Le régime fasciste italien

B) Un régime d’entre deux : le fascisme de Mussolini

L'Italie sort victorieuse mais affaiblie de la Première Guerre mondiale, le régime fasciste italien est né dans un contexte de crise sous Mussolini. Ce régime se voit être un régime totalitaire mais le caractère totalitaire du fascisme italien fait l’objet de nombreux débats.

A) Une comparaison avec les régimes totalitaires.

Dès 1922, le mouvement fasciste entreprend la conquête progressive de l'Etat, puis sa transformation vers une domination totalitaire. L'ensemble des relations sociales se trouvent soumises à de nouvelles règles de comportements. Le fascisme repose sur l'idée suivante : « Tout pour l'État, rien en dehors de l'État, rien contre l'État », « l’individu n’est rien, l’Etat est tout », « La force de l’homme nouveau ». Pour le fascisme, l'État est le garant de la grandeur nationale. Rien ne doit l'affaiblir. Le fascisme italien se caractérise par une dictature de la politique, il y a un seul chef incontesté et incontestable. A partir de la fin de l'année 1925 et au cours de 1926, une série de lois dites fascistissimes sont promulguées: elles suppriment la liberté de la presse et le droit de grève. Et en 1928, une modification de la loi électorale établit le parti unique : les candidats aux élections sont choisis dans le Grand conseil du fascisme, tous les postes intergouvernementaux sont occupés par des membres du parti.

Nous allons comparer le fascisme de Mussolini avec les deux grands régimes totalitaires : L’Allemagne d’Hitler et L’URSS de Staline pour en tirer les points communs :

- ils sont apparu dans un contexte de crise : lors de la naissance du fascisme italien, le pays était dans un contexte de crise tout comme le régime nazi de l’Allemagne apparu lors de la crise mondial avec sa fragile économie et le régime soviétique est apparu dans cette crise où les capitaux sont devenus insuffisant pour assurer le développement industriel.

- La mobilisation de la société autour d’un mythe : celui de « l’homme nouveau », du chef charismatique. Mussolini est présenté aux Italiens comme un être d'exception, voire un surhomme. Hitler incarne la nation allemande avec son célèbre salut et Staline se veut le fils et l'expression des masses.

- Des idéologies totalitaires : L'individu n'est rien, l'État est tout. En Italie c’est le fascisme l'idéologie de l'État. Le fascisme nourrit la nostalgie de la grandeur passée de l'Italie. Il rejette la démocratie source de déclin et de division de la nation. Il considère que l'individu doit tout donner pour l'État. Il veut un État tout-puissant et totalitaire. En Allemagne c’est le nazisme avec l'idéologie de la race et en URSS c’est le stalinisme avec l'idéologie de la classe.

- Un pouvoir central absolu.

- Une économie mobilisée pour l'État : ( avec la crise de 1929). L'État crée alors l'Institut pour la Reconstruction Industrielle (IRI) qui contrôle les secteurs les plus importants de l'économie comme la sidérurgie, la construction navale. Il lance la politique d’autarcie.

- Le parti unique ( donc pas d’opposition ou d’associations).

- Une société encadrée et soumise à la propagande et monopole des moyens de communication.

Le fascisme revendiquait avec fierté sa dimension " totalitaire ". Mais dans l’opinion de la plupart des spécialistes, le régime italien fasciste est considéré comme un banal régime autoritaire

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