène s’appelle des économies d’échelles et dans le second cas, il s’appelle des deséconomies d’échelles.

Certaines entreprises doivent favoriser les charges variables : les entreprises qui se créent et les petites entreprises, car la réalisation du CA n’est pas certain.

Certaines entreprises doivent favoriser les charges fixes : les grosses entreprises et les entreprises matures, pour bénéficier des économies d’échelles

Charges semi-variables (ou mixtes) qui sont composées d’une partie fixe et d’une partie variable.

Exemple : rémunération (une partie fixe et une partie en fonction du chiffre d’affaires réalisé).

II. La marge sur coût variable (MCV)

Cette marge est appelée également la marge brute. Comme toute marge, le calcul est une soustraction.

La MCV est ce qui reste du chiffre d’affaires après avoir couvert toutes les charges variables

La marge sur coût variable = Chiffre d’affaires - Coût variable

La MCV comme les CV est proportionnelle au CA. Cette proportion ne varie pas avec le CA.

Cette proportion s’appelle le taux de marge sur coût variable.

Le taux de marge sur coût variable = (Marge sur coût variable/ Chiffre d’affaires) x100

III - Le compte de résultat différentiel HT (ou par variabilité)

Le CDR est un tableau qui permet de voir la formation du résultat net dégagé sur une année ou lors d’une opération commerciale

« Différentiel » car on différencie les charge fixes et variables.

Charges

variables

=

Chiffre Coût

variable

d'affaires

= Charges

Quantités Marge fixes

vendues sur

X

Prix de vente coût

Résultat

Résultat

unitaire variable

COUTS MARGES %

Chiffre d'affaires 100 000 100

= Coût variable total 60 000 60 000

Marge sur coût variable 40 000 40

* Charges fixes 12 000

Résultat de l'exercice 28 000 28

IV - Le seuil de rentabilité (ou chiffre d’affaires critique)

Le seuil de rentabilité peut être calculé en euros (chiffre d’affaires critique) ou en volume, quantité minimale à vendre.

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