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Le naturaliste suédois Carl von Linné

Commentaire d'oeuvre : Le naturaliste suédois Carl von Linné. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  543 Mots (3 Pages)  •  515 Vues

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Parallèlement aux travaux de Buffon, le naturaliste suédois Carl von Linné jette les bases de la nomenclature binominale. Dans la dixième édition de son Systema Naturae11, il introduit le genre Simia qui regroupe tous les singes ainsi qu'une espèce de tarsier. Il en fait l'un des quatre taxons de l'ordre des Primates, aux côtés des genres Homo (l'espèce humaine), LemurNote 2 (les lémuriens et les Dermoptères) et VespertilioNote 3 (les chauves-souris).

Contrairement à Buffon, Linné ne fait pas de différences entre les espèces de l'Ancien et du Nouveau Monde. La division interne du genre Simia est en effet basée sur l'antique distinction entre les animaux sans queue (les « singes des Anciens », Simiae veterum), ceux à queue courte (les « babouins », Papiones) et ceux à longue queue (les « guenons », Cercopitheci).

En 1777, le naturaliste allemand Johann Christian Erxleben reprend cette première classification mais y inclut les travaux de Buffon en séparant les singes du Nouveau Monde. Il réduit le genre Simia aux seuls singes sans queues et crée quatre nouveaux genres pour le reste : Papio pour les babouins, Cercopithecus pour les guenons, Cebus pour les sapajous et Callithrix pour les sagouins12. Il place en revanche l'unique espèce de tarsiers décrite par Buffon dans le genre Lemur (Lemur tarsier). On notera qu'afin de rester en accord avec les récits antiques, Erxleben construit les deux genres américains à partir de racines greco-latines : Cebus évoque les « cèbes » d'Aristote alors que Callithrix fait écho au « callitriche » de Pline.

La liste des genres s'allonge durant les décennies qui suivent, grâce notamment aux travaux du comte de Lacépède à Paris (Macaca, les macaques, Alouatta, les hurleurs, Pongo, l'orang-outan)13 et de Johann Illiger à Berlin (Hylobates, les gibbons, Colobus, les colobes, Aotus, les douroucoulis)14.

En 1812, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire entérine la division entre Ancien et Nouveau Monde en proposant la séparation entre les Catarrhini (« singes de l'Ancien continent ») et les Platyrrhini (« singes d'Amérique »). Il crée également plusieurs nouveaux genres : Lagothrix (les singes laineux), Cercocebus (les mangabeys), Nasalis (les nasiques) et Pygathrix (les doucs)15.

Parallèlement, le concept de famille s'impose peu à peu en zoologie et c'est John Edward Gray, du British Museum de Londres, qui propose le premier une division des mammifères selon ce principe. Il sépare ainsi l'ordre des Primates en Hominidae, Sariguidae, Lemuridae (prosimiens), Galeopithecidae (dermoptères) et Vespertilionidae (chauves-souris)16. Les deux premières familles sont classées dans un groupe nommé « antropomorphes » et correspondent à la distinction Catarrhini/Platyrrhini de Geoffroy. Les « Hominidae » se composent de cinq « tribus » : Hominina (humains), Simiina (chimpanzés, orangs-outans et gibbons), Presbytina (semnopithèques), Cercopithecina (cercopithèques, mangabeys, macaques) et Cynocephalina (babouins). Les « Sariguidae » se divisent quant à eux en Mycetina (hurleurs), Atelina (singes-araignées), Callithricina (sapajous), Saguinina (sagouins, douroucoulis et sakis) et Harpalina (ouistitis).

C'est ainsi que dès les années 1830, la classification scientifique

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