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Le rituel du Maraké

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Par   •  13 Avril 2015  •  810 Mots (4 Pages)  •  1 079 Vues

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Thema Parc amazonien de Guyane Souvenirs d’Antécume Pata

Dans les années 70, je séjournais en pays Wayana, y vivait un grand maraké et y trouvait une deuxième famille. Quelques années plus tard, au milieu des années 80, je retrouvais le village d'Antécume Pata et assistais au premier pas de l'école “adaptée”.

Les territoires amérindiens d'Amazonie guyanaise étaient alors protégés par le décret de 1970 réglementant et limitant l'accès aux territoires autochtones.

Aujourd'hui le parc National de Guyane qui va englober partiellement les territoires autochtones risque d'entraîner une aggravation rapide des difficultés auxquelles sont déjà confrontés les Wayana si l'administration française persiste à ne pas tenir plus compte dans la réglementation encadrant ce parc national, de ses conséquences et impacts sur les peuples autochtones

Je fus invité alors à subir le maraké, la grande cérémonie initiatique des Wayana, à partager le quotidien de la tribu sous l'aile protectrice de Malavate et Pontshipeu qui m'ont intégré au sein de leur famille et de leur tribu.

Confronté plus tard aux questionnements d'une jeunesse indienne au devenir incertain, j’ ai décidé de revenir à Antécume Pata bien des années après. Je n’ai pu alors que constater des mutations irréversibles dans la petite communauté amérindienne de Guyane

En 1976 et 1977, je partais en solitaire à la dé- couverte des peuples de la grande forêt ama- zonienne, les “Indiens français”, ces tribus amé- rindiennes, premières nations de ce département français d'outre-mer qu'est la Guyane. J'étais alors très jeune et cette expérience ancra définitivement mon engagement aux côtés des peuples sans voix.

Danse des Tépiems à l’occasion des rites initiatique

Elle fut émaillée de rencontres extraordinaires, Samson et Moloko les chamans wayampi et waya- na, Mimi Siku, Tom Pouce, Malavate et son épou- se Pontshipeu, et puis ces Français de l'autre vie : le chef Benassis, le gendarme boulanger, mais qui à l'occasion savait tout aussi bien se faire confi- dent ou assistant social, alors en poste à Camopi. Je fis aussi la connaissance d’Antécume, André Cognat, adopté par les Wayana dans les années 1960, qui avait créé un village atypique, Antécume Pata, et fondé une famille.

s du grand Maraké

française.

La perte des traditions ancestrales, la dépendan- ce, entraînées par une législation française inadaptée, le rmi, les sub- ventions, le développe- ment de l'ethnotourisme, l'influence des sectes évangéliques du Surinam voisin, les ravages de l'al- cool, de la drogue, de la

prostitution avaient boule-

versé la vie indienne en ces terres des confins, aux frontières du Surinam et du

Brésil.

Si le principe d'une école plus ou moins bien adap- tée à la tradition amérindienne a été adopté au terme d’âpres négociations, l'Amérindien de la forêt guyanaise est toujours considéré comme un citoyen

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